Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– 135 –
gratifier M. Pas-de-loup ; cours ! mon bonhomme, nous te re-trouverons toujours quand nous voudrons.
Ce qui, soit dit en passant, loin d’être une vaniteuse forfan-terie, était la plus exacte vérité.
Et Pitou continuait de courir, comme s’il eût pu entendre les apartés des agents de M. Pas-de-Loup.
Lorsqu’il eut, en croisant sa marche savante, comme font les fauves des bois pour dépister la meute, lorsqu’il eut entortillé ses traces dans un réseau tellement embarrassé que Nemrod lui-même ne s’y fût pas reconnu, il prit soudain son parti, qui consistait à faire un crochet à droite, afin de rejoindre la route de Villers-Cotterêts à Paris, à la hauteur à peu près des bruyères de Gondreville.
Cette résolution prise, il s’élança à travers les taillis, coupa par angle droit, et, au bout d’un quart d’heure, aperçut la route encadrée de ses sables jaunes et bordée de ses arbres verts.
Une heure après son départ de la ferme, il se trouvait sur le pavé du roi.
Il avait fait quatre lieues et demie à peu près pendant cette heure. C’est tout ce qu’on peut exiger d’un bon cheval lancé au grand trot.
Il jeta un coup d’œil en arrière. Rien sur le chemin.
Il jeta un coup d’œil en avant. Deux femmes sur des ânes.
Pitou avait attrapé une mythologie à gravures du petit Gilbert. On s’occupait fort de mythologie à cette époque.
– 136 –
L’histoire des dieux et des déesses de l’Olympe grec entrait dans l’éducation des jeunes gens. À force de regarder les gravures, Pitou avait appris la mythologie ; il avait vu Jupiter se dé-
guiser en taureau pour séduire Europe, en cygne, pour commettre des impudicités avec la fille de Tyndare ; il avait vu enfin beaucoup d’autres dieux se livrer à des transformations plus ou moins pittoresques ; mais qu’un agent de la police de Sa Majesté se soit changé en âne, jamais ! Le roi Midas lui-même n’en eut que les oreilles – et il était roi – et il faisait de l’or à volonté ; il avait donc le moyen d’acheter la peau des quadrupèdes tout en-tière. Un peu rassuré par ce qu’il voyait, ou plutôt par ce qu’il ne voyait pas, Pitou fit une culbute sur l’herbe de la lisière, essuya avec sa manche son gros visage tout rouge, et, couché dans le trèfle frais, il se livra à la volupté de suer en repos.
Mais les douces émanations de la luzerne et de la marjo-laine ne pouvaient faire oublier à Pitou le petit salé de la mère Billot, et le quartier de pain bis pesant une livre et demie que Catherine lui octroyait à chaque repas, c’est-à-dire trois fois par jour.
Ce pain, qui coûtait alors quatre sous et demi la livre, prix énorme, équivalant au moins à neuf sous de notre époque ; ce pain dont toute la France manquait, et qui passait, lorsqu’il était mangeable, pour la fabuleuse brioche dont la duchesse de Polignac disait ou conseillait aux Parisiens de se nourrir quand ils n’auraient plus de farine.
Pitou se disait donc philosophiquement que mademoiselle Catherine était la plus généreuse princesse du monde, et que la ferme du père Billot était le plus somptueux palais de l’univers.
– 137 –
Puis, comme les Israélites au bord du Jourdain, il tournait un œil mourant vers l’est, c’est-à-dire dans la direction de cette bienheureuse ferme, en soupirant.
Au reste, soupirer n’est pas une chose désagréable pour un homme qui a besoin de reprendre haleine après une course dé-
sordonnée.
Pitou respirait en soupirant, et il sentait ses idées, un instant fort confuses et fort troublées, lui revenir avec le souffle.
– Pourquoi, se dit-il alors, m’est-il donc arrivé tant d’évé-
nements extraordinaires dans un si court espace de temps ?
Pourquoi plus d’accidents en trois jours que pendant tout le reste de ma vie ?
« C’est que j’ai rêvé d’un chat qui me cherchait querelle, dit Pitou.
Et il fit un geste qui indiquait que la source de tous ses malheurs lui était suffisamment indiquée.
– Oui, ajouta Pitou après un moment de réflexion, mais ce n’est pas une logique comme celle de mon vénérable abbé Fortier. Ce n’est point parce que j’ai rêvé d’un chat irrité que toutes ces aventures m’arrivent. Le songe n’a été donné à l’homme que comme avertissement.
« C’est pour cela, continua Pitou, que je ne sais plus quel auteur a dit : « Tu as rêvé, prends garde. » Cave, somniasti .
« Somniasti , se demanda Pitou, effarouché, ferais-je donc encore un barbarisme ? Eh ! non, je ne fais qu’une élision ; c’est somniavisti qu’il eût fallu dire en langue grammaticale.
– 138 –
« C’est étonnant, continua Pitou en admiration devant lui-même, comme je sais le latin depuis que je ne l’apprends plus. »
Et, sur cette glorification de lui-même, Pitou se remit en marche.
Pitou marcha d’un pas allongé, quoique plus tranquille. Ce pas pouvait donner deux lieues à l’heure.
Il en résultait que deux heures après s’être remis en route, Pitou avait dépassé Nanteuil, et s’acheminait vers Dammartin.
Tout à coup, son oreille, exercée comme celle d’un , lui O
11F12
transmit le bruit d’un fer de cheval sonnant sur le pavé.
– Oh ! oh ! fit Pitou, scandant le fameux vers de Virgile : Quadrupe dante pu item soni tu quatit ungula . 12F13
Et il regarda.
Mais il ne vit rien.
Étaient-ce les ânes qu’il avait laissés à Levignan et qui avaient pris le galop ? Non, car l’ongle de fer, comme dit le poète, retentissait sur le pavé, et Pitou, à Haramont, et même à Villers-Cotterêts, n’avait connu que l’âne de la mère Sabot qui fût ferré, et encore parce que la mère Sabot faisait le service de la poste entre Villers-Cotterêts et Crépy.
Il oublia donc momentanément le bruit qu’il avait entendu pour en revenir à ses réflexions.
12Indien de la famille des Sioux.
13« Le sabot sonore des quadrupèdes ébranle la plaine pou-dreuse.»
– 139 –
Quels étaient ces hommes noirs qui l’avaient interrogé sur le docteur Gilbert, qui lui avaient lié les mains, qui l’avaient poursuivi, et qu’enfin il avait distancés ?
D’où venaient ces hommes noirs parfaitement inconnus dans tout le canton ?
Qu’avaient-ils de particulier à régler avec Pitou, lui qui ne les avait jamais vus, et qui par conséquent ne les connaissait pas ? Comment, ne les connaissant pas, le connaissaient-ils ?
Pourquoi mademoiselle Catherine lui avait-elle dit de partir pour Paris, et pourquoi, afin de faciliter le voyage, lui avait-elle donné un louis de quarante-huit francs, c’est-à-dire deux cent quarante livres de pain, à quatre sous la livre, de quoi manger pendant quatre-vingts jours, c’est-à-dire pendant près de trois mois, en se rationnant un peu ?
Mademoiselle Catherine supposait-elle que Pitou pût ou dût rester quatre-vingts jours absent de la ferme ?
Tout à coup Pitou tressaillit.
– Oh ! oh ! dit-il, encore ce fer de cheval !
Et il se redressa.
– Cette fois, dit Pitou, je ne me trompe pas, le bruit que j’entends est bien celui d’un cheval au galop ; je vais le voir à la montée.
Pitou n’avait point achevé qu’un cheval apparut au point culminant d’une petite côte qu’il venait de laisser derrière lui, c’est-à-dire à quatre cents pas à peu près de Pitou.
– 140 –
Celui-ci, qui n’avait point admis qu’un agent de police se fût transformé en âne, admit parfaitement qu’il eût pu monter à cheval pour poursuivre plus rapidement la proie qui lui échappait. La peur, qui l’avait un instant abandonné, saisit de nouveau Pitou, et lui rendit des jambes plus longues et plus intrépides que celles dont il avait fait un si merveilleux usage deux heures auparavant.
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