Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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La reine était si bonne !
Ce fut le dernier jour de paix.
Le lendemain, on criait un peu moins : « Vive la reine ! » et on criait un peu plus : « Vive le duc d’Orléans ! »
Ce cri la blessa fort ; pauvre femme, elle qui détestait le duc au point de dire que c’était un lâche.
Comme s’il y avait jamais eu un lâche dans les d’Orléans, depuis Monsieur, qui gagna la bataille de Cassel, jusqu’au duc de Chartres qui contribua à gagner celle de Jemmapes et de Valmy !
Tant il y a, disons-nous, que la pauvre femme faillit s’évanouir ; on la soutint, comme sa tête penchait. Madame Campan raconte la chose dans ses Mémoires .
Mais cette tête penchée se releva hautaine et dédaigneuse.
Ceux qui virent l’expression de cette tête furent guéris à tout jamais de dire : « La reine est si bonne ! »
Il existe trois portraits de la reine ; l’un peint en 1776, l’autre en 1784, et l’autre en 1788.
Je les ai vus tous trois. Voyez-les à votre tour. Si jamais ces trois portraits sont réunis dans une seule galerie, on lira l’histoire de Marie-Antoinette dans ces trois portraits.
– 206 –
Cette réunion des trois ordres, qui devait être un embrassement, fut une déclaration de guerre.
« Trois ordres ! dit Sieyès ; non, trois nations ! »
Le 3 mai, la veille de la messe du Saint-Esprit, le roi reçut les députés à Versailles.
Quelques-uns lui conseillent de substituer la cordialité à l’étiquette.
Le roi ne voulut entendre à rien.
Il reçut le clergé d’abord.
La noblesse ensuite.
Enfin le tiers.
Le tiers avait attendu longtemps.
Le tiers murmura.
Dans les anciennes assemblées, le tiers haranguait à genoux.
Il n’y avait pas moyen de faire agenouiller le président du tiers.
On décida que le tiers ne prononcerait pas de harangue.
À la séance du 5, le roi se couvrit.
La noblesse se couvrit.
– 207 –
Le tiers voulut se couvrir, mais le roi se découvrit alors ; alors il aima mieux tenir son chapeau à la main que de voir le tiers couvert devant lui.
Le mercredi 10 juin, Sieyès entra dans l’Assemblée. Il la vit presque entièrement composée du tiers.
Le clergé et la noblesse s’assemblaient ailleurs.
« Coupons le câble, dit Sieyès ; il est temps. »
Et Sieyès propose de sommer le clergé et la noblesse de comparaître dans une heure pour tout délai. « Faute de compa-rution, il sera donné défaut contre les absents. »
Une armée allemande et suisse entourait Versailles. Une batterie de canon était braquée sur l’Assemblée.
Sieyès ne vit rien de tout cela. Il vit le peuple qui avait faim.
« Mais le tiers, dit-on à Sieyès, ne peut former à lui seul les états généraux.
– Tant mieux, répondit Sieyès ; il formera l’Assemblée nationale. »
Les absents ne se présentant point, la proposition de Sieyès est adoptée ; le tiers s’appelle l’Assemblée nationale, à la majorité de quatre cents voix.
Le 19 juin, le roi ordonne que la salle où se réunit l’Assemblée nationale sera fermée.
Mais le roi, pour accomplir un pareil coup d’État, a besoin d’un prétexte.
– 208 –
La salle est fermée pour y faire les préparatifs d’une séance royale qui doit avoir lieu le lundi.
Le 20 juin, à sept heures du matin, le président de l’Assemblée nationale apprend qu’on ne se réunira pas ce jour-là.
À huit heures, il se rend à la porte de la salle avec grand nombre de députés.
Les portes sont fermées, et des sentinelles gardent les portes. La pluie tombe.
On veut enfoncer les portes.
Les sentinelles ont la consigne, et croisent les baïonnettes.
L’un propose de se réunir à la place d’Armes.
L’autre à Marly.
Guillotin propose le Jeu de paume.
Guillotin !
L’étrange chose que ce soit Guillotin, dont le nom, en ajou-tant un e à ce nom, sera si célèbre quatre ans plus tard ! Quelle chose étrange que ce soit Guillotin qui propose le Jeu de paume !
Ce Jeu de paume nu, délabré, ouvert aux quatre vents.
C’est la crèche de la sœur du Christ ! C’est le berceau de la Révolution !
– 209 –
Seulement, le Christ était fils d’une femme vierge.
La Révolution était fille d’une nation violée.
À cette grande démonstration, le roi répond par le mot royal : « Veto ! »
M. de Brézé est envoyé aux rebelles pour leur ordonner de se disperser. « Nous sommes ici par la volonté du peuple, dit Mirabeau, et nous n’en sortirons que la baïonnette dans le ventre. » Et non pas comme on l’a dit : « Que par la force des baïonnettes . » Pourquoi y a-t-il donc toujours derrière un grand homme un petit rhéteur qui gâte les mots, sous prétexte de les arranger ?
Pourquoi ce rhéteur était-il derrière Mirabeau au Jeu de paume ?
Derrière Cambronne à Waterloo ?
On alla rapporter la réponse au roi.
Il se promena quelque temps de l’air d’un homme ennuyé.
– Ils ne veulent pas s’en aller ? dit-il.
– Non, Sire.
– Eh bien ! alors, qu’on les laisse.
Comme on le voit, la royauté pliait déjà sous la main du peuple, et pliait bien bas.
– 210 –
Du 23 juin au 12 juillet, tout sembla assez tranquille, mais tranquille de cette tranquillité lourde et étouffante qui précède l’orage.
C’était le mauvais rêve d’un mauvais sommeil.
Le 11, le roi prend un parti, poussé par la reine, le comte d’Artois, les Polignac, toute la camarilla de Versailles, enfin il renvoie Necker. Le 12, la nouvelle parvint à Paris.
On a vu l’effet qu’elle avait produit. Le 13 au soir, Billot arrivait pour voir brûler les barrières.
Le 13 au soir, Paris se défendait ; le 14 au matin, Paris était prêt à attaquer.
Le 14 au matin, Billot criait : « À la Bastille ! » et trois mille hommes, après Billot, répétaient le même cri, qui allait devenir celui de toute la population parisienne.
C’est qu’il existait un monument qui, depuis près de cinq siècles, pesait à la poitrine de la France – comme le rocher in-fernal aux épaules de Sisyphe.
Seulement, moins confiante que le Titan dans ses forces, la France n’avait jamais essayé de le soulever.
Ce monument, cachet de la féodalité imprimé sur le front de Paris, c’était la Bastille.
Le roi était trop bon, comme disait madame du Hausset, pour faire couper une tête.
Mais le roi mettait à la Bastille.
– 211 –
Une fois qu’on était à la Bastille, par ordre du roi, un homme était oublié, séquestré, enterré, anéanti.
Il y restait jusqu’à ce que le roi se souvînt de lui, et les rois ont tant de choses nouvelles auxquelles il faut qu’ils pensent, qu’ils oublient souvent de penser aux vieilles choses.
D’ailleurs, il n’y avait pas en France qu’une seule bastille ; il y avait vingt bastilles, que l’on appelait le For-l’Évêque, Saint-Lazare, le Châtelet, la Conciergerie, Vincennes, le château de la Roche, le château d’If, les îles Sainte-Marguerite, Pignerol, etc…
Seulement, la forteresse de la porte Saint-Antoine s’appelait la Bastille, comme Rome s’appelait la Ville .
C’était la bastille par excellence. Elle valait à elle seule toutes les autres.
Pendant près d’un siècle le gouvernement de la Bastille était demeuré dans une seule et même famille.
L’aïeul de ces élus fut M. de Châteauneuf. Son fils La Vrillière lui succéda. Enfin, à son fils La Vrillière succéda son petit-fils Saint-Florentin. La dynastie s’était éteinte en 1777.
Pendant ce triple règne, qui s’écoula en grande partie sous le règne de Louis XV, nul ne peut dire la quantité de lettres de cachet qui furent signées. Saint-Florentin en signa à lui seul plus de cinquante mille.
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