Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Je veux que tout le monde se retire, dit de Launay. Je n’accepterai aucune proposition tant qu’il y aura un étranger dans les cours de la Bastille.
– Mais, dit Billot, ne profiterez-vous pas de notre absence pour remettre tout en état ?
– Si la capitulation est refusée, vous retrouverez toutes choses comme elles sont : vous à cette porte, moi à celle-ci.
– Vous nous donnez votre parole ?
– Foi de gentilhomme !
Quelques-uns secouèrent la tête.
– Foi de gentilhomme ! répète de Launay. Y a-t-il quelqu’un ici qui doute quand un gentilhomme a juré sur sa parole ?
– Non, non, personne ! répétèrent cinq cents voix.
– Que l’on m’apporte ici un papier, une plume et de l’encre.
– 282 –
Les ordres du gouverneur furent exécutés à l’instant.
– C’est bien ! dit de Launay.
Puis se retournant vers les assaillants :
– Et maintenant, vous autres, retirez-vous.
Billot, Hullin et Élie donnèrent l’exemple, et se retirèrent les premiers.
Tous les autres les suivirent.
De Launay mit la mèche de côté, et commença d’écrire la capitulation sur son genou.
Les Invalides et les Suisses, qui comprenaient que c’était de leur salut qu’il s’agissait, le regardaient faire en silence et dans une sorte de respectueuse terreur.
De Launay se retourna avant de poser la plume sur le papier. Les cours étaient libres.
En un instant on sut au dehors tout ce qui venait de se passer au dedans.
Comme l’avait dit M. de Losme, la population sortait de dessous les pavés. Cent mille hommes entouraient la Bastille.
Ce n’étaient plus seulement des ouvriers, c’étaient des citoyens de toutes les classes. Ce n’étaient plus seulement des hommes, c’étaient des enfants, c’étaient des vieillards.
Et tous avaient une arme, tous poussaient un cri.
– 283 –
De place en place, au milieu des groupes, on voyait une femme éplorée, échevelée, les bras tordus, maudissant le géant de pierre avec un geste désespéré.
C’était quelque mère dont la Bastille venait de foudroyer le fils, quelque femme dont la Bastille venait de foudroyer le mari.
Mais, depuis un instant, la Bastille n’avait plus de bruit, plus de flamme, plus de fumée. La Bastille était éteinte. La Bastille était muette comme un tombeau.
On eût voulu compter inutilement toutes les taches de balles qui marbraient sa surface. Chacun avait voulu envoyer son coup de fusil à ce monstre de granit, symbole visible de la tyrannie.
Aussi, lorsque l’on sut que la terrible Bastille allait capituler, que son gouverneur avait promis de la rendre, personne ne voulait y croire.
Au milieu du doute général, comme on n’osait point encore se féliciter, comme on attendait en silence, on vit, par une meurtrière, passer une lettre piquée à la pointe d’une épée.
Seulement, entre le billet et les assiégeants, il y avait le fossé de la Bastille, large, profond, plein d’eau.
Billot demande une planche : trois sont essayées et apportées sans pouvoir atteindre le but qu’il se propose, trop courtes qu’elles sont. Une quatrième touche les deux lèvres du fossé.
Billot l’assujettit de son mieux, et se hasarde, sans hésiter, sur le pont tremblant.
Toute la foule reste muette ; tous les yeux sont fixés sur cet homme, qui semble suspendu au-dessus du fossé, dont l’eau
– 284 –
stagnante semble celle du Cocyte. Pitou, tremblant, s’assied au revers du talus, et cache sa tête entre ses deux genoux.
Le cœur lui manque, il pleure.
Tout à coup, au moment où Billot a atteint les deux tiers du trajet, la planche vacille, Billot étend les bras, tombe, et disparaît dans le fossé.
Pitou pousse un rugissement et se précipite après lui comme un terre-neuve après son maître.
Un homme alors s’approche de la planche du haut de laquelle vient d’être précipité Billot.
Puis, sans hésitation, il prend le même chemin. Cet homme, c’est Stanislas Maillard, l’huissier du Châtelet.
Arrivé à l’endroit où Pitou et Billot se débattent dans la vase, il regarde un instant au-dessous de lui, et voyant qu’ils atteindront le bord sains et saufs, il continue son chemin.
Une demi-minute après, il est de l’autre côté du fossé, et tient le billet qu’on lui présente au bout de l’épée.
Alors, avec la même tranquillité, la même fermeté d’allure, il repasse sur la même planche où il a déjà passé.
Mais au moment où tout le monde se presse autour de lui pour lire, une grêle de balles pleut des créneaux, en même temps qu’une effroyable détonation se fait entendre.
Un seul cri, mais un de ces cris qui annoncent la vengeance d’un peuple, est sorti de toutes les poitrines.
– Fiez-vous aux tyrans ! crie Gonchon.
– 285 –
Et sans plus s’occuper de la capitulation, sans plus s’occuper des poudres, sans songer à soi, sans songer aux prisonniers, sans rêver, sans désirer, sans demander autre chose que la vengeance, le peuple se précipite dans les cours, non plus par centaines d’hommes, mais par milliers.
Ce qui empêche la foule d’entrer, ce n’est plus la mousqueterie, c’est que les portes sont trop étroites.
À cette détonation, les deux soldats, qui n’ont pas quitté M.
de Launay, se jettent sur lui, un troisième s’empare de la mèche et l’écrase sous son pied.
De Launay tire l’épée cachée dans sa canne, et veut s’en frapper ; on brise l’épée entre ses mains.
Il comprend alors qu’il n’a plus rien à faire qu’à attendre : il attend.
Le peuple se précipite, la garnison lui tend les bras, et la Bastille est prise d’assaut, de vive force, sans capitulation.
C’est que depuis cent ans ce n’est plus seulement la matière inerte qu’on enferme dans la forteresse royale : c’est la pensée.
La pensée a fait éclater la Bastille, et le peuple est entré par la brèche.
Quant à cette décharge, faite au milieu du silence, pendant la suspension d’armes ; quant à cette agression imprévue, impolitique, mortelle, nul ne sut jamais qui en avait donné l’ordre, qui l’avait excitée, accomplie.
Il y a des moments où l’avenir de toute une nation se pèse dans la balance du destin. Un des plateaux l’emporte. Déjà chacun croit avoir atteint le but proposé. Tout à coup une main in-
– 286 –
visible laisse tomber dans l’autre plateau, ou la lame d’un poignard, ou la balle d’un pistolet. Alors tout change, et l’on n’entend plus qu’un seul cri : « Malheur aux vaincus ! »
– 287 –
Chapitre XVIII
Le docteur Gilbert
Pendant que le peuple s’élance, rugissant à la fois de joie et de colère, dans les cours de la Bastille, deux hommes barbotent dans l’eau bourbeuse des fossés.
Ces deux hommes sont Pitou et Billot.
Pitou soutient Billot ; aucune balle ne l’a frappé, aucun coup ne l’a atteint ; mais sa chute a tant soit peu étourdi le bon fermier.
On leur jette des cordes, on leur tend des perches.
Pitou attrape une perche, Billot une corde.
Cinq minutes après, ils sont portés en triomphe et embrassés, tout fangeux qu’ils soient.
L’un donne à Billot un coup d’eau-de-vie ; l’autre bourre Pitou de saucisson et de vin.
Un troisième les bouchonne et les conduit au soleil.
Tout à coup une idée ou plutôt un souvenir traverse l’esprit de Billot ; il s’arrache à ces soins empressés, et s’élance vers la Bastille.
– Aux prisonniers ! crie-t-il en courant ; aux prisonniers !
– 288 –
– Oui, aux prisonniers ! crie Pitou en s’élançant à son tour derrière le fermier.
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