Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– Eh bien ! donnez ; je lirai, moi.

Billot passa le papier à Marat.

Le laissez-passer était conçu en ces termes :

« Monsieur le gouverneur,

« Nous, prévôt des marchands de la Ville de Paris, nous vous envoyons M. Billot, à l’effet de se concerter avec vous sur les intérêts de ladite ville.

« 14 juillet 1789

– 226 –

« De Flesselles »

– Bon ! dit Billot, donnez.

– Vous trouvez ce laissez-passer bon ainsi ? dit Marat.

– Sans doute.

– Attendez ; M. le prévôt va y ajouter un post-scriptum qui le rendra meilleur.

Et il s’approcha de Flesselles qui était resté debout, le poing appuyé sur la table, et qui regardait d’un air dédaigneux, et les deux hommes auxquels il avait particulièrement affaire, et un troisième à moitié nu qui venait d’apparaître debout à la porte, appuyé sur un mousqueton.

Ce troisième, c’était Pitou qui avait suivi Billot, et qui se tenait prêt à obéir aux ordres du fermier, quels qu’ils fussent.

– Monsieur, dit Marat à Flesselles, ce post-scriptum , que vous allez ajouter et qui rendra le laissez-passer meilleur, le voici.

– Dites, monsieur Marat.

Marat posa le papier sur la table, et indiquant du doigt la place où le prévôt devait tracer le post-scriptum demandé :

– Le citoyen Billot, dit-il, ayant caractère de parlementaire, je remets sa vie à votre honneur.

Flesselles regarda Marat en homme qui avait meilleure envie d’écraser cette plate figure d’un coup de poing, que de faire ce qu’elle demandait.

– 227 –

– Hésiteriez-vous, monsieur ? demanda Marat.

– Non, fit Flesselles, car au bout du compte vous ne demandez qu’une chose juste.

Et il écrivit le post-scriptum demandé.

– Cependant, messieurs, dit-il, notez bien ceci, c’est que je ne réponds pas de la sûreté de M. Billot.

– Et moi, j’en réponds, dit Marat, lui tirant le papier des mains ; car votre liberté est là pour garantir sa liberté, votre tête pour garantir sa tête. Tenez, brave Billot, dit Marat, voici votre laissez-passer.

– Labrie ! cria M. de Flesselles ; Labrie !

Un laquais en grande livrée entra.

– Mon carrosse ! dit-il.

– Il attend monsieur le prévôt dans la cour.

– Descendons, dit le prévôt. Vous ne désirez rien autre chose, messieurs ?

– Non, répondirent à la fois Billot et Marat.

– Faut-il laisser passer ? demanda Pitou.

– Mon ami, dit Flesselles, je vous ferai observer que vous êtes un peu trop indécemment vêtu pour monter la garde à la porte de ma chambre. Si vous tenez à y rester, mettez au moins votre giberne par devant, et appuyez-vous le derrière à la muraille.

– 228 –

– Faut-il laisser passer ? répéta Pitou, en regardant M. de Flesselles d’un air qui indiquait qu’il goûtait médiocrement la plaisanterie dont il venait d’être l’objet.

– Oui, dit Billot.

Pitou se rangea.

– Peut-être avez-vous tort de laisser aller cet homme, dit Marat ; c’était un excellent otage à conserver ; mais en tout cas, quelque part qu’il soit, soyez tranquille, je le retrouverai.

– Labrie, dit le prévôt des marchands en montant dans son carrosse, on va distribuer de la poudre ici. Si l’Hôtel de Ville sautait, par hasard, je ne veux point d’éclaboussures ; hors de portée, Labrie, hors de portée.

La voiture roula sous la voûte et apparut sur la place, où grondaient quatre ou cinq mille personnes.

Flesselles craignait qu’on interprétât mal son départ, qui pouvait tout aussi bien être une fuite.

Il sortit à mi-corps par la portière.

– À l’Assemblée nationale ! cria-t-il au cocher.

Ce qui lui valut de la part de la foule une salve colossale d’applaudissements.

Marat et Billot étaient sur le balcon et avaient entendu les derniers mots de Flesselles.

– Ma tête contre la sienne, dit Marat, qu’il ne va pas à l’Assemblée nationale, mais chez le roi.

– 229 –

– Faut-il le faire arrêter ? dit Billot.

– Non, dit Marat avec son hideux sourire. Soyez tranquille, si vite qu’il aille, nous irons encore plus vite que lui. Et, maintenant, aux poudres !

– Oui, aux poudres ! dit Billot.

Et tous deux descendirent, suivis par Pitou.

– 230 –

Chapitre XV

M. de Launay, gouverneur de la Bastille

Comme l’avait dit M. de Flesselles, il y avait huit milliers de poudre dans les caves de l’Hôtel de Ville.

Marat et Billot entrèrent dans la première cave avec une lanterne, qu’ils suspendirent au plafond.

Pitou monta la garde à la porte.

La poudre était dans des barils contenant vingt livres à peu près chacun. On établit des hommes sur l’escalier. Ces hommes firent la chaîne, et l’on commença le transport des barils.

Il y eut d’abord un moment de confusion. On ne savait pas s’il y aurait de la poudre pour tout le monde, et chacun se précipitait pour en prendre sa part. Mais les chefs nommés par Billot parvinrent à se faire écouter, et la distribution se fit avec une espèce d’ordre.

Chaque citoyen reçut une demi-livre de poudre, trente ou quarante coups à tirer à peu près.

Mais quand chacun eut la poudre, on s’aperçut que les fusils manquaient : à peine cinq cents hommes étaient-ils armés.

Pendant que la distribution continuait, une partie de cette population furieuse qui demandait des armes monta dans la chambre où les électeurs tenaient leurs séances. Ils étaient en

– 231 –

train d’organiser cette garde nationale dont l’huissier avait dit un mot à Billot. On venait de décréter que cette milice serait de quarante-huit mille hommes. Cette milice n’existait encore que dans le décret, et déjà l’on disputait pour en nommer le général.

Ce fut au milieu de cette discussion que le peuple envahit l’Hôtel de Ville. Il s’était organisé tout seul. Il demandait à marcher. Il ne lui manquait que des armes.

En ce moment, on entendit le bruit d’une voiture qui rentrait. C’était le prévôt des marchands, que l’on n’avait pas voulu laisser passer, quoiqu’il eût montré l’ordre du roi qui le mandait à Versailles, et que l’on ramenait de force à l’Hôtel de Ville.

– Des armes ! des armes ! criait-on de toutes parts quand on l’aperçut.

– Des armes, dit-il, je n’en ai pas, mais il doit y en avoir à l’Arsenal.

– À l’Arsenal ! à l’Arsenal ! cria la foule.

Et cinq ou six mille hommes se ruèrent sur le quai de la Grève.

L’Arsenal était vide.

Ils revinrent vociférant à l’Hôtel de Ville.

Le prévôt n’avait point d’armes, ou plutôt ne voulait pas en donner. Pressé par le peuple, il eut l’idée de les envoyer aux Chartreux.

Les Chartreux ouvrirent leurs portes ; on fouilla partout ; on ne trouva pas un pistolet de poche.

– 232 –

Pendant ce temps Flesselles, apprenant que Billot et Marat étaient encore dans les caves de l’Hôtel de Ville et faisaient leur distribution de poudre, Flesselles proposa d’envoyer une députation d’électeurs à de Launay, pour lui proposer de faire disparaître ses canons.

Ce qui, la veille, avait le plus cruellement fait hurler la foule, c’était ces canons qui allongeaient leur cou à travers les créneaux. Flesselles espérait qu’en les faisant disparaître, le peuple se contenterait de cette concession et se retirerait satisfait. La députation venait de partir quand le peuple revint furieux.

Aux cris qu’il poussait, Billot et Marat montèrent jusque dans la cour.

Flesselles, d’un balcon inférieur, essayait de calmer le peuple. Il proposait un décret qui autorisât les districts à faire for-ger cinquante mille piques.

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