Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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À neuf heures, le père Billot rentra ; il était sorti avant que Pitou ne fût levé. Tous les matins, à trois heures, le fermier pré-

sidait à la sortie de ses chevaux et de ses charretiers ; puis il courait les champs jusqu’à neuf heures, pour voir si tout le monde était à son poste, et si chacun faisait sa besogne ; à neuf heures, il rentrait déjeuner, et sortait de nouveau à dix ; à une heure on dînait, et l’après-dîner, comme les heures du matin, se passait en inspection. Aussi les affaires du père Billot allaient à merveille. Comme il l’avait dit, il possédait une soixantaine d’arpents au soleil, et un millier de louis à l’ombre. Et il est même probable que si l’on eut bien compté, que si Pitou eût fait ce compte, et qu’il ne fût pas trop distrait par la présence ou par le souvenir de mademoiselle Catherine, il se fût trouvé quelques louis et quelques arpents de terre de plus que n’en avait avoué le bonhomme Billot.

En déjeunant, le fermier prévint Pitou que la première lecture de l’ouvrage du docteur Gilbert aurait lieu le surlendemain dans la grange, à dix heures du matin.

Pitou alors fit timidement observer que dix heures du matin, c’était l’heure de la messe ; mais le fermier répondit qu’il avait justement choisi cette heure-là pour éprouver ses ouvriers.

Nous l’avons dit, le père Billot était philosophe.

Il détestait les prêtres, qu’il regardait comme des apôtres de tyrannie, et trouvant une occasion d’élever autel contre autel, il saisissait cette occasion avec empressement.

Madame Billot et Catherine hasardèrent quelques observa-tions, mais le fermier répondit que les femmes iraient si elles voulaient à la messe, attendu que la religion était faite pour les

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femmes ; mais que pour les hommes ils entendraient la lecture de l’ouvrage du docteur, ou qu’ils sortiraient de chez lui.

Le philosophe Billot était fort despote dans sa maison ; Catherine seule avait le privilège d’élever la voix contre ses décisions ; mais si ces décisions étaient assez arrêtées dans l’esprit du fermier pour qu’il répondît à Catherine en fronçant le sourcil, Catherine se taisait comme les autres.

Seulement, Catherine songea à tirer parti de la circonstance au profit de Pitou. En se levant de table, elle fit observer à son père que, pour dire toutes les belles choses qu’il aurait à dire le surlendemain, Pitou était bien pauvrement mis, qu’il jouait le rôle du maître, puisque c’était lui qui instruisait, et que le maître ne devait pas avoir à rougir devant ses disciples.

Billot autorisa sa fille à s’entendre de l’habillement de Pitou avec M. Dulauroy, tailleur à Villers-Cotterêts.

Catherine avait raison, et un nouvel habillement n’était pas chose de luxe pour le pauvre Pitou : la culotte qu’il portait était toujours celle que lui avait fait faire, cinq ans auparavant, le docteur Gilbert, culotte qui, de trop longue, était devenue trop courte, mais qui – il faut le dire – avait, par les soins de mademoiselle Angélique, allongé de deux pouces par année. Quant à l’habit et à la veste, ils avaient disparu depuis plus de deux ans, et avaient été remplacés par le sarreau de serge avec lequel notre héros s’est, dès les premières pages de notre histoire, présenté aux yeux de nos lecteurs.

Pitou n’avait jamais songé à sa toilette. Le miroir était chose inconnue chez mademoiselle Angélique ; et n’ayant point, comme le beau Narcisse, des dispositions premières à devenir amoureux de lui même, Pitou ne s’était jamais avisé de se regarder dans les sources où il tendait ses gluaux.

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Mais depuis le moment où mademoiselle Catherine lui avait parlé de l’accompagner à la danse, depuis le moment où il avait été question de M. de Charny, cet élégant cavalier ; depuis l’heure où cette histoire des bonnets, sur lesquels la jeune fille comptait pour augmenter sa beauté, avait été versée dans l’oreille de Pitou, Pitou s’était regardé dans une glace, et, attristé du délabrement de sa toilette, il s’était demandé de quelle façon, lui aussi, pourrait ajouter quelque chose à ses avantages naturels.

Malheureusement, à cette question, Pitou n’avait pu se faire aucune réponse. Le délabrement portait sur ses habits. Or, pour avoir des habits neufs, il fallait de l’argent, et de sa vie Pitou n’avait possédé un denier.

Pitou avait bien vu que, pour disputer le prix de la flûte ou des vers, les bergers se couronnaient de roses ; mais il pensait, avec raison, que cette couronne, si bien qu’elle pût aller à l’air de son visage, n’en ferait que plus ressortir la pauvreté du reste de son habillement.

Pitou fut donc surpris d’une façon bien agréable, quand le dimanche, à huit heures du matin, tandis qu’il méditait sur les moyens d’embellir sa personne, Dulauroy entra, et déposa sur une chaise un habit et une culotte bleu de ciel avec un grand gilet blanc à raies roses.

En même temps, la lingère entra et déposa sur une autre chaise, en face de la première, une chemise et une cravate : si la chemise allait bien, elle avait ordre de confectionner la demi-douzaine.

C’était l’heure des surprises : derrière la lingère apparut le chapelier. Il apportait un petit tricorne de la forme la plus nouvelle, plein de tournure et d’élégance, ce qui se faisait de mieux enfin chez M. Cornu, premier chapelier de Villers-Cotterêts.

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Il était en outre chargé par le cordonnier de déposer aux pieds de Pitou une paire de souliers à boucles d’argent faite à son intention.

Pitou n’en revenait pas, il ne pouvait pas croire que toutes ces richesses fussent pour lui. Dans ses rêves les plus exagérés, il n’aurait pas osé désirer une pareille garde-robe. Des larmes de reconnaissance mouillèrent ses paupières, et il ne put que murmurer ces mots : « Oh ! mademoiselle Catherine ! mademoiselle Catherine ! je n’oublierai jamais ce que vous faites pour moi. »

Tout cela allait à merveille et comme si l’on eût pris mesure à Pitou ; il n’y avait que les souliers qui se trouvèrent de moitié trop petits. M. Laudereau, cordonnier, avait pris mesure sur le pied de son fils, qui avait quatre ans de plus que Pitou.

Cette supériorité de Pitou sur le jeune Laudereau donna un moment d’orgueil à notre héros ; mais ce mouvement d’orgueil fut bientôt tempéré par l’idée qu’il serait obligé d’aller à la danse sans souliers, ou avec ses vieux souliers, qui ne cadreraient plus du tout avec le reste de son costume. Mais cette inquiétude fut de courte durée. Une paire de souliers que l’on envoyait en même temps au père Billot fit l’affaire. Il se trouva par bonheur que le père Billot et Pitou avaient le même pied, ce que l’on cacha avec soin au père Billot, de peur de l’humilier.

Pendant que Pitou était en train de revêtir cette somp-tueuse toilette, le perruquier entra. Il divisa les cheveux jaunes de Pitou en trois masses : l’une, et c’était la plus forte, qu’il des-tinait à retomber sur son habit, sous la forme d’une queue ; les deux autres, qui eurent mission d’accompagner les deux tempes, sous le nom peu poétique d’oreilles de chien : mais, que voulez-vous, c’était le nom.

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Maintenant, avouons une chose : c’est que, lorsque Pitou, peigné, frisé, avec son habit et sa culotte bleue, avec sa veste rose et sa chemise à jabot, avec sa queue et ses oreilles de chien, se regarda dans la glace, il eut grand’peine à se reconnaître lui-même, et se retourna pour voir si Adonis en personne ne serait pas redescendu sur la terre.

Il était seul. Il se sourit gracieusement ; et, la tête haute, les pouces dans les goussets, il dit, en se dressant sur ses orteils :

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