Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– En voilà un qui ressemble diablement à un croque-mort, murmura Pitou.
– Vous dites, demanda l’huissier impassible, que des hommes venus de Paris vous ont enlevé une cassette que vous a confiée le docteur Gilbert ?
– Oui.
– C’est un délit cela.
– Ces hommes appartenaient à la police de Paris.
– Infâme voleuse ! murmura Maillard.
Puis, donnant le papier à Pitou :
– Tiens, jeune homme, dit-il, voilà la note demandée ; et s’il est tué – il montra Billot –, si tu es tué, il faut espérer que je ne serai pas tué, moi.
– Et si vous n’êtes pas tué, que ferez-vous ? demanda Pitou.
– 246 –
– Je ferai ce que tu aurais dû faire.
– Merci, dit Billot.
Et il tendit la main à l’huissier.
L’huissier la lui serra avec une force qu’on n’eût pas cru rencontrer dans ce long corps maigre.
– Alors, je compte sur vous ? demanda Billot.
– Comme sur Marat, comme sur Gonchon.
– Bon, dit Pitou, voilà une Trinité que je suis bien sûr de ne pas retrouver en paradis.
Puis, revenant à Billot :
– Ah çà ! papa Billot, de la prudence, n’est-ce pas ?
– Pitou, dit le fermier avec une éloquence qu’on était parfois étonné de trouver dans cette nature agreste, n’oublie pas une chose, c’est que ce qu’il y a de plus prudent en France, c’est le courage.
Et il traversa la première ligne de sentinelles, tandis que Pitou remontait vers la place.
Au pont-levis, il fallut parlementer encore.
Billot montra son laissez-passer ; le pont-levis s’abaissa, la grille s’ouvrit.
Derrière la grille était le gouverneur.
– 247 –
Cette cour intérieure, dans laquelle le gouverneur attendait Billot, était la cour qui servait de promenade aux prisonniers.
Elle était gardée par ses huit tours, c’est-à-dire par huit géants.
Aucune fenêtre ne donnait dessus. Jamais le soleil ne pénétrait jusqu’à son pavé humide et presque vaseux ; on eût dit le fond d’un vaste puits.
Dans cette cour, une horloge, soutenue par des captifs enchaînés, mesurait l’heure, laissant tomber le bruit lent et mesuré de ses minutes, comme un cachot laisse tomber sur la dalle qu’elle ronge la goutte d’eau qui suinte à son plafond.
Au fond de ce puits, le prisonnier, perdu dans un abîme de pierre, contemplait un instant l’inexorable nudité des pierres, et demandait bientôt à rentrer dans sa prison.
Derrière la grille donnant dans cette cour était, nous l’avons déjà dit, M. de Launay.
M. de Launay était un homme de quarante-cinq à cinquante ans ; ce jour-là, il était vêtu d’un habit gris de lin, il portait le ruban rouge de la croix de Saint-Louis, et tenait à la main une canne à épée.
C’était un mauvais homme que ce M. de Launay : les mé-
moires de Linguet venaient de l’éclairer d’une triste célébrité ; il était presque autant haï que la prison.
En effet, les de Launay, comme les Châteauneuf, les La Vrillière et les Saint-Florentin, qui tenaient les lettres de cachet de père en fils, les de Launay, de père en fils aussi, se transmet-taient la Bastille.
Car on le sait, ce n’était pas le ministre de la guerre qui nommait les officiers de geôle. À la Bastille, toutes les places s’achetaient, depuis celle du gouverneur jusqu’à celle du marmi-
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ton. Le gouverneur de la Bastille, c’était un concierge en grand, un gargotier à épaulettes, qui ajoutait à ses 6o ooo francs d’appointements, 6o ooo francs d’extorsions et de rapines.
Il fallait bien rentrer dans le capital et les intérêts de l’argent déboursé.
M. de Launay, en fait d’avarice, avait enchéri sur ses prédé-
cesseurs. Peut-être aussi avait-il payé la place plus cher, et pré-
voyait-il qu’il la devait garder moins longtemps.
Il nourrissait sa maison aux dépens des prisonniers. Il avait réduit le chauffage, doublé le prix de chaque pièce de leur mobilier.
Il avait le droit de faire entrer à Paris cent pièces de vin franches d’octroi. Il vendait ce droit à un cabaretier, qui faisait entrer ainsi d’excellents vins. Puis, avec la dixième partie de ce droit, il achetait le vinaigre qu’il faisait boire à ses prisonniers.
Une seule consolation restait aux malheureux enfermés à la Bastille : c’était un petit jardin créé sur un bastion. Là, ils se promenaient ; là, ils retrouvaient un instant l’air, les fleurs, la lumière, la nature enfin.
Il avait loué ce petit jardin à un jardinier, et, pour cinquante livres par an qu’il en recevait, il avait ôté aux prisonniers cette dernière jouissance.
Il est vrai que pour les prisonniers riches il avait des com-plaisances extrêmes ; il conduisait l’un d’eux chez sa maîtresse à lui, qui était mise dans ses meubles et entretenue ainsi sans qu’il lui en coûtât rien, à lui de Launay.
Voyez La Bastille dévoilée , et vous y trouverez ce fait et bien d’autres encore.
– 249 –
Avec cela cet homme était brave.
Depuis la veille l’orage grondait autour de lui. Depuis la veille il sentait la vague de l’émeute, qui venait montant toujours, battre le pied de ses murailles.
Et cependant il était pâle, mais calme.
Il est vrai qu’il avait derrière lui quatre pièces de canon prêtes à faire feu ; autour de lui une garnison de Suisses et d’Invalides, devant lui seulement un homme désarmé.
Car, en entrant à la Bastille, Billot avait donné sa carabine à garder à Pitou.
Il avait compris que de l’autre côté de cette grille qu’il apercevait, une arme quelconque lui était plus dangereuse qu’utile.
Billot d’un coup d’œil remarqua tout : l’attitude calme et presque menaçante du gouverneur, les Suisses disposés dans les corps de gardes, les Invalides sur les plates-formes, et la silencieuse agitation des artilleurs qui garnissaient de gargousses les réservoirs de leurs fourgons.
Les sentinelles tenaient l’arme au bras, les officiers avaient l’épée nue.
Le gouverneur resta immobile, Billot fut forcé d’aller jusqu’à lui ; la grille se referma derrière le parlementaire du peuple avec un bruit sinistre de fer grinçant qui lui fit, si brave qu’il fût, passer un frisson dans la moelle des os.
– Que me voulez-vous encore ? demanda de Launay.
– 250 –
– Encore, répéta Billot, il me semble cependant que c’est la première fois que je vous vois, et que par conséquent vous n’avez pas le droit d’être fatigué de ma vue.
– C’est qu’on me dit que vous venez de l’Hôtel de Ville.
– C’est vrai, j’en viens.
– Eh bien ! tout à l’heure, j’ai déjà reçu une députation de la municipalité.
– Que venait-elle faire ?
– Elle venait me demander la promesse de ne pas commencer le feu.
– Et vous avez promis ?
– Oui. Elle venait me demander de faire reculer les canons.
– Et vous les avez fait reculer. Je sais cela ; j’étais sur la place de la Bastille quand la manœuvre s’est opérée.
– Et vous avez cru sans doute que j’obéissais aux menaces de ce peuple ?
– Dame ! fit Billot, cela en avait bien l’air.
– Quand je vous le disais, messieurs, s’écria de Launay en se retournant vers les officiers ; quand je vous disais qu’on nous croirait capables de cette lâcheté.
Puis, se retournant vers Billot :
– Et vous, de quelle part venez-vous ?
– 251 –
– De la part du peuple ! répondit fièrement Billot.
– C’est bien, dit en souriant de Launay ; mais vous avez encore quelque autre recommandation, je suppose ; car, avec celle que vous invoquez, vous n’eussiez pas traversé la première ligne des sentinelles.
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