Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome I
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– 199 –
C’est inutile, et l’on ne crèvera rien du tout.
En descendant, le page a accroché une marche et casse son éperon. Le moyen d’aller ventre à terre avec un seul éperon !
D’ailleurs, le chevalier d’Abzac est chef de la grande écurie, et il ne laisserait pas monter un courrier à cheval, lui qui passe l’inspection des courriers, si ce courrier devait partir d’une ma-nière qui ne fît pas honneur à l’écurie royale.
Le page ne partira donc qu’avec les deux éperons.
Il en résulte qu’au lieu de rattraper le page sur la route d’Arnouville – courant à franc étrier – on le rattrapera dans la cour du château.
Il était en selle et prêt à partir dans une tenue irréprochable.
On lui reprend le pli, on laisse le texte qui était aussi bon pour l’un que pour l’autre. Seulement, au lieu d’écrire sur l’adresse : « À monsieur de Machaut, à Arnouville », Mesdames écrivent : « À monsieur le comte de Maurepas, à Pontchartrain. »
L’honneur de l’écurie royale est sauvé, mais la monarchie est perdue.
Avec Maurepas et Calonne, tout va à merveille, l’un chante, l’autre paie ; puis après les courtisans, il y a encore les fermiers généraux, qui font bien aussi leur office.
Louis XIV commença son règne par faire pendre deux fermiers généraux sur l’avis de Colbert ; après quoi il prend La Val-
– 200 –
lière pour maîtresse et fait bâtir Versailles. La Vallière ne lui coûtait rien.
Mais Versailles, où il voulait la loger, lui coûtait cher.
Puis en 1685, sous prétexte qu’ils sont protestants, on chasse un million d’hommes industrieux de la France.
Aussi, en 1707, sous le grand roi encore, Boisguillebert dit-il en parlant de 1698 :
« Cela allait encore dans ce temps-là ; dans ce temps-là il y avait encore de l’huile dans la lampe. Aujourd’hui tout a pris fin faute de matière. »
Que dira-t-on quatre-vingts ans après, mon Dieu ! quand les du Barry, les Polignac auront passé sur tout cela ! Après avoir fait suer l’eau au peuple, on lui fera suer le sang. Voilà tout.
Et tout cela avec des formes si charmantes !
Autrefois les traitants étaient durs, brutaux et froids comme les portes des prisons dans lesquelles ils jetaient leurs victimes.
Aujourd’hui ce sont des philanthropes ; d’une main ils dé-
pouillent le peuple, c’est vrai ; mais de l’autre ils lui bâtissent des hôpitaux.
Un de mes amis, grand financier, m’a assuré que sur cent vingt millions que rapportait la gabelle, les traitants en gardaient soixante-dix pour eux.
– 201 –
Aussi, dans une réunion où l’on demandait les états de dé-
penses, un conseiller jouant sur le mot, dit-il : « Ce ne sont pas les états particuliers qu’il faudrait, ce sont les états généraux. »
L’étincelle tomba sur la poudre, la poudre s’enflamma et fit un incendie.
Chacun répéta le mot du conseiller et les états généraux furent appelés à grands cris.
La cour fixa l’ouverture des états généraux au 1er mai 1789.
Le 24 août 1788, M. de Brienne se retira. C’en était encore un qui avait assez lestement mené les finances.
Mais en se retirant, du moins, donna-t-il un assez bon avis : c’était de rappeler Necker.
Necker rentra au ministère, et l’on respira de confiance.
Cependant, la grande question des trois ordres était débattue par toute la France.
Sieyès publiait sa fameuse brochure sur le tiers.
Le Dauphiné, dont les états se réunissaient malgré la cour, décidait que la représentation du tiers serait égale à celle de la noblesse et du clergé.
On refit une assemblée des notables.
Cette assemblée dura trente-deux jours, c’est-à-dire du 6
novembre au 8 décembre 1788.
– 202 –
Cette fois Dieu s’en mêlait. Quand le fouet des rois ne suffit pas, le fouet de Dieu siffle à son tour dans l’air et fait marcher les peuples.
L’hiver vint accompagné de la famine.
La faim et le froid ouvrirent les portes de l’année 1789.
Paris fut rempli de troupes, les rues de patrouilles.
Deux ou trois fois les armes furent chargées devant la foule qui mourait de faim.
Puis, les armes chargées, lorsqu’il fallut s’en servir on ne s’en servit point.
Un matin, le 26 avril, cinq jours avant l’ouverture des états généraux, un nom circule dans cette foule.
Ce nom est accompagné de malédictions d’autant plus lourdes que ce nom est celui d’un ouvrier enrichi.
Réveillon, à ce qu’on assure, Réveillon, le directeur de la fameuse fabrique de papiers du faubourg Saint-Antoine, Réveillon a dit qu’il fallait abaisser à quinze sous les journées des ouvriers.
Ceci, c’était la vérité.
La cour, ajoutait-on, allait le décorer du cordon noir, c’est-
à-dire de l’ordre de Saint-Michel.
Ceci, c’était l’absurdité.
– 203 –
Il y a toujours quelque bruit absurde dans les émeutes. Et il est remarquable que c’est surtout par ce bruit-là qu’elles se recrutent, qu’elles s’augmentent, qu’elles se font révolution.
La foule fait un mannequin, le baptise Réveillon, le décore du cordon noir, vient l’allumer devant la porte de Réveillon lui-même, et va achever de le brûler sur la place de l’Hôtel-de-Ville, aux yeux des autorités municipales qui le regardent brûler.
L’impunité enhardit la foule, qui prévient que le lendemain, après avoir fait justice de Réveillon en effigie, elle en ferait justice en réalité.
C’était un cartel dans toutes les règles adressé au pouvoir.
Le pouvoir envoya trente gardes-françaises ; encore ce ne fut pas le pouvoir qui les envoya, ce fut le colonel, M. de Biron.
Ces trente gardes-françaises furent les témoins de ce grand duel qu’ils ne pouvaient empêcher. Ils regardèrent piller la fabrique, jeter les meubles par la fenêtre, briser tout, brûler tout.
Au milieu de cette bagarre, cinq cents louis en or furent volés.
On but le vin des caves ; et quand on n’eut plus de vin, on but les couleurs de la fabrique que l’on prenait pour du vin.
Toute la journée du 27 fut occupée par cette vilenie.
On envoya, au secours des trente hommes, quelques compagnies de gardes-françaises, qui d’abord tirèrent à poudre, puis à balles. Aux gardes-françaises vinrent se joindre, vers le soir, les Suisses de M. de Besenval.
Les Suisses ne plaisantent pas en matière de révolution.
– 204 –
Les Suisses oublièrent les balles dans leurs cartouches, et comme les Suisses sont naturellement chasseurs, et bons chasseurs, une vingtaine de pillards restèrent sur le carreau.
Quelques-uns avaient sur eux leur part des cinq cents louis dont nous avons parlé, et qui, du secrétaire de Réveillon, passè-
rent dans la poche des pillards, et de la poche des pillards dans celle des Suisses.
Besenval avait tout fait, tout pris sous son chapeau, comme on dit.
Le roi ne l’en remercia, ni ne le blâma.
Or, quand le roi ne remercie pas, le roi blâme.
Le parlement ouvrit une enquête.
Le roi la ferma.
Le roi était si bon !
Qui avait mis ainsi le feu au peuple ? Personne ne put le dire.
N’a-t-on pas vu parfois, dans les grandes chaleurs de l’été, des incendies s’allumer sans cause ?
On accusa le duc d’Orléans.
L’accusation était absurde, elle tomba.
Le 29, Paris était parfaitement tranquille, ou du moins paraissait l’être.
– 205 –
Le 4 mai arriva, le roi et la reine se rendirent avec toute la cour à Notre-Dame pour entendre le Veni creator .
On cria beaucoup : « Vive le roi ! » et surtout : « Vive la reine ! »
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.