Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Pitou n’avait pas pris une pareille résolution sans en calculer les résultats. Il avait prévu une tempête. Sans avoir la sagesse de Socrate, il connaissait l’humeur de sa tante Angélique tout aussi bien que l’illustre maître d’Alcibiade connaissait celle de sa femme Xanthippe.

Pitou ne s’était pas trompé dans sa prévoyance ; mais il comptait faire face à l’orage en présentant à la vieille dévote le produit de sa journée. Seulement il n’avait pu deviner la place où la foudre le frapperait.

La foudre le frappa en entrant.

Mademoiselle Angélique s’était embusquée derrière la porte, pour ne pas manquer son neveu au passage ; de sorte qu’au moment où il hasardait le pied dans la chambre, il reçut vers l’occiput une taloche à laquelle sans avoir besoin d’autre

– 33 –

renseignement, il reconnut parfaitement la main sèche de la vieille dévote.

Heureusement, Pitou avait la tête dure, et, quoique le coup l’eût à peine ébranlé, il fit semblant, pour attendrir sa tante, dont la colère s’était augmentée du mal qu’elle s’était fait aux doigts en frappant sans mesure, d’aller tomber, en trébuchant, à l’autre bout de la chambre ; puis, arrivé là, comme sa tante revenait vers lui, sa quenouille à la main, il se hâta de tirer de sa poche le talisman sur lequel il avait compté pour se faire pardonner sa fugue.

C’étaient deux douzaines d’oiseaux, parmi lesquels une douzaine de rouges-gorges et une demi-douzaine de grives.

Mademoiselle Angélique ouvrit de grands yeux ébahis, continua de gronder pour la forme, mais tout en grondant, sa main s’empara de la chasse de son neveu, et faisant trois pas vers la lampe :

– Qu’est-ce que cela ? dit-elle.

– Vous le voyez bien, ma bonne petite tante Angélique, dit Pitou, ce sont des oiseaux.

– Bons à manger ? demanda vivement la vieille fille, qui, en sa qualité de dévote, était naturellement gourmande.

– Bons à manger ! répéta Pitou. Excusez ! des rouges-gorges et des grives : je crois bien !

– Et où as-tu volé ces animaux, petit malheureux ?

– Je ne les ai pas volés, je les ai pris.

– Comment ?

– 34 –

– À la marette, donc !

– Qu’est-ce que cela, la marette ?

Pitou regarda sa tante d’un air étonné : il ne pouvait pas comprendre qu’il existât au monde une éducation assez négligée pour ne pas savoir ce que c’était que la marette.

– La marette ? dit-il. Parbleu ! c’est la marette.

– Oui ; mais moi, monsieur le drôle, je ne sais pas ce que c’est que la marette.

Comme Pitou était plein de miséricorde pour toutes les ignorances :

– La marette, dit-il, c’est une petite mare : il y en a comme cela une trentaine dans la forêt ; on y met des gluaux tout autour, et quand les oiseaux viennent pour boire, comme ils ne connaissent pas cela, les imbéciles ! ils se prennent.

– À quoi ?

– À la glu.

– Ah ! ah ! dit la tante Angélique, je comprends ; mais qui t’a donné de l’argent ?

– De l’argent ? dit Pitou étonné que l’on ait pu croire qu’il eût jamais possédé un denier ; de l’argent, tante Angélique ?

– Oui.

– Personne.

– 35 –

– Mais avec quoi as-tu acheté de la glu, alors ?

– Je l’ai faite moi-même, la glu.

– Et les gluaux ?

– Aussi, donc.

– Ainsi, ces oiseaux…

– Eh bien ! tante ?

– Ils ne te coûtent rien ?

– La peine de me baisser et de les prendre.

– Et peut-on y aller souvent, à la marette ?

– On peut y aller tous les jours.

– Bon.

– Seulement, il ne faut pas…

– Il ne faut pas… quoi ?

– Y aller tous les jours.

– Et la raison ?

– Tiens ! parce que cela ruine.

– Cela ruine qui ?

– La marette, donc. Vous comprenez, tante Angélique, les oiseaux que l’on a pris…

– 36 –

– Eh bien ?

– Eh bien ! ils n’y sont plus.

– C’est juste, dit la tante.

Pour la première fois depuis qu’il était auprès d’elle, la tante Angélique donnait raison à son neveu, aussi cette approbation inouïe ravit-elle Pitou.

– Mais, dit-il, les jours où l’on ne prend pas des oiseaux, l’on prend autre chose.

– Et que prend-on ?

– Tiens ! on prend des lapins.

– Des lapins ?

– Oui. On mange la viande et l’on vend la peau. Cela vaut deux sous, une peau de lapin.

La tante Angélique regarda son neveu avec des yeux émerveillés ; elle n’avait jamais vu en lui un si grand économiste. Pitou venait de se révéler.

– Mais c’est moi qui vendrai les peaux de lapin ?

– Sans doute, répondit Pitou, comme faisait maman Madeleine.

Il n’était jamais venu à l’idée de l’enfant que du produit de sa chasse il pût réclamer autre chose que sa part de consomma-tion.

– 37 –

– Et quand iras-tu prendre des lapins ? demanda mademoiselle Angélique.

– Ah dame ! quand j’aurai des collets, répondit Pitou.

– Eh bien ! fais-en, des collets.

Pitou secoua la tête.

– Tu as bien fait de la glu et des gluaux.

– Ah ! je sais faire de la glu et des gluaux, c’est vrai ; mais je ne sais pas faire du fil de laiton : cela s’achète tout fait chez les épiciers.

– Et combien cela coûte-t-il ?

– Oh ! avec quatre sous, dit Pitou en calculant sur ses doigts, j’en ferai bien deux douzaines.

– Et avec deux douzaines, combien peux-tu prendre de lapins ?

– C’est selon comme ça donne – quatre, cinq, six peut-être

– et puis ça sert plusieurs fois, les collets, quand le garde ne les trouve pas.

– Tiens, voilà quatre sous, dit la tante Angélique, va acheter du fil de laiton chez M. Damebrun, et va demain à la chasse aux lapins.

– J’irai demain les poser, dit Pitou, mais ce n’est qu’après-demain matin que je saurai s’il y en a de pris.

– Eh bien ! soit ; va toujours.

– 38 –

Le fil de laiton était moins cher à la ville qu’à la campagne, attendu que les marchands d’Haramont se fournissent à Villers-Cotterêts. Pitou eut donc vingt-quatre collets pour trois sous. Il rapporta un sou à sa tante.

Cette probité inattendue dans son neveu toucha presque la vieille fille. Elle eut un instant l’idée, l’intention de gratifier son neveu de ce sou qui n’avait pas eu son emploi. Malheureusement pour Pitou, c’était un sou élargi à coups de marteau, et qui, au crépuscule, pouvait passer pour deux sous. Mademoiselle Angélique songea qu’il ne fallait pas se dessaisir d’une pièce de monnaie qui pouvait rapporter cent pour cent, et elle remit le sou dans sa poche.

Pitou avait remarqué le mouvement, mais ne l’avait pas analysé. Il ne lui serait jamais venu à l’idée que sa tante put lui donner un sou.

Il se mit à fabriquer ses collets.

Le lendemain, il demanda un sac à mademoiselle Angélique.

– Pourquoi faire ? demanda la vieille fille.

– Parce que j’en ai besoin, répondit Pitou.

Pitou était plein de mystères.

Mademoiselle Angélique lui donna le sac demandé, mit au fond la provision de pain et de fromage qui devait servir au dé-

jeuner et au dîner de son neveu, lequel partit au plus tôt pour la Bruyère-aux-Loups.

De son côté, la tante Angélique commença par plumer les douze rouges-gorges qu’elle destina à son déjeuner et à son dî-

– 39 –

ner. Elle porta deux grives à l’abbé Fortier, et alla vendre les quatre autres à l’aubergiste de la Boule-d’or, qui les lui paya trois sous la pièce, et qui lui promit de lui prendre au même prix toutes celles qu’elle lui apporterait.

La tante Angélique rentra rayonnante. La bénédiction du ciel était entrée dans sa maison avec Pitou.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x