Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– Ce qui veut dire que vous allez vous adresser au roi ?

– J’en ai envie.

– Et serait-ce indiscret de savoir ce que vous comptez demander au roi ?

– La liberté du docteur Gilbert, qui est à la Bastille.

– 219 –

– Le docteur Gilbert ? demanda insolemment Flesselles.

N’est-ce pas un faiseur de brochures ?

– Dites un philosophe, monsieur.

– C’est tout un, mon cher monsieur Billot. Je crois que vous avez peu de chances d’obtenir une pareille chose du roi.

– Et pourquoi ?

– D’abord, parce que si le roi a fait mettre le docteur Gilbert à la Bastille, c’est qu’il a ses raisons pour cela.

– C’est bien ! dit Billot, il me donnera ses raisons, et je lui donnerai les miennes.

– Mon cher monsieur Billot, le roi est fort occupé, et ne vous recevra pas.

– Oh ! s’il ne me reçoit pas, je trouverai un moyen d’entrer sans sa permission.

– Alors, une fois entré, vous rencontrerez M. de Dreux-Brézé, qui vous fera jeter à la porte.

– Qui me fera jeter à la porte !

– Oui, il a bien voulu le faire pour l’Assemblée en masse ; il est vrai qu’il n’a pas réussi, mais raison de plus pour qu’il rage et qu’il prenne sa revanche sur vous.

– C’est bien ; alors je m’adresserai à l’Assemblée.

– Le chemin de Versailles est coupé.

– 220 –

– J’irai avec mes trois mille hommes.

– Prenez garde, mon cher monsieur, vous trouverez sur la route quatre ou cinq mille Suisses et deux ou trois mille Autrichiens qui ne feront qu’une bouchée de vous et de vos trois mille hommes ; en un clin d’œil vous serez avalés.

– Ah diable ! que dois-je faire alors ?

– Faites ce que vous voudrez ; mais rendez-moi le service d’emmener vos trois mille hommes, qui battent le pavé avec leurs hallebardes, et qui fument. Il y a sept ou huit milliers de poudre dans nos caves, et une étincelle peut nous faire sauter.

– En ce cas, je réfléchis, dit Billot, je ne m’adresserai ni au roi ni à l’Assemblée nationale, je m’adresserai à la nation, et nous prendrons la Bastille.

– Et avec quoi ?

– Avec les huit milliers de poudre que vous allez me donner, monsieur le prévôt.

– Ah ! vraiment ? dit Flesselles d’un ton goguenard.

– C’est comme cela. Monsieur, les clefs des caves, s’il vous plaît.

– Hein ! Plaisantez-vous ? fit le prévôt.

– Non, monsieur, je ne plaisante pas, dit Billot.

Et saisissant Flesselles des deux mains au collet de son habit :

– Les clefs, dit-il, ou j’appelle mes hommes.

– 221 –

Flesselles devint pâle comme la mort. Ses lèvres et ses dents se serrèrent convulsivement, mais sans que sa voix subît la moindre altération, sans qu’il quittât le ton ironique qu’il avait pris.

– Au fait ! monsieur, dit-il, vous me rendrez un grand service en me débarrassant de cette poudre. Je vais donc vous en faire remettre les clefs comme vous le désirez. Seulement, n’oubliez pas que je suis votre premier magistrat, et que si vous aviez le malheur de me faire devant du monde ce que vous venez de me faire seul à seul, une heure après vous seriez pendu par les gardes de la ville. Vous persistez à vouloir cette poudre ?

– Je persiste, répondit Billot.

– Et vous la distribuerez vous-même ?

– Moi-même.

– Quand cela ?

– À l’instant.

– Pardon, entendons-nous ; j’ai affaire ici pour un quart d’heure, encore, et j’aime autant, si cela vous est indifférent, que la distribution ne commence que lorsque je serai parti. On m’a prédit que je mourrais de mort violente, mais j’ai une énorme répugnance à sauter en l’air, je l’avoue.

– Soit ; dans un quart d’heure. Mais, à mon tour, une prière.

– Laquelle ?

– Approchons-nous tous deux de cette fenêtre.

– 222 –

– À quel propos ?

– Je veux vous rendre populaire.

– Grand merci ; et de quelle façon ?

– Vous allez voir.

Billot conduisit le prévôt à la fenêtre.

– Amis, dit-il, vous voulez toujours prendre la Bastille, n’est-ce pas ?

– Oui, oui, oui ! crièrent trois ou quatre mille voix.

– Mais il vous manque de la poudre, n’est-ce pas ?

– Oui ! De la poudre ! de la poudre !

– Eh bien ! voici M. le prévôt des marchands qui veut bien nous donner celle qui est dans les caves de l’Hôtel de Ville. Re-merciez-le, mes amis.

– Vive monsieur le prévôt des marchands ! vive monsieur de Flesselles ! hurla toute la foule.

– Merci ! merci pour moi, merci pour lui !

– Maintenant, monsieur, dit Billot, je n’ai plus besoin de vous prendre au collet, ni seul à seul, ni devant tout le monde ; car si vous ne me donnez pas la poudre, la nation, comme vous l’appelez, la nation vous mettra en pièces.

– Voici les clefs, monsieur, dit le prévôt ; vous avez une manière de demander qui n’admet pas les refus.

– 223 –

– En ce cas, vous m’encouragez, dit Billot, qui paraissait mûrir un nouveau projet.

– Ah ! diable ! auriez-vous encore quelque chose à me demander ?

– Oui. Connaissez-vous le gouverneur de la Bastille ?

– M. de Launay ?

– Je ne sais pas comment il s’appelle.

– Il s’appelle M. de Launay.

– Soit. Connaissez-vous M. de Launay ?

– C’est un de mes amis.

– En ce cas, vous devez désirer qu’il ne lui arrive pas malheur.

– Je le désire, en effet.

– Eh bien ! un moyen qu’il ne lui arrive pas malheur, c’est qu’il me rende la Bastille, ou tout au moins le docteur.

– Vous n’espérez pas que j’aurai l’influence de l’amener à vous rendre ou son prisonnier, ou sa forteresse, n’est-ce pas ?

– Cela me regarde ; je ne vous demande qu’une introduction auprès de lui.

– Mon cher monsieur Billot, je vous préviens que si vous entrez à la Bastille, vous y entrerez seul.

– 224 –

– Très bien !

– Je vous préviens, en outre, qu’en y entrant seul vous n’en sortirez peut-être pas.

– À merveille !

– Je vais vous donner votre laissez-passer pour la Bastille.

– J’attends.

– Mais à une condition encore.

– Laquelle ?

– C’est que vous ne viendrez pas me demander demain un laissez-passer pour la lune. Je vous préviens que je ne connais personne dans ce monde-là.

– Flesselles ! Flesselles ! dit une voix sourde et grondante derrière le prévôt des marchands, si tu continues d’avoir deux visages, un qui rit aux aristocrates, et l’autre qui sourit au peuple, tu te seras peut-être, d’ici à demain, signé à toi-même un laissez-passer pour un monde dont nul ne revient.

Le prévôt se retourna frissonnant.

– Qui parle ainsi ? dit-il.

– Moi, Marat.

– Marat le philosophe ! Marat le médecin ! dit Billot.

– Oui, répondit la même voix.

– 225 –

– Oui, Marat le philosophe, Marat le médecin, dit Flesselles ; lequel, en cette dernière qualité, devrait bien se charger de guérir les fous. Ce qui serait pour lui un moyen d’avoir aujourd’hui bon nombre de pratiques.

– Monsieur de Flesselles, répondit le funèbre interlocuteur, ce brave citoyen vous demande un laissez-passer pour M. de Launay. Je vous ferai observer que non seulement il vous attend, mais encore que trois mille hommes l’attendent.

– C’est bien, monsieur, il va l’avoir.

Flesselles s’approcha d’une table, passa une main sur son front, et de l’autre, saisissant la plume, il écrivit rapidement quelques lignes.

– Voici votre laissez-passer, dit-il en présentant le papier à Billot.

– Lisez, dit Marat.

– Je ne sais pas lire, dit Billot.

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