Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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Aussi, sans réfléchir, sans regarder en arrière, sans même essayer de dissimuler sa fuite, comptant sur l’excellence de son jarret d’acier, Pitou, d’un seul bond, s’élança-t-il de l’autre côté du fossé qui bordait la route, et se mit-il à fuir à travers champs dans la direction d’Ermenonville. Pitou ne savait pas ce qu’était Ermenonville. Il aperçut seulement à l’horizon la cime de quelques arbres, et il se disait :
– Si j’atteins ces arbres, qui sont sans doute la lisière de quelque forêt, je suis sauvé.
Et il piquait vers Ermenonville.
Cette fois, il s’agissait de vaincre un cheval à la course. Ce n’étaient plus des pieds qu’avait Pitou, c’étaient des ailes.
D’autant plus qu’après avoir fait cent pas à travers terres à peu près, Pitou avait jeté les yeux en arrière, et avait vu le cavalier faisant faire à son cheval l’immense saut qu’il avait fait lui-même par-dessus le fossé de la route.
À partir de ce moment, il n’y avait plus eu de doute pour le fugitif que ce ne fût à lui qu’en voulait le cavalier, et le fugitif avait redoublé de vitesse, ne tournant plus même la tête de peur de perdre du temps. Ce qui pressait sa course, maintenant, ce
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n’était plus le bruit du fer sur le pavé : le bruit s’amortissait dans les luzernes et dans les jachères ; ce qui pressait sa course, c’était comme un cri qui le poursuivait, la dernière syllabe de son nom prononcée par le cavalier, un « hou ! hou ! » qui semblait l’écho de sa colère, et qui passait dans l’air au travers duquel il faisait son sillage.
Mais, au bout de dix minutes de cette course dératée, Pitou sentit sa poitrine s’alourdir, sa tête s’engorger. Ses yeux commencèrent à vaciller dans leurs orbites. Il lui sembla que ses genoux prenaient un développement considérable, que ses reins s’emplissaient de petites pierres. De temps en temps il butait sur les sillons, lui qui d’ordinaire levait si haut les pieds en courant que l’on voyait tous les clous de ses souliers.
Enfin le cheval, né supérieur à l’homme dans l’art de courir, gagna sur le bipède Pitou, qui entendait en même temps la voix du cavalier qui criait non plus : « Hou ! hou ! » mais bel et bien : « Pitou ! Pitou ! »
C’en était fait : tout était perdu.
Cependant Pitou essaya de continuer la course ; c’était devenu une espèce de mouvement machinal ; il allait, emporté par la force répulsive ; tout à coup les genoux lui manquèrent. Il chancela, et s’allongea, en poussant un grand soupir, la face contre terre.
Mais en même temps qu’il se couchait, bien décidé de ne plus se relever, avec sa volonté du moins, il reçut un coup de fouet qui lui sangla les reins. Un gros juron qui ne lui était pas étranger retentit, et une voix bien connue lui cria :
– Ah ça ! butor ; ah ça ! imbécile, tu as donc juré de faire crever Cadet.
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Ce nom de Cadet acheva de fixer les irrésolutions de Pitou.
– Ah ! s’écria-t-il en faisant un demi-tour sur lui-même, de sorte qu’au lieu de se trouver couché sur le ventre, il se trouva couché sur le dos. Ah ! j’entends la voix de M. Billot.
C’était en effet le père Billot. Quand Pitou se fut bien assuré de l’identité, il se mit sur son séant.
Le fermier, de son côté, avait arrêté Cadet tout ruisselant d’écume blanche.
– Ah ! cher monsieur Billot, s’écria Pitou, que vous êtes bon de courir comme cela après moi ! Je vous jure bien que je serais revenu à la ferme après avoir mangé le double louis de mademoiselle Catherine. Mais, puisque vous voilà, tenez, reprenez votre double louis, car, au bout du compte, il est à vous, et retournons à la ferme.
– Mille diables ! dit Billot ; il s’agit bien de la ferme ! Où sont les mouchards ?
– Les mouchards ! demanda Pitou, qui ne comprenait pas bien la signification de ce mot, entré depuis peu de temps dans le vocabulaire de la langue.
– Eh ! oui, les mouchards, dit Billot, les hommes noirs, si tu comprends mieux.
– Ah ! les hommes noirs ! Vous pensez bien, cher monsieur Billot, que je ne me suis pas amusé à les attendre.
– Bravo ! Ils sont derrière, alors.
– Mais, je m’en flatte ; après une course comme celle que j’ai accomplie, c’est bien le moins, ce me semble.
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– Alors, si tu es certain de ton affaire, pourquoi fuyais-tu ainsi ?
– Mais parce que je croyais que c’était leur chef qui, pour ne pas en avoir le démenti, me poursuivait à cheval.
– Allons ! allons ! tu n’es pas si maladroit que je croyais.
Alors, du moment où le chemin est libre, sus ! sus ! à Dammartin.
– Comment ! sus ! sus !
– Oui, lève-toi, et viens avec moi.
– Nous allons donc à Dammartin ?
– Oui. Je prendrai un cheval chez le compère Lefranc, je lui laisserai Cadet, qui n’en peut plus, et nous pousserons ce soir jusqu’à Paris.
– Soit ! monsieur Billot, soit.
– Eh bien ! sus ! sus !
Pitou fit un effort pour obéir.
– Je le voudrais bien, cher monsieur Billot, mais je ne puis pas, dit-il.
– Tu ne peux pas te lever ?
– Non.
– Mais tu as bien fait le saut de carpe, tout à l’heure.
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– Oh ! tout à l’heure ce n’est pas étonnant, j’ai entendu votre voix, et en même temps j’ai reçu un coup de fouet sur l’échine. Mais ces choses-là ne réussissent qu’une fois ; à pré-
sent je suis accoutumé à votre voix, et quant à votre fouet, je suis bien sûr maintenant que vous ne l’appliquerez plus qu’à la gouverne de ce pauvre Cadet, qui a presque aussi chaud que moi.
La logique de Pitou, qui à tout prendre n’était autre que celle de l’abbé Fortier, persuada et toucha presque le fermier.
– Je n’ai pas le temps de m’attendrir sur ton sort, dit-il à Pitou. Mais, voyons, fais un effort et monte en croupe sur Cadet.
– Mais, dit Pitou, c’est pour le coup qu’il crèvera, pauvre Cadet !
– Bah ! dans une demi-heure, nous serons chez le père Lefranc.
– Mais, cher monsieur Billot, il me semble, dit Pitou, que c’est parfaitement inutile que j’aille chez le père Lefranc, moi.
– Et pourquoi cela ?
– Parce que, si vous avez besoin à Dammartin, je n’y ai pas besoin, moi.
– Oui, mais moi, j’ai besoin que tu viennes à Paris. À Paris, tu me serviras. Tu as les poings solides, et j’ai pour certain que l’on ne tardera point à se distribuer des horions là-bas.
– Ah ! ah ! fit Pitou charmé de la perspective, vous croyez ?
Et il se hissa sur Cadet, Billot le tirant à lui comme un sac de farine.
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Le bon fermier regagna la route, et fit si bien de la bride, des genoux et des éperons, qu’en moins d’une demi-heure, comme il l’avait dit, on fut à Dammartin.
Billot avait fait son entrée dans la ville par une ruelle à lui connue. Il gagna la ferme du père Lefranc, et, laissant Pitou et Cadet au milieu de la cour, il courut droit à la cuisine où le père Lefranc, qui allait sortir pour faire un tour dans les champs, boutonnait ses guêtres.
– Vite, vite, compère, lui dit-il avant que celui-ci ne fût revenu de son étonnement, ton cheval le plus solide.
– C’est Margot, dit Lefranc ; elle est justement toute sellée, la bonne bête. J’allais monter à cheval.
– Eh bien ! soit, Margot. Seulement, il est possible que je la crève, je t’en préviens.
– Bon ! crever Margot, et pourquoi cela, je te le demande ?
– Parce qu’il faut que ce soir même je sois à Paris, dit Billot d’un air sombre.
Et il fit à Lefranc un geste maçonnique des plus significa-tifs.
– Crève Margot, en ce cas, dit le père Lefranc, tu me donneras Cadet.
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