Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– 258 –
on voyait la tête et le corps, mais dont les derniers anneaux se perdaient dans les replis du terrain sur lequel il rampait.
Et tout ce qu’on voyait du gigantesque reptile ruisselait d’écailles lumineuses.
C’était la double troupe à laquelle Billot avait donné rendez-vous sur la place de la Bastille, conduite, l’une, par Marat, l’autre, par Gonchon.
Des deux côtés elle s’avançait en agitant ses armes et en poussant des cris terribles.
De Launay pâlit à cette vue, et levant sa canne :
– À vos pièces ! cria-t-il.
Puis s’avançant sur Billot avec un geste de menace :
– Et vous, malheureux ! dit-il, vous qui venez ici sous pré-
texte de parlementer, tandis que les autres attaquent, savez-vous que vous méritez la mort ?
Billot vit le mouvement, et, rapide comme l’éclair, saisissant de Launay au collet et à la ceinture :
– Et vous, dit-il en le soulevant de terre, vous mériteriez que je vous envoyasse par-dessus le parapet vous briser au fond des fossés. Mais, Dieu merci ! je vous combattrai d’une autre façon.
En ce moment, une clameur immense, universelle, montant de bas en haut, passa dans l’air comme un ouragan, et M.
de Losme, major de la Bastille, apparut sur la plate-forme.
– 259 –
– Monsieur, s’écria-t-il, s’adressant à Billot ; monsieur, de grâce ! montrez-vous ; tout ce peuple croit qu’il vous est arrivé malheur, et vous redemande.
En effet, le nom de Billot, répandu par Pitou dans la foule, montait parmi les clameurs.
Billot lâcha M. de Launay, qui repoussa sa canne au fourreau.
Puis, il y eut, entre ces trois hommes, un moment d’hésitation pendant lequel se firent entendre des cris de menace et de vengeance.
– Montrez-vous donc, monsieur, dit de Launay, non pas que ces clameurs m’intimident, mais afin que l’on sache que je suis un homme loyal.
Alors Billot passa la tête à travers les créneaux, faisant un signe de la main.
À cette vue, le peuple éclata en applaudissements. C’était, en quelque sorte, la Révolution qui surgissait du front de la Bastille dans la personne de cet homme du peuple, qui le premier foulait sa plate-forme en dominateur.
– C’est bien, monsieur, dit alors de Launay ; tout est fini entre nous ; vous n’avez plus rien à faire ici. On vous demande là-bas ; descendez.
Billot comprit cette modération de la part d’un homme au pouvoir duquel il se trouvait ; il descendit par le même escalier qu’il était monté, le gouverneur le suivit.
Quant au major, il resta : le gouverneur venait de lui donner tout bas quelques ordres.
– 260 –
Il était évident que M. de Launay n’avait plus qu’un désir, c’est que son parlementaire devînt au plus vite son ennemi.
Billot traversa la cour sans dire une parole. Il vit les canonniers à leurs pièces. La mèche fumait au bout de la lance.
Billot s’arrêta devant eux.
– Amis ! leur dit-il, souvenez-vous que je suis venu pour demander à votre chef d’éviter l’effusion du sang, et qu’il a refusé.
– Au nom du roi ! monsieur, dit de Launay en frappant du pied, sortez d’ici.
– Prenez garde, dit Billot, si vous m’en faites sortir au nom du roi, j’y rentrerai au nom du peuple.
Puis se retournant vers le corps de garde des Suisses :
– Voyons, dit-il, pour qui êtes-vous ?
Les Suisses se turent.
De Launay lui montra du doigt la porte de fer.
Billot voulut tenter un dernier effort.
– Monsieur, dit-il à de Launay, au nom de la nation ! au nom de vos frères !
– De mes frères ? Vous appelez mes frères ceux qui crient :
« À bas la Bastille ! mort à son gouverneur ! » Ce sont peut-être vos frères, monsieur, mais, à coup sûr, ce ne sont pas les miens.
– 261 –
– Au nom de l’humanité ! alors.
– Au nom de l’humanité, qui vous pousse à venir égorger, à cent mille, cent malheureux soldats enfermés dans ces murs ?
– Justement, en rendant la Bastille au peuple, vous leur sauvez la vie.
– Et je perds mon honneur.
Billot se tut, cette logique du soldat l’écrasait ; mais s’adressant de nouveau aux Suisses et aux Invalides :
– Rendez-vous, mes amis, s’écria-t-il ; il en est temps encore. Dans dix minutes, il sera trop tard.
– Si vous ne sortez pas d’ici à l’instant même, monsieur, s’écria à son tour de Launay, foi de gentilhomme ! je vous fais fusiller.
Billot s’arrêta un instant, croisa ses deux bras en signe de défi, heurtant une dernière fois son regard à celui de Launay, et sortit.
– 262 –
Chapitre XVII
La Bastille
La foule attendait, brûlée par le soleil ardent de juillet, frémissante, enivrée. Les hommes de Gonchon venaient de faire leur jonction aux hommes de Marat. Le faubourg Saint-Antoine reconnaissait et saluait son frère le faubourg Saint-Marceau.
Gonchon était à la tête de ses patriotes. Quant à Marat, il avait disparu.
L’aspect de la place était terrible.
À la vue de Billot les cris redoublèrent.
– Eh bien ! dit Gonchon en marchant à lui.
– Eh bien ! cet homme est brave, dit Billot.
– Que voulez-vous dire par ce mot : « Cet homme est brave » ? demanda Gonchon.
– Je veux dire qu’il s’entête.
– Il ne veut pas rendre la Bastille ?
– Non.
– Il s’entête à soutenir le siège ?
– 263 –
– Oui.
– Et vous croyez qu’il le soutiendra longtemps ?
– Jusqu’à la mort.
– Soit ; il aura la mort.
– Mais que d’hommes nous allons faire tuer ! dit Billot doutant sans doute que Dieu lui eût donné le droit que s’arrogent les généraux, les rois, les empereurs : ces hommes brevetés pour répandre le sang.
– Bah ! dit Gonchon, il y a trop de monde, puisqu’il n’y a pas assez de pain pour la moitié de la population. N’est-ce pas, amis ? continua Gonchon, en se tournant vers la foule.
– Oui ! oui ! cria la foule avec une abnégation sublime.
– Mais le fossé ? demanda Billot.
– Il n’a besoin d’être comblé qu’à un seul endroit, répondit Gonchon, et j’ai calculé qu’avec la moitié de nos corps on com-blerait le fossé tout entier, n’est-ce pas, amis ?
– Oui ! oui ! répéta la foule avec non moins d’élan que la première fois.
– Eh bien ! soit, dit Billot atterré.
En ce moment, de Launay parut sur une terrasse, suivi du major de Losme et de deux ou trois officiers.
– Commence ! cria Gonchon au gouverneur.
Celui-ci lui tourna le dos sans répondre.
– 264 –
Gonchon, qui peut-être eût supporté la menace, ne supporta pas le dédain ; il porta vivement la carabine à son épaule, et un homme de la suite du gouverneur tomba.
Cent coups, mille coups de fusil partirent à la fois, comme s’ils n’eussent attendu que ce signal, et marbrèrent de blanc les tours grises de la Bastille.
Un silence de quelques secondes succéda à cette décharge, comme si la foule elle-même eut été effrayée de ce qu’elle venait de faire.
Puis un jet de flamme perdu dans un nuage de fumée couronna la crête d’une tour ; une détonation retentit ; des cris de douleur se firent entendre dans la foule pressée ; le premier coup de canon venait d’être tiré de la Bastille ; le premier sang était répandu. La bataille était engagée.
Ce qu’éprouva cette foule, un instant auparavant si mena-
çante, ressembla à de la terreur. Cette Bastille, en se mettant en défense par ce seul fait, apparaissait dans sa formidable inexpu-gnabilité. Le peuple avait sans doute espéré que dans ce temps de concessions à lui faites, celle-là aussi s’accomplirait sans effusion de sang.
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