Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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C’était plus qu’il n’en fallait pour exalter Billot. Il sauta à bas de son cheval sans trop savoir ce qu’il faisait, criant : « Vive le duc d’Orléans ! Vive Necker ! » et se mêla à la foule.
Une fois mêlé à la foule, la liberté individuelle disparaît.
Comme chacun sait, on cesse d’avoir son libre arbitre, on veut ce que veut la foule, on fait ce qu’elle fait. Billot avait, au reste, d’autant plus de facilité à se laisser entraîner, qu’il était bien plutôt à la tête qu’à la queue du mouvement.
Le cortège criait à tue-tête : « Vive Necker ! Plus de troupes étrangères ! À bas les troupes étrangères ! »
Billot mêla sa voix puissante à toutes ces voix.
Une supériorité, quelle qu’elle soit, est toujours appréciée par le peuple. Le Parisien des faubourgs à la voix grêle ou rauque, affaiblie par l’inanition ou rongée par le vin, le Parisien du faubourg apprécia la voix pleine, fraîche et sonore de Billot et lui fit place, de sorte que sans être trop bousculé, trop coudoyé, trop étouffé, Billot finit par parvenir jusqu’à la civière.
Au bout de dix minutes, un des porteurs, dont l’enthousiasme dépassait les forces, lui céda sa place.
Billot, on le voit, avait fait rapidement son chemin.
La veille, simple propagateur de la brochure du docteur Gilbert, il était, le lendemain, un des instruments du triomphe de Necker et du duc d’Orléans.
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Mais, à peine parvenu à ce poste, une idée lui traversa l’esprit.
Qu’était devenu Pitou ? Qu’était devenue Margot ?
Tout en portant sa civière, Billot retourna la tête, et, à la lueur des flambeaux qui accompagnaient et éclairaient le cortège, à la lueur des lampions qui illuminaient toutes les fenêtres, il aperçut, au milieu du cortège, une espèce d’éminence ambu-lante formée de cinq ou six hommes gesticulant et criant.
Au milieu de ces gesticulations et de ces cris, il était facile de distinguer la voix et de reconnaître les longs bras de Pitou.
Pitou faisait ce qu’il pouvait pour défendre Margot, mais, malgré ses efforts, Margot avait été envahie. Margot ne portait plus Billot et Pitou, poids fort honorable déjà pour la pauvre bête.
Margot portait tout ce qui avait pu tenir sur son dos, sur sa croupe, sur son cou et sur son garrot.
Margot ressemblait, dans la nuit qui grandit à fantaisie tous les objets, à un éléphant chargé de chasseurs allant à la battue du tigre.
La vaste échine de Margot avait cinq ou six énergumènes qui s’y étaient établis en criant : « Vive Necker ! Vive le duc d’Orléans ! À bas les étrangers ! »
Ce à quoi Pitou répondait :
– Vous allez étouffer Margot.
L’ivresse était générale.
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Billot eut un instant l’idée d’aller porter secours à Pitou et à Margot ; mais il réfléchit que s’il renonçait un instant à l’honneur qu’il avait conquis de porter un des bâtons de la civière, il ne rattraperait peut-être plus son bâton. Puis il songea, au bout du compte, que par le troc projeté avec le père Lefranc, de Cadet contre Margot, Margot lui appartenait, et que, dût-il arriver malheur à Margot, au bout du compte c’était une affaire de trois ou quatre cents livres, et que lui Billot était bien assez riche pour faire le sacrifice de trois ou quatre cents livres à la patrie.
Pendant ce temps, le cortège marchait toujours, il avait obliqué à gauche et était descendu, par la rue Montmartre, jusqu’à la place des Victoires. Arrivé au Palais-Royal un grand en-combrement empêchait de passer, une troupe d’hommes avec des feuilles vertes aux chapeaux criaient : « Aux armes ! »
Il fallait se reconnaître ; ces hommes qui encombraient la rue Vivienne étaient-ils amis ou ennemis ? Le vert était la couleur du comte d’Artois. Pourquoi les cocardes vertes ?
Après un instant de conférences, tout s’expliqua.
En apprenant le renvoi de Necker, un jeune homme était sorti du café Foy, était monté sur une table, et avait, en montrant un pistolet, crié : « Aux armes ! »
À ce cri, tous les promeneurs du Palais s’étaient réunis autour de lui en criant : « Aux armes ! »
Nous l’avons déjà dit, tous les régiments étrangers étaient massés autour de Paris. On eût dit une invasion autrichienne : les noms de ces régiments effarouchaient les oreilles françaises : c’étaient Reynac, Salis-Samade, Diesbach, Esterhazy, Rœmer ; il n’y avait qu’à les nommer pour faire comprendre à la foule que l’on prononçait des noms ennemis. Le jeune homme les nom-
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ma ; il annonça que les Suisses campés aux Champs-Élysées, avec quatre pièces de canon, devaient entrer le même soir dans Paris, précédés des dragons du prince de Lambesc. Il proposa une cocarde nouvelle qui ne fût pas la leur, arracha une feuille de marronnier et la mit à son chapeau. À l’instant même, tous les assistants l’avaient imité. Trois mille personnes avaient, en dix minutes, dépouillé les arbres du Palais-Royal.
Le matin le nom du jeune homme était ignoré, le soir il était dans toutes les bouches.
Ce jeune homme se nommait Camille Desmoulins.
On se reconnut, on fraternisa, on s’embrassa ; puis le cortège continua sa route.
Pendant le moment de halte qui venait d’être fait, la curiosité de ceux qui ne pouvaient rien voir, même en se haussant sur la pointe des pieds, avait surchargé Margot d’un nouveau poids à sa bride, à sa selle, à sa croupière, à ses étriers, de sorte qu’au moment de se remettre en marche, la pauvre bête s’était littéralement écroulée sous le poids qui la surchargeait.
Au coin de la rue Richelieu, Billot jeta un regard en arrière : Margot avait disparu.
Il poussa un soupir adressé à la mémoire de la malheureuse bête ; puis, réunissant toutes les forces de sa voix, il appela trois fois Pitou, comme faisaient les Romains aux funérailles de leurs parents ; il lui sembla entendre sortir du sein de la foule une voix qui répondait à sa voix. Mais cette voix était perdue dans les clameurs confuses qui montaient au ciel, moitié menaces, moitié acclamations.
Le cortège marchait toujours.
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Toutes les boutiques étaient fermées : mais toutes les fenê-
tres étaient ouvertes, et de toutes les fenêtres sortaient des encouragements qui tombaient, pleins d’enivrement, sur les promeneurs.
On arriva ainsi à la place Vendôme.
Mais, arrivé là, le cortège fut arrêté par un obstacle impré-
vu.
Pareille à ces troncs d’arbres que roulent les flots d’une ri-vière débordée et qui, rencontrant la pile d’un pont, rebondissent en arrière sur les débris qui les suivent, l’armée populaire trouva un détachement de Royal-Allemand sur la place Vendôme.
Ces soldats étrangers étaient des dragons, qui, voyant l’inondation qui montait par la rue Saint-Honoré, et qui commençait à déborder sur la place Vendôme, lâchèrent la bride à leurs chevaux impatients de stationner là depuis cinq heures, et partirent à fond de train, chargeant le peuple.
Les porteurs de la civière reçurent le premier choc, et furent renversés sous le fardeau. Un Savoyard, qui marchait devant Billot, se releva le premier, releva l’effigie du duc d’Orléans, et, la fixant au bout d’un bâton, l’éleva au-dessus de sa tête en criant : « Vive le duc d’Orléans ! » qu’il n’avait jamais vu, ou :
« Vive Necker ! » qu’il ne connaissait pas.
Billot allait en faire autant du buste de Necker, mais il avait été prévenu. Un jeune homme de vingt-quatre à vingt-cinq ans, assez élégamment mis pour mériter le nom de muscadin, l’avait suivi des yeux, ce qui lui était plus facile à lui qu’à Billot qui le portait, et aussitôt que le buste avait touché la terre s’était pré-
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