Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– Où ? demanda Pitou.

– Eh ! pardieu ! là, dit Billot.

Et il suspendit le sabre de Pitou à son ceinturon, ce qui donna à celui-ci une célérité de marche qu’il n’eût pu atteindre sans cet expédient.

La route se fit sans inconvénient jusqu’à la place Louis XV ; mais là, Billot et Pitou retrouvèrent la colonne qui se rendait aux Invalides, et qui fut arrêtée court.

– Eh bien ! demanda Billot, qu’y a-t-il donc ?

– Il y a qu’on ne passe pas au pont Louis XV.

– Et sur les quais ?

– Sur les quais non plus.

– Et à travers les Champs-Élysées ?

– 169 –

– Non plus.

– Alors, retournons sur nos pas et passons par le pont des Tuileries.

La proposition était toute simple, et la foule, en suivant Billot, montra qu’elle était prête à y accéder ; mais des sabres luisaient à moitié chemin à peu près du jardin des Tuileries. Le quai était coupé par un escadron de dragons.

– Ah çà ! mais ces maudits dragons, ils sont donc partout ?

murmura le fermier.

– Dites donc, cher monsieur Billot, dit Pitou, je crois que nous sommes pris.

– Bah ! dit Billot, on ne prend pas cinq ou six mille hommes, et nous sommes cinq ou six mille au moins.

Les dragons du quai s’avançaient lentement, il est vrai, au petit pas, mais ils s’avançaient visiblement.

– Il nous reste la rue Royale, dit Billot. Viens par ici, viens, Pitou.

Pitou suivit le fermier comme son ombre.

Mais une ligne de soldats fermait la rue, à la hauteur de la Porte-Saint-Honoré.

– Ah ! ah ! dit Billot, tu pourrais bien avoir raison, Pitou, mon ami.

– Hein ! se contenta de dire Pitou.

– 170 –

Mais ce seul mot exprimait, par l’accent avec lequel il avait été prononcé, tout le regret qu’éprouvait Pitou de ne pas s’être trompé.

La foule, par ses agitations et ses clameurs, prouvait qu’elle n’était pas moins sensible que Pitou à la situation dans laquelle elle se trouvait.

En effet, par une habile manœuvre, le prince de Lambesc venait d’envelopper curieux et rebelles, au nombre de cinq ou six mille, et, fermant le pont Louis XV, les quais, les Champs-

Élysées, la rue Royale et les Feuillants, il les tenait enfermés dans un grand arc de fer, dont la corde était représentée par le mur du jardin des Tuileries, difficile à escalader, et la grille du Pont-Tournant, presque impossible à forcer.

Billot jugea la situation : elle n’était pas bonne. Cependant, comme c’était un homme calme, froid et plein de ressources dans le danger, il jeta les yeux autour de lui, et, apercevant un amas de charpentes au bord de la rivière :

– J’ai une idée, dit-il à Pitou ; viens.

Pitou suivit le père Billot sans lui demander quelle était son idée.

Billot s’avança vers les charpentes, en empoigna une, et se contenta de dire à Pitou : « Aide-moi. »

Pitou, de son côté, se contenta d’aider Billot sans lui demander à quoi il l’aidait ; mais peu lui importait, il avait dans le fermier une telle confiance, qu’il serait descendu avec lui aux enfers, sans même lui faire observer que l’escalier lui paraissait long et la cave profonde.

– 171 –

Le père Billot avait pris la solive par un bout, Pitou la prit par l’autre.

Tous deux regagnèrent le quai, portant un fardeau que cinq ou six hommes de force ordinaire auraient eu peine à soulever.

La force est toujours un objet d’admiration pour la foule ; si pressée qu’elle fût, elle s’écarta donc devant Billot et devant Pitou.

Puis, comme on comprit que la manœuvre qui s’accomplissait était sans doute une manœuvre d’intérêt général, quelques hommes marchèrent devant Billot en criant : « Place ! place ! »

– Dites donc, père Billot, demanda Pitou au bout d’une trentaine de pas, allons-nous bien loin comme cela ?

– Nous allons jusqu’à la grille des Tuileries.

– Oh ! oh ! fit la foule, qui comprit.

Et elle s’écarta plus vivement encore qu’elle n’avait fait.

Pitou regarda, et vit que de la place où il était jusqu’à la grille il n’y avait plus qu’une trentaine de pas.

– J’irai ! dit-il avec la brièveté d’un pythagoricien.

La besogne fut d’autant plus facile du reste à Pitou, que cinq ou six hommes parmi les plus vigoureux prirent leur part du fardeau. Il en résulta une accélération notable dans la marche.

En cinq minutes, on était en face de la grille.

– Allons, dit Billot, de l’ensemble.

– 172 –

– Bon, dit Pitou, je comprends ; nous venons de faire une machine de guerre. Les Romains appelaient cela un bélier.

Et la solive, mise en mouvement, heurta d’un coup terrible la serrure de la grille.

Les soldats qui montaient la garde à l’intérieur des Tuileries accoururent pour s’opposer à l’invasion. Mais, au troisième coup, la porte céda, tournant violemment sur ses gonds, et dans cette gueule béante et sombre la foule s’engouffra.

Au mouvement qui se fit, le prince de Lambesc s’aperçut qu’une issue était ouverte à ceux qu’il croyait ses prisonniers. La colère s’empara de lui. Il fit faire un bond en avant à son cheval, pour mieux juger de la situation. Les dragons échelonnés derrière lui crurent que l’ordre de charger leur était donné, et le suivirent. Les chevaux, déjà échauffés, ne purent modérer leur course ; les hommes, qui avaient à prendre une revanche de leur échec de la place du Palais-Royal, n’essayèrent probablement pas de les retenir.

Le prince vit qu’il lui serait impossible de modérer le mouvement, se laissa emporter, et une clameur déchirante poussée par les femmes et les enfants monta au ciel pour demander vengeance à Dieu.

Il se passa, au milieu de l’obscurité, une scène effroyable.

Ceux que l’on chargeait devinrent fous de douleur ; ceux qui chargeaient, fous de colère.

Alors une espèce de défense s’organisa du haut des terrasses, les chaises volèrent sur les dragons. Le prince de Lambesc, atteint à la tête, riposta par un coup de sabre, sans songer qu’il frappait un innocent au lieu de punir un coupable, et un vieillard de soixante-dix ans tomba.

– 173 –

Billot vit tomber l’homme et jeta un cri.

En même temps sa carabine fut à son épaule, un sillon de feu traversa l’obscurité, et le prince était mort si le hasard n’eût fait au même instant cabrer son cheval.

Le cheval reçut la balle dans le cou et s’abattit.

On crut le prince tué. Alors les dragons s’élancèrent dans les Tuileries, poursuivant les fugitifs à coups de pistolet.

Mais les fugitifs, ayant désormais un grand espace, s’épar-pillèrent sous les arbres.

Billot rechargea tranquillement sa carabine.

– Ma foi ! tu avais raison, Pitou, dit-il, je crois que nous sommes arrivés à temps.

– Si j’allais être brave, dit Pitou en déchargeant son mousqueton au plus épais des dragons ; il me semble que ce n’est pas si difficile que je le croyais.

– Oui, dit Billot ; mais la bravoure inutile n’est pas de la bravoure. Viens par ici, Pitou, et prends garde de t’emmêler les jambes dans ton sabre.

– Attendez-moi, cher monsieur Billot. Si je vous perdais, je ne saurais plus où aller. Je ne connais pas Paris comme vous, moi ; je n’y suis jamais venu.

– Viens, viens, dit Billot.

Et il prit la terrasse du bord de l’eau, jusqu’à ce qu’il eut dépassé la ligne des troupes qui s’avançaient par les quais, mais

– 174 –

cette fois aussi rapidement qu’elles pouvaient, pour prêter main-forte, si besoin était, aux dragons du prince de Lambesc.

Arrivé à l’extrémité de la terrasse, Billot s’assit sur le parapet et sauta sur le quai.

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