Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– C’est dit.

– Un verre de vin ?

– Deux.

– 146 –

– Mais tu n’es pas seul, ce me semble ?

– Non, j’ai là un brave garçon que j’emmène avec moi, et qui est si fatigué qu’il n’a pas eu la force de venir jusqu’ici ; fais-lui donner quelque chose.

– Tout de suite, tout de suite, dit le fermier.

En dix minutes les deux compères eurent avalé chacun leur bouteille, et Pitou eut englouti un pain de deux livres et une demi-livre de lard. Pendant qu’il mangeait, un valet de la ferme, bon diable, le bouchonnait avec une poignée de luzerne fraîche, comme il eût fait d’un cheval favori.

Ainsi frictionné, ainsi restauré, Pitou avala à son tour un verre de vin, prélevé d’une troisième bouteille, qui fut vidée avec d’autant plus de vélocité que Pitou, comme nous l’avons dit, en avait pris sa part. Après quoi Billot enfourcha Margot, et Pitou, raide comme un compas, fut remis en croupe.

Aussitôt, la bonne bête, sollicitée par l’éperon, trotta sous le double poids bravement vers Paris, sans cesser de chasser les mouches avec sa robuste queue, dont les crins épais fouettaient la poussière sur le dos de Pitou et cinglaient de temps en temps ses mollets maigres dans ses bas mal tirés.

– 147 –

Chapitre X

Ce qui se passait au bout de la route que suivait Pitou, c’est-à-dire à Paris

De Dammartin à Paris, il y a encore huit lieues. Les quatre premières lieues furent avalées assez facilement, mais, dès Le Bourget, les jambes de Margot, quoique sollicitées par les longues jambes de Pitou, finirent par se raidir. La nuit s’obscurcis-sait.

En arrivant à La Villette, Billot crut apercevoir du côté de Paris une grande flamme.

Il fit remarquer à Pitou la lueur rougeâtre qui montait à l’horizon.

– Vous ne voyez donc pas, lui dit Pitou, que ce sont des troupes qui bivouaquent, et qui ont allumé des feux.

– Comment ! des troupes ? fit Billot.

– Il y en a bien par ici, dit Pitou, pourquoi donc n’y en aurait-il pas là-bas ?

En effet, en regardant avec attention à sa droite, le père Billot vit la plaine Saint-Denis semée de détachements noirs qui marchaient silencieusement dans l’ombre, infanterie et cavalerie.

– 148 –

Leurs armes reluisaient parfois aux pâles rayons des étoiles.

Pitou, que ses courses nocturnes dans la forêt avaient habitué à voir dans l’obscurité, Pitou montra même à son maître des canons embourbés jusqu’au moyeu des roues, au milieu des champs humides.

– Oh ! oh ! fit Billot. Il y a donc quelque chose de nouveau là-bas ? Hâtons-nous, garçon, hâtons-nous.

– Oui, oui, il y a le feu là-bas, dit Pitou qui venait de se hausser sur la croupe de Margot. Tenez ! tenez ! voyez-vous les étincelles ?

Margot s’arrêta. Billot sauta de son dos sur le pavé, et s’approchant d’un groupe de soldats bleus et jaunes qui bivoua-quaient sous les arbres de la route :

– Camarades, leur demanda-t-il, pouvez-vous me dire ce qu’il y a de nouveau à Paris ?

Mais les soldats se contentèrent de lui répondre par quelques jurons prononcés en langue allemande.

– Que diable disent-ils ? demanda Billot à Pitou.

– Ce n’est point du latin, cher monsieur Billot, répondit Pitou fort tremblant ; voilà tout ce que je puis vous affirmer.

Billot réfléchit et regarda.

– Imbécile que je suis ! dit-il, d’aller m’adresser aux Kaiser-liks.

– 149 –

Et, dans sa curiosité, il demeurait immobile au milieu de la route.

Un officier vint à lui.

– Bassez vodre jemin, dit-il, bassez vide.

– Pardon, capitaine, répondit Billot, mais c’est que je vais à Paris.

– Abrés ?

– Et comme je vous vois en travers du chemin, je crains qu’on ne passe pas aux barrières.

– On basse.

Et Billot remonta à cheval et passa en effet.

Mais ce fut pour tomber dans les hussards de Bercheny, qui encombraient La Villette.

Cette fois, il avait affaire à des compatriotes, il questionna avec plus de succès.

– Monsieur, demanda-t-il, qu’y a-t-il donc de nouveau à Paris, s’il vous plaît ?

– Il y a que vos enragés Parisiens, dit un hussard, veulent avoir leur Necker, et qu’ils nous tirent des coups de fusil, comme si cela nous regardait, nous.

– Avoir Necker ! s’écria Billot. Ils l’ont donc perdu ?

– Certainement, puisque le roi l’a destitué.

– 150 –

– Le roi a destitué M. Necker ! fit Billot avec la stupeur d’un adepte qui crie au sacrilège ; le roi a destitué ce grand homme ?

– Oh ! mon Dieu ! oui, mon brave, et il y a même plus, ce grand homme est en route pour Bruxelles.

– Eh bien ! nous allons rire, en ce cas, s’écria Billot d’une voix terrible, sans se soucier du danger qu’il courait à faire ainsi de l’insurrection au milieu de douze ou quinze cents sabres royalistes.

Et il remonta encore sur Margot, la poussant avec de cruels talonnements jusqu’à la barrière.

À mesure qu’il s’avançait, il voyait l’incendie gagner et rougir ; une longue colonne de feu montait de la barrière au ciel.

C’était la barrière même qui brûlait.

Une foule hurlante, furieuse, mêlée de femmes, qui, selon l’habitude, menaçaient et criaient plus haut que les hommes, attisait la flamme avec des débris de charpente, les meubles et les effets des commis de l’octroi.

Sur la route, les régiments hongrois et allemands regardaient l’arme au pied cette dévastation, et ne sourcillaient pas.

Billot ne s’arrêta point à ce rempart de flammes. Il lança Margot à travers l’incendie, Margot franchit bravement la barrière incandescente ; mais arrivé à l’autre côté de la barrière, il dut s’arrêter devant une masse compacte de peuple qui refluait du centre de la ville aux faubourgs, les uns chantant, les autres criant : « Aux armes ! »

– 151 –

Billot avait l’air de ce qu’il était, c’est-à-dire d’un bon fermier qui vient à Paris pour ses affaires. Peut-être criait-il un peu haut : « Place ! place ! » Mais Pitou répétait si poliment après lui : « Place ! s’il vous plaît, place ! » que l’un corrigeait l’autre.

Nul n’avait intérêt à empêcher Billot d’aller à ses affaires : on le laissa passer.

Margot avait retrouvé ses forces ; le feu lui avait roussi le poil ; toutes ces clameurs inaccoutumées la préoccupaient.

C’était Billot qui maintenant était obligé de comprimer son dernier effort, dans la crainte d’écraser les nombreux curieux amassés devant les portes, et les curieux non moins nombreux quittant les portes pour courir à la barrière.

Billot s’avança tant bien que mal, tirant Margot à droite, tirant Margot à gauche jusqu’au boulevard ; mais au boulevard force lui fut de s’arrêter.

Un cortège défilait venant de la Bastille et marchait vers le Garde-Meuble, ces deux nœuds de pierre qui attachaient à cette époque sa ceinture aux flancs de Paris.

Ce cortège, qui encombrait le boulevard, suivait une ci-vière. Sur cette civière deux bustes étaient portés : l’un voilé par un crêpe, l’autre couronné de fleurs.

Le buste voilé par un crêpe était le buste de Necker, ministre non pas disgracié, mais renvoyé ; l’autre, c’est-à-dire le buste couronné de fleurs, était le buste du duc d’Orléans, qui avait pris hautement à la cour le parti de l’économiste de Genève.

Billot s’informa de ce que c’était que cette procession, on lui dit que c’était un hommage populaire rendu à M. Necker et à son défenseur le duc d’Orléans.

– 152 –

Billot était né dans un pays où le nom du duc d’Orléans était vénéré depuis un siècle et demi. Billot appartenait à la secte philosophique, et par conséquent regardait Necker, non seulement comme un grand ministre, mais comme un apôtre de l’humanité.

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