Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация
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Pitou poussa un profond soupir.
Puis il y eut un moment d’intervalle, pendant lequel les cris joyeux des écoliers qui jouaient sur la place du château parvinrent jusqu’aux oreilles d’Ange Pitou.
Il poussa un second soupir plus profond que le premier.
– Quid virtus ? Quid religio ? demanda l’abbé.
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Ces mots, prononcés avec l’aplomb du pédagogue, retentirent aux oreilles du pauvre Pitou comme la fanfare de l’ange du jugement dernier. Un nuage passa sur ses yeux, et un tel effort se fit dans son intellect, qu’il comprit un instant la possibilité de devenir fou.
Cependant, en vertu de ce travail cérébral qui, si violent qu’il était, n’amenait aucun résultat, la réponse demandée se faisait indéfiniment attendre. On entendit alors le bruit prolongé d’une prise de tabac que humait lentement le terrible interrogateur.
Pitou vit bien qu’il fallait en finir.
– Nescio , dit-il, espérant qu’il se ferait pardonner son ignorance en avouant cette ignorance en latin.
– Tu ne sais pas ce que c’est que la vertu ! s’écria l’abbé suf-foquant de colère ; tu ne sais pas ce que c’est que la religion !
– Je le sais bien en français, répliqua Ange, mais je ne le sais pas en latin.
– Alors, va-t’en en Arcadie, juvenis ! Tout est fini entre nous, cancre !
Pitou était si accablé qu’il ne fit pas un pas pour fuir, quoique l’abbé Fortier eût tiré son martinet de sa ceinture avec autant de dignité qu’au moment du combat un général d’armée eût tiré son épée du fourreau.
– Mais que deviendrai-je ? demanda le pauvre enfant en laissant pendre à ses côtés ses deux bras inertes. Que deviendrai-je si je perds l’espoir d’entrer au séminaire ?
– Deviens ce que tu pourras, cela m’est, pardieu ! bien égal.
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Le bon abbé était si courroucé qu’il jurait presque.
– Mais vous ne savez donc pas que ma tante me croit déjà abbé. – Eh bien ! elle saura que tu n’es pas même bon à faire un sacristain.
– Mais, monsieur Fortier…
– Je te dis de partir ; limina . 3F4
– Allons ! dit Pitou comme un homme qui prend une résolution douloureuse, mais enfin qui la prend.
– Voulez-vous me laisser prendre mon pupitre ? demanda Pitou espérant que pendant ce moment de répit qui lui serait donné le cœur de l’abbé Fortier reviendrait à des sentiments plus miséricordieux.
– Je le crois bien, dit celui-ci. Ton pupitre et tout ce qu’il renferme.
Pitou remonta piteusement l’escalier, car la classe était au premier. Il entra dans la chambre où, réunis autour d’une grande table, faisaient semblant de travailler une quarantaine d’écoliers, souleva avec précaution la couverture de son pupitre, pour voir si tous les hôtes qu’il contenait étaient bien au com-plet, et l’enlevant avec un soin qui prouvait toute sa sollicitude pour ses élèves, il reprit d’un pas lent et mesuré le chemin du corridor.
4« Limites de la langue », ce qui signifie « Je n’en dirai pas plus ».
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Au haut de l’escalier était l’abbé Fortier, le bras tendu, montrant l’escalier du bout de son martinet.
Il fallait passer sous les fourches caudines ; Ange Pitou se fit aussi humble et aussi petit qu’il se put faire. Ce qui n’empê-
cha point qu’il ne reçût au passage une dernière sanglée de l’instrument auquel l’abbé Fortier avait dû ses meilleurs élèves, et dont l’emploi, quoique plus fréquent et plus prolongé sur Ange Pitou que sur aucun autre, avait eu, comme on le voit, un si mé-
diocre résultat.
Tandis qu’Ange Pitou, en essuyant une dernière larme, s’achemine son pupitre sur la tête vers le Pleux, quartier de la ville où demeure sa tante, disons quelques mots de son physique et de ses antécédents.
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Chapitre II
Où il est prouvé qu’une tante n’est pas toujours une mère
Louis-Ange Pitou, comme il l’avait dit lui-même dans son dialogue avec l’abbé Fortier, avait, à l’époque où s’ouvre cette histoire, dix-sept ans et demi. C’était un long et mince garçon, aux cheveux jaunes, aux joues rouges, aux yeux bleu faïence. La fleur de la jeunesse fraîche et innocente s’élargissait sur sa large bouche, dont les grosses lèvres découvraient, en se fendant outre mesure, deux rangées parfaitement complètes de dents formidables – pour ceux dont elles étaient destinées à partager le dîner. Au bout de ses longs bras osseux pendaient, solidement attachées, des mains larges comme des battoirs ; des jambes passablement arquées, des genoux gros comme des têtes d’enfants qui faisaient éclater son étroite culotte noire, des pieds immenses et cependant à l’aise dans des souliers de veau rougis par l’usage : tel était, avec une espèce de souquenille de serge brune tenant le milieu entre la vareuse et la blouse, le signalement exact et impartial de l’ex-disciple de l’abbé Fortier.
Il nous reste à esquisser le moral.
Ange Pitou était resté orphelin à l’âge de douze ans, époque à laquelle il avait eu le malheur de perdre sa mère dont il était le fils unique. Cela veut dire que depuis la mort de son père, qui avait eu lieu avant qu’il n’atteignit l’âge de connaissance, Ange Pitou, adoré de la pauvre femme, avait à peu près fait ce qu’il avait voulu, ce qui avait fort développé son éducation physique, mais tout à fait laissé en arrière son éducation morale. Né dans
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un charmant village, nommé Haramont, situé à une lieue de la ville, au milieu des bois, ses premières courses avaient été pour explorer la forêt natale, et la première application de son intelligence de faire la guerre aux animaux qui l’habitaient. Il résulta de cette application dirigée vers un seul but, qu’à dix ans Ange Pitou était un braconnier fort distingué et un oiseleur de premier ordre, et cela presque sans travail et surtout sans leçons, par la seule force de cet instinct donné par la nature à l’homme né au milieu des bois, et qui semble une portion de celui qu’elle a donné aux animaux. Aussi, pas une passée de lièvres ou de lapins ne lui était inconnue. À trois lieues à la ronde pas une marette n’avait échappé à son investigation, et partout on trouvait les traces de sa serpe sur les arbres propres à la pipée. Il résultait de ces différents exercices sans cesse répétés que Pitou était devenu, à quelques-uns d’entre eux, d’une force extraordinaire.
Grâce à ses longs bras et à ses gros genoux, qui lui permettaient d’embrasser les baliveaux les plus respectables, il montait aux arbres pour dénicher les nids les plus élevés, avec une agilité et une certitude qui lui attiraient l’admiration de ses compagnons, et qui, sous une latitude plus rapprochée de l’équateur, lui eût valu l’estime des singes, dans cette chasse de la pipée, chasse si attrayante même pour les grandes personnes, et où le chasseur attire les oiseaux sur un arbre garni de gluaux, en imi-tant le cri du geai ou de la chouette, individus qui jouissent chez la gent emplumée de la haine générale de l’espèce, si bien que chaque pinson, chaque mésange, chaque tarin, accourt dans l’espoir d’arracher une plume à son ennemi, et pour la plupart du temps y laisser les siennes. Les compagnons de Pitou se servaient soit d’une véritable chouette, soit d’un geai naturel, soit enfin d’une herbe particulière à l’aide de laquelle ils parve-naient, tant bien que mal, à simuler le cri de l’un ou de l’autre de ces animaux. Mais Pitou négligeait toutes ces préparations, mé-
prisait tous ces subterfuges. C’était avec ses propres ressources qu’il combattait, c’était avec ses moyens naturels qu’il tendait le
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