Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Cela me servirait à être abbé.
– Bah ! dit M. Billot, est-ce que je sais le grec ? Est-ce que je sais le latin ? Est-ce que je sais le français ? Est-ce que je sais écrire ? Est-ce que je sais lire ? Ça m’empêche-t-il de semer, de récolter et d’engranger ?
– 70 –
– Oui, mais vous, monsieur Billot, vous n’êtes pas abbé, vous êtes cultivateur, agricola , comme dit Virgile. Ô fortunatos
…
5F6
– Eh bien ! crois-tu donc qu’un cultivateur ne soit pas l’égal d’un calotin, dis donc, mauvais enfant de chœur ! surtout quand ce cultivateur a soixante arpents de terre au soleil et un millier de louis à l’ombre.
– On m’a toujours dit que d’être abbé c’était ce qu’il y avait de mieux au monde ; il est vrai, ajouta Pitou en souriant de son sourire le plus agréable, que je n’ai pas toujours écouté ce qu’on me disait.
– Et tu as eu raison, garçon. Tu vois que je fais des vers comme un autre, quand je m’en mêle, moi. Il me semble qu’il y a en toi de l’étoffe pour faire mieux qu’un abbé et que c’est un bonheur que tu ne prennes pas cet état-là, surtout dans ce moment-ci. Vois-tu, en ma qualité de fermier, je me connais au temps, et le temps est mauvais pour les abbés.
– Bah ! fit Pitou.
– Oui, il y aura de l’orage, dit le fermier. Ainsi donc, crois-moi. Tu es honnête, tu es savant…
Pitou salua, fort honoré d’avoir été appelé savant pour la première fois de sa vie.
– Tu peux donc gagner ta vie sans cela, continua le fermier.
6Virgile ( Géorgiques) : « Trop heureux les hommes des champs... »
– 71 –
Mademoiselle Billot, tout en mettant à bas les poulets et les pigeons, écoutait avec intérêt le dialogue établi entre Pitou et son père.
– Gagner ma vie, reprit Pitou, cela me paraît bien difficile.
– Que sais-tu faire ?
– Dame ! je sais tendre des gluaux et poser des collets.
J’imite assez bien le chant des oiseaux, n’est-ce pas, mademoiselle Catherine ?
– Oh ! pour cela, c’est vrai, il chante comme un pinson.
– Oui mais tout cela n’est point un état, reprit le père Billot.
– C’est bien ce que je dis, parbleu !
– Tu jures, c’est déjà bon.
– Comment, j’ai juré, dit Pitou ; je vous demande bien pardon, monsieur Billot.
– Oh ! il n’y a pas de quoi, dit le fermier ; ça m’arrive quelquefois aussi, à moi. Eh ! tonnerre de Dieu ! continua-t-il en se retournant vers son cheval, te tiendras-tu un peu tranquille, toi !
Ces diables de percherons, il faut toujours qu’ils gazouillent et qu’ils se trémoussent. Voyons, reprit-il encore en revenant à Pitou, es-tu paresseux ?
– Je ne sais pas ; je n’ai jamais fait que du latin et du grec, et…
– Et quoi ?
– 72 –
– Et je dois dire que je n’y mordais pas beaucoup.
– Tant mieux, dit Billot, ça prouve que tu n’es pas encore si bête que je croyais.
Pitou ouvrait des yeux d’une effrayante dimension ; c’était la première fois qu’il entendait professer cet ordre d’idées, subversif de toutes les théories qu’il avait entendu poser jusque-là.
– Je demande, dit Billot, si tu es paresseux à la fatigue ?
– Oh ! à la fatigue, c’est autre chose, dit Pitou ; non, non, non, je ferais bien dix lieues sans être fatigué !
– Bon, c’est déjà quelque chose, reprit Billot ; en te faisant maigrir encore de quelques livres, tu pourras devenir coureur.
– Maigrir, dit Pitou en regardant sa taille mince, ses longs bras osseux et ses longues jambes en échalas, il me semblait, monsieur Billot, que j’étais assez maigre comme cela.
– En vérité, mon ami, dit le fermier en éclatant de rire, tu es un trésor.
C’était encore la première fois que Pitou était estimé à un si haut prix. Aussi marchait-il de surprises en surprises.
– Écoute-moi, dit le fermier ; je demande si tu es paresseux au travail.
– À quel travail ?
– Au travail en général.
– Je ne sais pas, moi ; je n’ai jamais travaillé.
– 73 –
La jeune fille se mit à rire, mais cette fois le père Billot prit la chose au sérieux.
– Ces coquins de prêtres ! dit-il en étendant son gros poing vers la ville ; voilà pourtant comment ils élèvent la jeunesse, dans la fainéantise et l’inutilité. À quoi un pareil gaillard, là, je vous le demande, peut-il être bon à ses frères ?
– Oh ! à pas grand’chose, dit Pitou, je le sais bien. Heureusement que je n’en ai pas, de frères.
– Par frères, dit Billot, j’entends tous les hommes en géné-
ral. Voudrais-tu dire que tous les hommes ne sont pas frères, par hasard ?
– Oh ! si fait ; d’ailleurs, c’est dans l’Évangile.
– Et égaux ? continua le fermier.
– Ah ! ça, c’est autre chose, dit Pitou ; si j’avais été l’égal de l’abbé Fortier, il ne m’aurait pas si souvent donné du martinet, de la férule ; et si j’avais été l’égal de ma tante, elle ne m’aurait pas chassé.
– Je te dis que tous les hommes sont égaux, reprit le fermier, et nous le prouverons bientôt aux tyrans.
– Tyrannis ! reprit Pitou.
– Et la preuve, continua Billot, c’est que je te prends chez moi.
– Vous me prenez chez vous, mon cher monsieur Billot !
N’est-ce pas pour vous moquer de moi que vous me dites de pareilles choses ?
– 74 –
– Non. Voyons, que te faut-il pour vivre ?
– Dame ! trois livres de pain à peu près par jour.
– Et avec ton pain ?
– Un peu de beurre ou du fromage.
– Allons, allons, dit le fermier, je vois que tu n’es pas difficile à nourrir. Eh bien ! on te nourrira.
– Monsieur Pitou, dit Catherine, n’avez-vous rien autre chose à demander à mon père ?
– Moi, mademoiselle ? oh ! mon Dieu, non !
– Et pourquoi donc êtes-vous venu ici, alors ?
– Parce que vous y veniez.
– Ah ! voilà qui est tout à fait galant, dit Catherine ; mais je n’accepte le compliment que pour ce qu’il vaut. Vous êtes venu, monsieur Pitou, pour demander à mon père des nouvelles de votre protecteur.
– Ah ! c’est vrai, dit Pitou. Tiens, c’est drôle, je l’avais oublié.
– Tu veux parler de ce digne M. Gilbert ? dit le fermier d’un ton de voix qui indiquait le degré de profonde considération qu’il avait pour son propriétaire.
– Justement, dit Pitou ; mais je n’en ai plus besoin maintenant ; et, puisque monsieur Billot me prend chez lui, je puis attendre tranquillement son retour d’Amérique.
– 75 –
– En ce cas-là, mon ami, tu n’auras pas à attendre longtemps, car il en est revenu.
– Bah ! fit Pitou ; et quand cela ?
– Je ne sais pas au juste ; mais ce que je sais, c’est qu’il était au Havre il y a huit jours ; car il y a là, dans mes fontes, un paquet qui vient de lui, qu’il m’a adressé en arrivant, et qu’on m’a remis ce matin même à Villers-Cotterêts, et la preuve, c’est que le voilà.
– Qui vous a donc dit que c’était de lui, mon père ?
– Parbleu ! puisqu’il y avait une lettre dans le paquet.
– Excusez, mon père, dit en souriant Catherine, mais je croyais que vous ne saviez pas lire. Je vous dis cela, papa, parce que vous vous vantez de ne pas le savoir.
– Oui-da, je m’en vante ! Je veux qu’on puisse dire : « Le père Billot ne doit rien à personne, pas même à un maître d’école ; il a fait sa fortune par lui-même, le père Billot ! » Voilà ce que je veux qu’on puisse dire. Ce n’est donc pas moi qui ai lu la lettre ; c’est le maréchal des logis de la gendarmerie, que j’ai rencontré.
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