Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– Et j’en suis un, en effet, dit Billot.

– Alors je comprends que tu dises patience : tu as toujours été bien nourri ; mais regarde un peu derrière toi tous ces spectres qui nous environnent ; vois leurs veines arides, compte leurs os à travers les trous de leurs habits, et demande-leur, à eux, s’ils comprennent le mot patience.

– En voilà un qui parle très bien, fit Pitou ; mais il me fait peur.

– Il ne me fait pas peur à moi, dit Billot.

Et se retournant vers l’homme :

– 239 –

– Oui, patience, dit-il ; mais un quart d’heure encore, voilà tout.

– Ah ! ah ! fit l’homme en souriant ; un quart d’heure ! en effet, ce n’est pas trop ; et que feras-tu d’ici un quart d’heure ?

– D’ici un quart d’heure, j’aurai visité la Bastille ; je saurai le chiffre de sa garnison, je saurai les intentions de son gouverneur, je saurai enfin par où l’on y entre.

– Oui, si tu sais par où l’on en sort.

– Eh bien ! si je n’en sors pas, un homme viendra m’en faire sortir.

– Et quel est cet homme ?

– Gonchon, le Mirabeau du peuple.

L’homme tressaillit ; ses yeux lancèrent deux flammes.

– Le connais-tu ? demanda-t-il.

– Non.

– Eh bien ! alors.

– Eh bien ! je vais le connaître ; car on m’a dit que la première personne à laquelle je m’adresserais, sur la place de la Bastille, me conduirait à lui. Tu es sur la place de la Bastille, conduis-moi à lui.

– Que lui veux-tu ?

– Remettre ce papier.

– 240 –

– De qui est-il ?

– De Marat, le médecin.

– De Marat ! Tu connais Marat ! s’écria l’homme.

– Je le quitte.

– Où cela ?

– À l’Hôtel de Ville.

– Que fait-il ?

– Il est allé armer vingt mille hommes aux Invalides.

– En ce cas, donne-moi ce papier. Je suis Gonchon.

Billot recula d’un pas.

– Tu es Gonchon ? demanda-t-il.

– Amis, dit l’homme en haillons, en voilà un qui ne me connaît pas, et qui demande si c’est bien vrai que je suis Gonchon.

La foule éclata de rire ; il semblait à tous ces hommes qu’il était impossible que l’on ne connût pas son orateur favori.

– Vive Gonchon ! crièrent deux ou trois mille voix.

– Tenez, dit Billot, en lui présentant le papier.

– 241 –

– Amis, dit Gonchon, après avoir lu, et il frappa sur l’épaule de Billot ; c’est un frère ; Marat me le recommande. On peut donc compter sur lui. Comment t’appelles-tu ?

– Je m’appelle Billot.

– Et moi, dit Gonchon, je m’appelle Hache ; et, à nous deux, j’espère que nous allons faire quelque chose.

La foule sourit au sanglant jeu de mot.

– Oui, oui, nous allons faire quelque chose, dit-elle.

– Eh bien ! qu’allons-nous faire ? demandèrent quelques voix.

– Eh ! pardieu ! dit Gonchon, nous allons prendre la Bastille.

– À la bonne heure ! dit Billot, voilà qui s’appelle parler.

Écoute, brave Gonchon, de combien d’hommes disposes-tu ?

– De trente mille hommes à peu près.

– Trente mille hommes dont tu disposes, vingt mille qui vont nous arriver des Invalides, et dix mille qui sont déjà ici, c’est plus qu’il ne nous en faut pour réussir, ou nous ne réussirons jamais.

– Nous réussirons, dit Gonchon.

– Je le crois. Eh bien ! réunis tes trente mille hommes ; moi, j’entre chez le gouverneur, je le somme de se rendre ; s’il se rend, tant mieux, nous épargnons du sang ; s’il ne se rend pas, eh bien ! le sang versé retombera sur lui, et par le temps qui

– 242 –

court le sang versé pour une cause injuste porte malheur. Demandez aux Allemands.

– Combien de temps resteras-tu avec le gouverneur ?

– Le plus longtemps que je pourrai, jusqu’à ce que la Bastille soit investie tout à fait ; si c’est possible, quand je sortirai, l’attaque commencera.

– C’est dit.

– Tu ne te défies pas de moi ? demanda Billot à Gonchon en lui tendant la main.

– Moi ! répondit Gonchon avec un sourire de dédain et en serrant cette main que lui présentait le robuste fermier avec une vigueur que l’on ne se fût point attendu à trouver dans ce corps hâve et décharné ; moi, me défier de toi ? Et pourquoi ? Quand je voudrai, sur un mot, sur un signe, je te ferai piler comme verre, fusses-tu à l’abri de ces tours, qui demain n’existeront plus ; fusses-tu protégé par ces soldats, qui ce soir seront à nous ou auront cessé de vivre. Va donc, et compte sur Gonchon comme il compte sur Billot.

Billot fut convaincu et marcha vers l’entrée de la Bastille, tandis que son interlocuteur s’enfonçait dans le faubourg, aux cris mille fois répétés de : « Vive Gonchon ! Vive le Mirabeau du peuple ! »

– Je ne sais comment est le Mirabeau des nobles, dit Pitou au père Billot, mais je trouve le nôtre bien laid.

– 243 –

Chapitre XVI

La Bastille et son gouverneur

Nous ne décrirons pas la Bastille ; ce serait chose inutile.

Elle vit comme une éternelle image à la fois dans la mé-

moire des vieillards et des enfants.

Nous nous contenterons de rappeler que, vue du côté du boulevard, elle présentait à la place de la Bastille deux tours ju-melles, tandis que les deux faces couraient parallèles aux deux rives du canal d’aujourd’hui.

L’entrée de la Bastille était défendue par un corps de garde d’abord, puis par deux lignes de sentinelles, puis par deux ponts-levis.

Après avoir traversé les différents obstacles, on arrivait à la cour du Gouvernement, logis du gouverneur.

De cette cour, une galerie conduisait aux fossés de la Bastille.

À cette autre entrée donnant encore sur les fossés, se trouvait un pont-levis, un corps de garde et une barrière de fer.

À la première entrée on veut arrêter Billot ; mais Billot montre son laissez-passer de Flesselles ; et on laisse passer Billot.

– 244 –

Billot s’aperçoit alors que Pitou le suit. Pitou n’avait pas d’initiative, mais, sur les pas du fermier, il fût descendu jusqu’en enfer ou eût monté dans la lune.

– Reste dehors, dit Billot ; si je ne sors pas, il est bon qu’il y ait quelqu’un qui rappelle au peuple que je suis entré.

– C’est juste, dit Pitou ; au bout de combien de temps faudra-t-il lui rappeler cela ?

– Au bout d’une heure.

– Et la cassette ? demanda Pitou.

– C’est juste. Eh bien ! si je ne sortais pas, si Gonchon ne prend pas la Bastille, ou enfin si, après l’avoir prise, on ne me retrouve pas, il y a à dire au docteur Gilbert, qu’on retrouvera peut-être, lui ! que des hommes venus de Paris m’ont enlevé la cassette qu’il m’avait confiée il y a cinq ans ; que je suis parti à l’instant même pour lui en donner avis ; qu’en arrivant à Paris j’ai appris qu’il était à la Bastille ; que j’ai voulu prendre la Bastille, et qu’en voulant la prendre, j’y ai laissé ma peau, qui était toute à son service.

– C’est bien, père Billot, dit Pitou ; seulement c’est bien long, et j’ai peur d’oublier.

– Ce que je dis là ?

– Oui.

– Je vais te le répéter.

– Non, dit une voix près de Billot, mieux vaut écrire.

– Je ne sais pas écrire, dit Billot.

– 245 –

– Je le sais, moi, je suis huissier.

– Ah ! vous êtes huissier ? demanda Billot.

– Stanislas Maillard, huissier au Châtelet.

Et il tira de sa poche un long encrier de corne, dans lequel il y avait plume, papier et encre, tout ce qu’il faut enfin pour écrire.

C’était un homme de quarante-cinq ans, long, mince, grave, tout vêtu de noir, comme il convenait à sa profession.

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