Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome I
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Et l’on entendait, encore éloigné, mais se rapprochant, le galop d’une lourde cavalerie retentissant sur le pavé.
– Aux armes ! aux armes ! criaient les fuyards.
– Mille dieux ! dit Billot en jetant à terre le corps du Savoyard qu’il n’avait pas encore quitté, donnez-nous vos fusils, au moins, si vous ne voulez pas vous en servir.
– Eh bien ! si fait, mille tonnerres ! nous nous en servirons, dit le soldat auquel Billot s’était adressé, en dégageant des mains du fermier son fusil que l’autre avait déjà empoigné. Allons, allons, aux dents la cartouche ! Et si les Autrichiens disent quelque chose à ces braves gens, nous verrons.
– Oui, oui, nous verrons, crièrent les soldats en portant leur main à leur giberne et la cartouche à leur bouche.
– 163 –
– Oh ! tonnerre ! s’écria Billot piétinant, et dire que je n’ai pas pris mon fusil de chasse. Mais il y aura peut-être bien un de ces gueux d’Autrichiens de tué, et je prendrai son mousqueton.
– En attendant, dit une voix, prenez cette carabine, elle est toute chargée.
Et en même temps un homme inconnu glissa une riche carabine aux mains de Billot.
Juste en ce moment, les dragons débouchaient sur la place, bousculant et sabrant tout ce qui se trouvait devant eux.
L’officier qui commandait les gardes-françaises fit quatre pas en avant.
– Holà ! messieurs les dragons, cria-t-il, halte-là ! s’il vous plaît.
Soit que les dragons n’entendissent pas, soit qu’ils ne vou-lussent pas entendre, soit enfin qu’ils fussent emportés par une course trop violente pour s’arrêter, ils voltèrent sur la place par demi-tour à droite, et heurtèrent une femme et un vieillard qui disparurent sous les pieds des chevaux.
– Feu donc ! feu ! s’écria Billot.
Billot était près de l’officier, on put croire que c’était l’officier qui criait. Les gardes-françaises portèrent le fusil à l’épaule, ils firent un feu de file qui arrêta court les dragons.
– Eh ! messieurs les gardes, dit un officier allemand s’avan-
çant sur le front de l’escadron en désordre, savez-vous que vous faites feu sur nous ?
– 164 –
– Pardieu ! si nous le savons, dit Billot.
Et il fit feu sur l’officier, qui tomba.
Alors les gardes-françaises firent une seconde décharge, et les Allemands, voyant qu’ils avaient à faire cette fois, non plus à des bourgeois fuyant au premier coup de sabre, mais à des soldats qui les attendaient de pied ferme, tournèrent bride et regagnèrent la place Vendôme au milieu d’une si formidable explosion de bravos et de cris de triomphe, que bon nombre de chevaux s’emportèrent et s’allèrent briser la tête contre les volets fermés.
– Vivent les gardes-françaises ! cria le peuple.
– Vivent les soldats de la patrie ! cria Billot.
– Merci, répondirent ceux-là, nous avons vu le feu et nous voilà baptisés.
– Et moi aussi, dit Pitou, j’ai vu le feu.
– Eh bien ! demanda Billot.
– Eh bien ! je trouve que ce n’est pas aussi effrayant que je me le figurais.
– Maintenant, dit Billot, qui avait eu le temps d’examiner la carabine, et qui avait reconnu une arme d’un grand prix, maintenant, à qui le fusil ?
– À mon maître, dit la même voix qui avait déjà parlé derrière lui. Mais mon maître trouve que vous vous en servez trop bien pour vous le reprendre.
– 165 –
Billot se retourna et aperçut un piqueur à la livrée du duc d’Orléans.
– Et où est-il, ton maître ? demanda-t-il.
Le piqueur lui montra une jalousie entr’ouverte derrière laquelle le prince venait de voir tout ce qui s’était passé.
– Il est donc avec nous, ton maître ? demanda Billot.
– De cœur et d’âme avec le peuple, dit le piqueur.
– En ce cas, encore une fois, vive le duc d’Orléans ! cria Billot. Amis, le duc d’Orléans est pour nous, vive le duc d’Orléans !
Et il montra la persienne derrière laquelle se tenait le prince.
Alors la persienne s’ouvrit tout à fait, et le duc d’Orléans salua trois fois.
Puis la persienne se referma.
Si courte qu’elle eût été, l’apparition avait porté l’enthousiasme à son comble.
– Vive le duc d’Orléans ! vociférèrent deux ou trois mille voix.
– Enfonçons les boutiques d’armuriers, dit une voix dans la foule.
– Courons aux Invalides ! crièrent quelques vieux soldats.
Sombreuil a vingt mille fusils.
– Aux Invalides !
– 166 –
– À l’Hôtel de Ville ! s’exclamèrent plusieurs voix ; le pré-
vôt des marchands, Flesselles, a les clefs du dépôt des armes des gardes, il les donnera.
– À l’Hôtel de Ville, répéta une fraction des assistants.
Et tout le monde s’écoula dans les trois directions qui avaient été signalées.
Pendant ce temps, les dragons s’étaient ralliés autour du baron de Bezenval et du prince de Lambesc sur la place Louis XV.
C’est ce qu’ignoraient Billot et Pitou, lesquels n’avaient suivi aucune des trois troupes, et qui se trouvaient à peu près seuls sur la place du Palais Royal.
– Eh bien ! cher monsieur Billot, où allons-nous s’il vous plaît ? demanda Pitou.
– Eh ! dit Billot, j’aurais bien envie de suivre ces braves gens. Non pas chez les armuriers, puisque j’ai une si belle carabine, mais à l’Hôtel de Ville ou aux Invalides. Cependant, étant venu à Paris, non pas pour me battre, mais pour savoir l’adresse de M. Gilbert, il me semble que je devrais aller au collège Louis-le-Grand, où est son fils, quitte après cela, quand j’aurai vu le docteur, à me rejeter dans tout le tohu-bohu.
Et les yeux du fermier lancèrent des éclairs.
– Aller d’abord au collège Louis-le-Grand me paraît chose logique, dit sentencieusement Pitou, puisque nous sommes venus à Paris pour cela.
– 167 –
– Prends donc un fusil, un sabre, une arme quelconque à l’un de ces fainéants qui sont couchés là-bas, dit Billot, en montrant un des cinq ou six dragons étendus à terre, et allons au collège Louis-le-Grand.
– Mais ces armes, dit Pitou en hésitant, elles ne sont point à moi.
– À qui donc sont-elles ? demanda Billot.
– Elles sont au roi.
– Elles sont au peuple, dit Billot.
Et Pitou, fort de l’approbation du fermier, qu’il connaissait pour un homme qui n’eût pas voulu faire tort à son voisin d’un grain de millet, Pitou s’approcha avec toutes sortes de précautions du dragon qui se trouvait être le plus près de lui ; et, après s’être assuré qu’il était bien mort, il lui prit son sabre, son mousqueton et sa giberne.
Pitou avait bien envie de lui prendre son casque, seulement il n’était pas sûr que ce que le père Billot avait dit des armes offensives s’étendît jusqu’aux armes défensives.
Mais, tout en s’armant, Pitou tendit l’oreille vers la place Vendôme.
– Oh ! oh ! dit-il, il me semble que voilà Royal-Allemand qui revient.
En effet, on entendait le bruit d’une troupe de cavaliers qui revenait au pas. Pitou se pencha à l’angle du café de la Régence, et aperçut en effet, à la hauteur du marché Saint-Honoré, une patrouille de dragons qui s’avançait le mousqueton sur la cuisse.
– 168 –
– Eh ! vite, vite, dit Pitou, les voilà qui reviennent.
Billot jeta les yeux autour de lui pour voir s’il y avait moyen de faire résistance. La place était à peu près vide.
– Allons, dit-il, au collège Louis-le-Grand.
Et il prit la rue de Chartres, suivi de Pitou, qui, ignorant l’usage du porte-mousqueton scellé à la ceinture, traînait son grand sabre.
– Mille dieux ! dit Billot, tu as l’air d’un marchand de fer-raille. Accroche-moi donc cette latte.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.