Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– Tire donc, paresseux, tire !

Et lui, à son tour, interpellant le père Billot pour calmer son ardeur, au lieu de l’exciter, lui criait :

– Mais ne vous découvrez pas ainsi, père Billot.

Ou bien :

– Prenez garde à vous, monsieur Billot, rentrez, voilà le canon qui tire à vous, voilà le chien de la musette qui claque.

– 276 –

Et à peine Pitou avait-il prononcé ces paroles pleines de prévoyance, que la canonnade ou la fusillade éclatait, et que la mitraille balayait le passage.

Malgré toutes ces injonctions, Billot faisait des prodiges de force et de mouvements, le tout en pure perte. Ne pouvant dé-

penser son sang, et certes ce n’était pas sa faute, il dépensait sa sueur en larges gouttes.

Dix fois Pitou le saisit par la basque de son habit, et le coucha malgré lui à terre, juste au moment où une décharge l’eut écrasé.

Mais Billot se relevait toujours, non seulement comme An-tée, plus fort qu’auparavant, mais avec une nouvelle idée.

Tantôt cette idée consistait à aller, sur le bois même du tablier du pont, hacher les soliveaux qui retenaient les chaînes, comme il avait déjà fait.

Alors Pitou poussait des hurlements pour retenir le fermier, puis voyant que ces hurlements étaient inutiles, il s’élan-

çait hors de son abri en disant :

– Monsieur Billot, cher monsieur Billot, mais madame Billot sera veuve, si vous êtes tué.

Et l’on voyait les Suisses passer obliquement le canon de leurs fusils par la meurtrière de la musette pour atteindre l’audacieux qui essayait de mettre leur pont en copeaux.

Tantôt Billot appelait du canon pour enfoncer le tablier ; mais alors la musette jouait, les artilleurs reculaient, et Billot restait seul pour servir la pièce, ce qui tirait encore Pitou de sa retraite.

– 277 –

– Monsieur Billot, criait-il, monsieur Billot, au nom de mademoiselle Catherine ! mais songez donc que si vous vous faites tuer, mademoiselle Catherine va être orpheline.

Et Billot se rendait à cette raison, qui semblait plus puissante sur son esprit que la première.

Enfin l’imagination féconde du fermier enfanta une dernière idée.

Il courut vers la place en criant :

– Une charrette ! une charrette !

Pitou réfléchit que ce qui était bon devenait excellent en se doublant. Il suivit Billot en criant :

– Deux charrettes ! deux charrettes !

On amena immédiatement dix charrettes.

– De la paille et du foin sec ! cria Billot.

– De la paille et du foin sec ! répéta Pitou.

Et, sur-le-champ, deux cents hommes apportèrent chacun sa botte de foin ou de paille.

D’autres entassèrent du fumier desséché sur des civières.

On fut obligé de crier qu’on en avait dix fois plus qu’il n’en fallait. En une heure on eût eu un amas de fourrage qui eût éga-lé la Bastille en hauteur.

Billot se mit dans les brancards d’une charrette chargée de paille, et, au lieu de la traîner, la poussa en avant.

– 278 –

Pitou en fit autant sans savoir ce qu’il faisait, mais pensant qu’il était bien d’imiter le fermier.

Élie et Hullin devinèrent ce que préparait Billot ; ils saisirent chacun une charrette, et la poussèrent dans la cour.

À peine eurent-ils dépassé le seuil, qu’une mitraillade les accueillit ; on entendit alors les balles et les biscaïens se loger avec un bruit strident dans la paille ou dans le bois des ridelles et des roues. Mais aucun des assaillants ne fut touché.

Aussitôt cette décharge passée, deux ou trois cents fusiliers s’élancèrent derrière les meneurs de charrettes, et, se faisant un abri de ce rempart, ils vinrent se loger sous le tablier même.

Là, Billot tira de sa poche un briquet et de l’amadou, prépa-ra une pincée de poudre au milieu d’un papier, et mit le feu à la poudre.

La poudre alluma le papier, le papier alluma la paille.

Chacun se partagea un brandon, et les quatre charrettes s’enflammèrent à la fois.

Pour éteindre le feu, il fallait sortir ; en sortant on s’expo-sait à une mort certaine.

La flamme gagna le tablier, mordit le bois de ses dents acé-

rées, et courut en serpentant le long des charpentes.

Un cri de joie, parti de la cour, fut répété par toute la place Saint-Antoine. On voyait monter la fumée au-dessus des tours.

On se doutait que quelque chose de fatal aux assiégés s’accomplissait.

– 279 –

En effet, les chaînes rougies se détachèrent des madriers.

Le pont tomba, à moitié brisé, à moitié brûlé, fumant et pétil-lant.

Les pompiers accoururent avec leurs pompes. Le gouverneur commanda de faire feu ; mais les Invalides refusèrent.

Les Suisses seuls obéirent. Mais les Suisses n’étaient pas artilleurs, il fallut abandonner les pièces.

Les gardes-françaises, au contraire, voyant le feu de l’artillerie éteint, mirent leur pièce en batterie : leur troisième boulet brisa la grille.

Le gouverneur était monté sur la plate-forme du château, pour voir si les secours promis arrivaient, quand il se vit tout à coup enveloppé de fumée. Ce fut alors qu’il descendit précipitamment et ordonna aux artilleurs de faire feu.

Le refus des Invalides l’exaspéra. La grille en se brisant lui fit comprendre que tout était perdu.

M. de Launay se sentait haï. Il devina qu’il n’y avait plus de salut pour lui. Pendant tout le temps qu’avait duré le combat, il avait nourri cette pensée de s’ensevelir sous les ruines de la Bastille.

Au moment où il sent que toute défense est inutile, il arrache une mèche des mains d’un artilleur, et bondit vers la cave où sont les munitions.

– Les poudres ! s’écrient vingt voix épouvantées ; les poudres ! les poudres !

– 280 –

On a vu la mèche briller aux mains du gouverneur. On devine son intention. Deux soldats s’élancent et croisent la baïonnette sur sa poitrine au moment où il ouvre la porte.

– Vous pouvez me tuer, dit de Launay, mais vous ne me tuerez pas si vite que je n’aie le temps de jeter cette mèche au milieu des tonneaux ; et alors, assiégés et assiégeants, vous sau-tez tous.

Les deux soldats s’arrêtent. Les baïonnettes restent croisées sur la poitrine de de Launay, mais c’est toujours de Launay qui commande, car on sent qu’il a la vie de tout le monde entre ses mains. Son action a cloué tout le monde à sa place. Les assaillants s’aperçoivent qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire. Ils plongent leurs regards dans l’intérieur de la cour, et voient le gouverneur menacé et menaçant.

– Écoutez-moi, dit de Launay ; aussi vrai que je tiens à la main votre mort à tous, si un seul de vous fait un pas pour péné-

trer dans cette cour, je mets le feu aux poudres.

Ceux qui entendirent ces paroles crurent sentir le sol trembler sous leurs pieds.

– Que voulez-vous ? que demandez-vous ? crièrent plusieurs voix avec l’accent de la terreur.

– Je veux une capitulation, et une capitulation honorable.

Les assaillants ne tiennent pas compte des paroles de de Launay ; ils ne croient pas à cet acte de désespoir ; ils veulent entrer. Billot est à leur tête. Tout à coup, Billot tremble, pâlit : il a pensé au docteur Gilbert.

– 281 –

Tant que Billot n’a pensé qu’à lui, peu lui a importé que la Bastille sautât et qu’il sautât avec elle ; mais le docteur Gilbert, à tout prix il faut qu’il vive.

– Arrêtez ! s’écria Billot en se jetant au-devant d’Élie et de Hullin ; arrêtez, au nom des prisonniers !

Et ces hommes, qui ne craignaient pas la mort pour eux, reculèrent blêmes et tremblants à leur tour.

– Que voulez-vous ? demandent-ils, renouvelant au gouverneur la question qui lui a déjà été faite par la garnison.

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