Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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cipité dessus.

– 157 –

Le fermier chercha donc inutilement à terre ; le buste de Necker était déjà au bout d’une espèce de pique, et, rapproché de celui du duc d’Orléans, ralliait autour de lui une bonne partie du cortège.

Tout à coup, une lueur illumine la place. Au même instant une détonation se fait entendre, les balles sifflent ; quelque chose de pesant frappe Billot au front : il tombe. Au premier moment, Billot se croit mort.

Mais comme le sentiment ne l’a pas abandonné, comme, à part une vive douleur à la tête, il ne se sent aucun mal, Billot comprend qu’il est blessé tout au plus, porte la main à son front pour s’assurer de la gravité de la blessure, et s’aperçoit à la fois qu’il n’a qu’une contusion à la tête, et que ses mains sont rouges de sang.

Le jeune homme aux beaux habits qui précédait Billot venait de recevoir une balle au milieu de la poitrine. C’était lui qui était mort. Ce sang, c’était le sien. Ce choc qu’avait éprouvé Billot, c’était le buste de Necker qui, perdant son soutien, lui était tombé sur la tête.

Billot pousse un cri, moitié de rage, moitié de terreur.

Il s’écarte du jeune homme qui se débat dans les convulsions de l’agonie. Ceux qui l’entourent s’écartent comme lui, et le cri qu’il a poussé, répété par la foule, se prolonge comme un funèbre écho dans les derniers groupes de la rue Saint-Honoré.

Ce cri, c’est une nouvelle rébellion. Une seconde détonation se fait entendre, et aussitôt des trous profonds creusés dans les masses signalent le passage des projectiles.

Ramasser le buste dont toute la face est souillée de sang, l’élever au-dessus de sa tête, protester avec sa voix mâle au ris-

– 158 –

que de se faire tuer comme le beau jeune homme dont le corps gît à ses pieds, c’est ce que l’indignation inspire à Billot, et ce qu’il fait dans le premier instant de son enthousiasme.

Mais aussitôt une main large et vigoureuse se pose sur l’épaule du fermier, et appuie de telle façon qu’il est forcé de plier sous le poids. Le fermier veut se dérober à l’étreinte, une autre main non moins lourde que la première tombe sur son autre épaule. Il se retourne rugissant pour voir à quelle espèce d’antagoniste il a affaire.

– Pitou ! s’écria-t-il.

– Oui, oui, répond Pitou, baissez-vous un peu et vous allez voir.

Et, redoublant d’efforts, Pitou parvient à coucher près de lui le fermier récalcitrant.

À peine lui a-t-il amené la face contre terre, qu’une seconde détonation retentit. Le Savoyard qui porte le buste du duc d’Or-léans fléchit à son tour, frappé d’une balle à la cuisse.

Puis on entend le broiement du pavé sous le fer. Les dragons chargent une seconde fois ; un cheval, échevelé et furieux comme celui de l’Apocalypse, passe au-dessus du malheureux Savoyard, qui sent le froid d’une lance pénétrer dans sa poitrine.

Il tombe sur Billot et Pitou.

La tempête passe portant jusqu’au fond de la rue, où elle s’engouffre, la terreur et la mort ! Les cadavres seuls restent sur le pavé. Tout fuit par les rues adjacentes. Les fenêtres se fer-ment. Un silence lugubre succède aux cris d’enthousiasme et aux clameurs de colère.

– 159 –

Billot attendit un instant, toujours maintenu par le prudent Pitou ; puis sentant que le danger s’éloignait avec le bruit, il se souleva sur un genou, tandis que Pitou, à la manière des lièvres dans leur gîte, commençait à dresser non pas la tête, mais l’oreille.

– Eh bien ! monsieur Billot, dit Pitou, je crois que vous disiez vrai, et que nous sommes arrivés au bon moment.

– Allons, aide-moi.

– À quoi faire, à nous sauver ?

– Non ; le jeune muscadin est mort, mais le pauvre Savoyard n’est qu’évanoui, à ce que je pense. Aide-moi à le charger sur mon dos ; nous ne pouvons le laisser ici, pour qu’il soit achevé par ces damnés Allemands.

Billot parlait une langue qui allait droit au cœur de Pitou. Il ne trouva rien à répondre, si ce n’était d’obéir. Il prit le corps du Savoyard évanoui et sanglant, et le chargea, comme il eût fait d’un sac, sur l’épaule du robuste fermier, qui, voyant la rue Saint-Honoré libre et déserte en apparence, prit avec Pitou le chemin du Palais-Royal.

– 160 –

Chapitre XI

La nuit du 12 au 13 juillet

La rue avait d’abord paru vide et déserte à Billot et à Pitou, parce que les dragons s’engageant à la poursuite de la masse des fuyards avaient remonté le marché Saint-Honoré, et s’étaient répandus dans les rues Louis-le-Grand et Gaillon ; mais à mesure que Billot s’avançait vers le Palais-Royal, en rugissant instinctivement et à demi-voix le mot vengeance, des hommes apparaissaient au coin des rues, à la sortie des allées, au seuil des portes cochères, qui, d’abord muets et effarés, regardaient autour d’eux, et assurés de l’absence des dragons, faisaient cortège à cette marche funèbre, en répétant d’abord à demi-voix, ensuite tout haut, enfin à grands cris, le mot : « Vengeance ! vengeance ! »

Pitou marchait derrière le fermier, le bonnet du Savoyard à la main.

Ils arrivèrent ainsi, funèbre et effrayante procession, sur la place du Palais-Royal, où tout un peuple ivre de colère tenait conseil, et sollicitait l’appui des soldats français contre les étrangers.

– Qu’est-ce que c’est que ces hommes en uniforme ? demanda Billot en arrivant sur le front d’une compagnie qui se tenait, l’arme au pied, barrant la place du Palais-Royal, de la grande porte du château à la rue de Chartres.

– Ce sont les gardes-françaises ! crièrent plusieurs voix.

– 161 –

– Ah ! dit Billot en s’approchant et en montrant le corps du Savoyard, qui n’était plus qu’un cadavre, aux soldats. Ah ! vous êtes Français, et vous nous laissez égorger par des Allemands !

Les gardes-françaises firent malgré elles un mouvement en arrière.

– Mort ! murmurèrent quelques voix dans les rangs.

– Oui, mort ! Mort assassiné, lui et bien d’autres.

– Et par qui ?

– Par les dragons du Royal-Allemand. N’avez-vous donc pas entendu les cris, les coups de feu, le galop des chevaux ?

– Si fait ! si fait ! crièrent deux ou trois cents voix, on égorgeait le peuple sur la place Vendôme.

– Et vous êtes du peuple, mille dieux ! s’écria Billot en s’adressant aux soldats ; c’est donc une lâcheté à vous de laisser égorger vos frères !

– Une lâcheté ! murmurèrent quelques voix menaçantes dans les rangs.

– Oui… une lâcheté ! Je l’ai dit et je le répète. Allons, continua Billot en faisant trois pas vers le point d’où étaient venues les menaces ; n’allez-vous pas me tuer, moi, pour prouver que vous n’êtes pas des lâches ?

– Eh bien ! c’est bon… c’est bon…, dit un des soldats ; vous êtes un brave, mon ami ; mais vous êtes bourgeois, et vous pouvez faire ce que vous voulez ; mais le militaire est soldat, et il a une consigne.

– 162 –

– De sorte, s’écria Billot, que si vous receviez l’ordre de tirer sur nous, c’est-à-dire sur des hommes sans armes, vous tire-riez, vous, les successeurs des hommes de Fontenoy, qui rendiez des points aux Anglais en leur disant de faire feu les premiers !

– Moi, je sais bien que je ne ferais pas feu, dit une voix dans les rangs.

– Ni moi, ni moi, répétèrent cent voix.

– Alors, empêchez donc les autres de faire feu sur nous, dit Billot. Nous laisser égorger par les Allemands, c’est exactement comme si vous nous égorgiez vous-mêmes.

– Les dragons ! les dragons ! crièrent plusieurs voix, en même temps que la foule, repoussée, commençait à déborder sur la place, en fuyant par la rue Richelieu.

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