Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Eh bien ! reprit-il en portant la main à sa poche profonde, puisque vous êtes dans une position si difficile, ma chère demoiselle Angélique, que vous soyez obligée, faute de ressources personnelles, de recommander votre neveu à la charité d’autrui, je chercherai quelqu’un qui puisse plus efficacement que vous appliquer à l’entretien du pauvre orphelin la somme que je lui destinais. Il faut que je retourne en Amérique. Je mettrai avant mon départ votre neveu Pitou en apprentissage chez quelque menuisier ou quelque charron. Lui-même, d’ailleurs, choisira sa vocation. Pendant mon absence, il grandira, et, à mon retour, eh bien ! il sera déjà savant dans le métier, et je verrai ce que l’on peut pour lui. Allons, mon pauvre enfant, embrasse ta tante, continua le docteur, et allons-nous-en.
Le docteur n’avait point achevé, que Pitou se précipitait vers la vénérable demoiselle, ses deux longs bras étendus ; il était fort pressé, en effet, d’embrasser sa tante, à la condition que le baiser serait, entre elle et lui, le signal d’une séparation éternelle.
Mais à ce mot la somme , au geste du docteur introduisant sa main dans sa poche, au son argentin que cette main avait incontinent fait rendre à une masse de gros écus dont on pouvait calculer la quotité à la tension de l’habit, la vieille fille avait senti remonter jusqu’à son cœur la chaleur de la cupidité.
– Ah ! dit-elle, mon cher monsieur Gilbert, vous savez bien une chose.
– Laquelle ? demanda le docteur.
– 28 –
– Eh ! bon Dieu ! c’est que personne au monde ne l’aimera autant que moi, ce pauvre enfant !
Et, entrelaçant ses bras maigres aux bras étendus de Pitou, elle déposa sur chacune de ses joues un aigre baiser qui fit frissonner celui-ci de la pointe des pieds à la racine des cheveux.
– Oh ! certainement, dit le docteur, je sais bien cela. Et je doutais si peu de votre amitié pour lui, que je vous l’amenais directement comme à son soutien naturel. Mais ce que vous venez de me dire, chère demoiselle, m’a convaincu à la fois de votre bonne volonté et de votre impuissance, et vous êtes trop pauvre vous-même, je le vois bien, pour aider plus pauvre que vous.
– Eh ! mon bon monsieur Gilbert, dit la vieille dévote, le bon Dieu n’est-il pas au ciel, et du ciel ne nourrit-il pas toutes ses créatures ?
– C’est vrai, dit Gilbert, mais s’il donne la pâture aux oiseaux, il ne met pas les orphelins en apprentissage. Or, voilà ce qu’il faut faire pour Ange Pitou, et ce qui, vu vos faibles moyens, vous coûtera trop cher, sans doute.
– Mais cependant, si vous donnez cette somme, monsieur le docteur ?
– Quelle somme ?
– La somme dont vous avez parlé, la somme qui est là dans votre poche, ajouta la dévote en allongeant son doigt crochu vers la basque de l’habit marron.
– Je la donnerai assurément, chère demoiselle Angélique, dit le docteur ; mais je vous préviens que ce sera à une condition.
– 29 –
– Laquelle ?
– Celle que l’enfant aura un état.
– Il en aura un, je vous le promets, foi d’Angélique Pitou !
monsieur le docteur, dit la dévote les yeux rivés sur la poche dont elle suivait le balancement.
– Vous me le promettez ?
– Je vous le promets.
– Sérieusement, n’est-ce pas ?
– En vérité du bon Dieu ! mon cher monsieur Gilbert, j’en fais serment.
Et demoiselle Angélique étendit horizontalement sa main décharnée.
– Eh bien ! soit, dit le docteur en tirant de sa poche un sac à la panse tout à fait rebondie ; je suis prêt à donner l’argent, comme vous voyez ; de votre côté êtes-vous prête à me répondre de l’enfant ?
– Sur la vraie croix ! monsieur Gilbert.
– Ne jurons pas tant, chère demoiselle, et signons un peu plus.
– Je signerai, monsieur Gilbert, je signerai.
– Devant notaire ?
– Devant notaire.
– 30 –
– Alors, allons chez le papa Niguet.
Le papa Niguet, auquel, grâce à une longue connaissance, le docteur donnait ce titre amical, était, comme le savent déjà ceux de nos lecteurs qui sont familiers avec notre livre de Joseph Balsamo , le notaire le plus en réputation de l’endroit.
Mademoiselle Angélique, dont maître Niguet était aussi le notaire, n’eut rien à dire contre le choix fait par le docteur. Elle le suivit donc dans l’étude annoncée. Là, le tabellion enregistra la promesse faite par demoiselle Rose-Angélique Pitou, de prendre à sa charge et de faire arriver à l’exercice d’une profession honorable Louis-Ange Pitou, son neveu, moyennant quoi elle toucherait annuellement la somme de deux cents livres. Le marché était passé pour cinq ans. Le docteur déposa huit cents livres chez le notaire, deux cents livres devant être payées d’avance.
Le lendemain, le docteur quitta Villers-Cotterêts, après avoir réglé quelques comptes avec un de ses fermiers sur lequel nous reviendrons plus tard. Et mademoiselle Pitou fondant comme un vautour sur les susdites deux cents livres payables d’avance, enfermait huit beaux louis d’or dans son fauteuil.
Quant aux huit livres restant, elles attendirent, dans une petite soucoupe de faïence qui avait, depuis trente ou quarante ans, vu passer des nuées de monnaies de bien des espèces, que la récolte de deux ou trois dimanches complétât la somme de vingt-quatre livres, chiffre auquel, ainsi que nous l’avons expliqué, la susdite somme subissait la métamorphose dorée, et passait de l’assiette dans le fauteuil.
– 31 –
Chapitre III
Ange Pitou chez sa tante
Nous avons vu le peu de sympathie qu’Ange Pitou avait pour un séjour trop prolongé chez sa bonne tante Angélique : le pauvre enfant, doué d’un instinct égal, et peut-être même supé-
rieur à celui des animaux auxquels il avait l’habitude de faire la guerre, avait deviné d’avance tout ce que ce séjour lui gardait, nous ne dirons pas de déceptions – nous avons vu qu’il ne s’était pas un seul instant fait illusion –, mais de chagrins, de tribula-tions et de dégoûts.
D’abord, une fois le docteur Gilbert parti, et, il faut le dire, ce n’était pas cela qui avait indisposé Pitou contre sa tante, il n’avait pas été question un seul instant de mettre Pitou en apprentissage. Le bon notaire avait bien touché un mot de cette convention formelle, mais mademoiselle Angélique avait répondu que son neveu était bien jeune, et surtout d’une santé bien délicate, pour être soumis à des travaux qui peut-être dépasseraient ses forces. Le notaire, à cette observation, avait admiré le bon cœur de mademoiselle Pitou, et avait remis l’apprentissage à l’année prochaine. Il n’y avait point de temps perdu encore, l’enfant venant d’atteindre sa douzième année.
Une fois chez sa tante, et tandis que celle-ci ruminait pour savoir quel était le meilleur parti qu’elle pourrait tirer de son neveu, Pitou, qui se retrouvait dans sa forêt, ou à peu près, avait déjà pris toutes ses dispositions topographiques pour mener à Villers-Cotterêts la même vie qu’à Haramont.
– 32 –
En effet, une tournée circulaire lui avait appris que les meilleures marettes étaient celles du chemin de Dampleux, du chemin de Compiègne, et du chemin de Vivières, et que le canton le plus giboyeux était celui de la Bruyère-aux-Loups.
Pitou, cette reconnaissance faite, avait pris ses dispositions en conséquence.
La chose la plus facile à se procurer, en ce qu’elle ne néces-sitait aucune mise de fonds, c’était de la glu et des gluaux : l’écorce du houx, broyée avec un pilon et lavée à grande eau, procurait la glu ; quant aux gluaux, ils poussaient par milliers sur les bouleaux des environs. Pitou se confectionna donc, sans en rien dire à personne, un millier de gluaux et un pot de glu de première qualité, et un beau matin, après avoir pris la veille au compte de sa tante un pain de quatre livres chez le boulanger, il partit à l’aube, demeura toute la journée dehors, et rentra le soir à la nuit fermée.
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