Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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Billot venait de s’élever au sublime de l’audace.

La foule frémissante et enflammée s’agitait autour de lui en criant : « À la Bastille ! à la Bastille ! »

Sébastien voulut se cramponner à Billot, mais celui-ci le repoussa doucement.

– Enfant, demanda-t-il, quel est le dernier mot de ton père ?

– Travaille ! répondit Sébastien.

– Donc, travaille ici ; nous, nous allons travailler là-bas.

Seulement, notre travail à nous s’appelle détruire et tuer.

Le jeune homme ne répondit pas un mot ; il cacha son visage dans ses mains, sans même serrer les doigts d’Ange Pitou qui l’embrassait, et tomba dans des convulsions si violentes, qu’on fut forcé de l’emporter à l’infirmerie du collège.

– 193 –

– À la Bastille ! cria Billot.

– À la Bastille ! cria Pitou.

– À la Bastille ! répéta la foule.

Et l’on s’achemina vers la Bastille.

– 194 –

Chapitre XIII

Le roi est si bon, la reine est si bonne

Maintenant, que nos lecteurs nous permettent de les mettre au courant des principaux événements politiques qui s’étaient passés depuis l’époque où, dans notre dernière publication, nous avons abandonné la cour de France.

Ceux qui connaissent l’histoire de cette époque, ou ceux que l’histoire pure et simple effraiera, peuvent passer ce chapitre, le chapitre suivant s’emboîtant juste avec celui qui précède, et celui que nous hasardons ici n’étant qu’à l’usage des esprits exigeants qui veulent se rendre compte de tout.

Depuis un an ou deux, quelque chose d’inouï, d’inconnu, quelque chose venant du passé et allant vers l’avenir, grondait dans l’air.

C’était la Révolution.

Voltaire s’était soulevé un instant dans son agonie, et, ac-coudé sur son lit de mort, il avait vu luire, jusque dans la nuit où il s’endormait, cette fulgurante aurore.

C’est que la Révolution, comme le Christ, dont elle était la pensée, devait juger les vivants et les morts.

Lorsque Anne d’Autriche arriva à la régence, dit le cardinal de Retz, il n’y eut qu’un mot dans toutes les bouches : La reine est si bonne !

– 195 –

Un jour, le médecin de madame de Pompadour, Quesnay, qui logeait chez elle, voit entrer Louis XV. Un sentiment en dehors du respect le trouble à ce point qu’il tremble et pâlit.

– Qu’avez-vous ? lui demande madame du Hausset.

– J’ai, répond Quesnay, qu’à chaque fois que je vois le roi, je me dis : « Voilà cependant un homme qui peut me faire couper la tête ! »

– Oh ! il n’y a pas de danger, répond madame du Hausset : Le roi est si bon !

C’est avec ces deux phrases : Le roi est si bon ! La reine est si bonne ! qu’on a fait la Révolution française.

Quand Louis XV mourut, la France respira. On était débarrassé, en même temps que du roi, des Pompadour, des du Barry, du Parc-aux-Cerfs.

Les plaisirs de Louis XV coûtaient cher à la nation, ils coû-

taient seuls plus de trois millions par an.

Heureusement, on avait un roi jeune, moral, philanthrope, presque philosophe.

Un roi qui, comme l’Émile de Jean-Jacques, avait appris un état, ou plutôt trois états.

Il était serrurier, horloger, mécanicien.

Aussi, effrayé de l’abîme sur lequel il se penche, le roi commence-t-il par refuser toutes les faveurs qu’on lui demande.

Les courtisans frémissent. Heureusement une chose les rassure : c’est que ce n’est pas lui qui refuse, c’est Turgot ; c’est que

– 196 –

la reine n’est peut-être pas reine encore, et par conséquent ne peut avoir ce soir l’influence qu’elle aura demain.

Enfin, vers 1777, elle acquiert cette influence tant attendue : la reine devient mère ; le roi, qui était déjà si bon roi, si bon époux, va pouvoir être bon père.

Comment rien refuser maintenant à celle qui a donné un héritier à la couronne ?

Et puis, ce n’est pas le tout : le roi est encore bon frère ; on connaît l’anecdote de Beaumarchais sacrifié au comte de Provence : et encore le roi n’aime-t-il pas le comte de Provence qui est un pédant.

Mais, en revanche, il aime fort M. le comte d’Artois, ce type d’esprit, d’élégance et de noblesse française.

Il l’aime tant, que s’il refuse parfois à la reine ce que la reine demande, le comte d’Artois n’a qu’à se joindre à la reine, et le roi n’a plus la force de refuser.

Aussi est-ce le règne des hommes aimables. M. de Calonne, un des hommes les plus aimables du monde, est contrôleur gé-

néral ; c’est lui qui dit à la reine : » Madame, si c’est possible, c’est fait ; si c’est impossible, cela se fera. »

À partir du jour où cette charmante réponse circule dans les salons de Paris et de Versailles, le livre rouge, que l’on croyait fermé, s’est rouvert.

La reine achète Saint-Cloud.

Le roi achète Rambouillet.

– 197 –

Ce n’est plus le roi qui a des favorites, c’est la reine : Mesdames Diane et Jules de Polignac coûtent aussi cher à la France que la Pompadour et la du Barry.

La reine est si bonne !

On propose une économie sur les gros traitements. Quelques-uns en prennent leur parti. Mais un familier du château refuse obstinément de se laisser réduire ; c’est M. de Coigny : il rencontre le roi dans un corridor, lui fait une scène entre deux portes. Le roi se sauve, et dit en riant le soir :

– En vérité, je crois que si je n’eusse cédé, Coigny m’eût battu.

Le roi est si bon !

Puis, les destinées d’un royaume tiennent parfois à bien peu de chose, à l’éperon d’un page, par exemple.

Louis XV meurt ; qui succédera à M. d’Aiguillon ?

Le roi Louis XVI est pour Machaut. Machaut, c’est un des ministres qui ont soutenu le trône déjà chancelant. Mesdames, c’est à dire les tantes du roi, sont pour M. de Maurepas, qui est si amusant et qui fait de si jolies chansons. Il en a fait à Pontchartrain trois volumes, qu’il appelle ses Mémoires .

Tout ceci est une affaire de steeple-chase . Qui arrivera le premier, du roi et de la reine à Arnouville, ou de Mesdames à Pontchartrain ?

Le roi a le pouvoir entre les mains, les chances sont donc pour lui. Il se hâte d’écrire :

« Partez à l’instant même pour Paris. Je vous attends. »

– 198 –

Il glisse la dépêche dans une enveloppe, et sur l’enveloppe il écrit :

« Monsieur le comte de Machaut, à Arnouville. »

Un page de la grande écurie est appelé, on lui remet le pli royal ; on lui ordonne de partir à franc étrier.

Maintenant que le page est parti, le roi peut recevoir Mesdames.

Mesdames, les mêmes que leur père appelait, comme on l’a vu dans Balsamo , Loque, Chiffe et Graille, trois noms éminem-ment aristocratiques, Mesdames attendent à la porte opposée à celle par laquelle le page sort, que le page soit sorti.

Une fois le page sorti, Mesdames peuvent entrer.

Elles entrent, supplient le roi en faveur de M. de Maurepas

– tout cela est une question de temps – le roi ne veut pas refuser Mesdames. Le roi est si bon !

Il accordera quand le page sera assez loin… pour qu’on ne rattrape pas le page.

Il lutte contre Mesdames, les yeux sur la pendule – une demi-heure lui suffit – la pendule ne le trompera point, c’est la pendule qu’il règle lui même.

Au bout de vingt minutes, il cède :

– Qu’on rattrape le page, dit-il, et tout sera dit !

Mesdames s’élancent ; on montera à cheval, on crèvera un cheval, deux chevaux, dix chevaux, mais on rattrapera le page.

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