Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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Billot est retourné à son poste, et c’est à son tour Gonchon qui l’a suivi.

Son œil se tourne avec inquiétude vers la grille ; son impatience est visible.

– Qu’avez-vous ? lui demande Billot.

– 270 –

– J’ai que si la Bastille n’est pas prise dans deux heures, ré-

pond Gonchon, tout est perdu.

– Et pourquoi cela ?

– Parce que la cour apprendra à quelle besogne nous sommes occupés, et qu’elle nous enverra les Suisses de Besenval et les dragons de Lambesc, et qu’alors nous serons pris entre trois feux.

Billot fut forcé d’avouer qu’il y avait du vrai dans ce que Gonchon disait là.

Enfin les députés reparurent. À leur air morne, on jugea qu’ils n’avaient rien obtenu.

– Eh bien ! dit Gonchon rayonnant de joie, qu’avais-je dit ?

Les choses prédites arriveront : la forteresse maudite est condamnée.

Puis, sans même interroger la députation, il s’élança hors de la première cour, en criant :

– Aux armes ! enfants, aux armes ! le commandant refuse.

En effet, à peine le commandant a-t-il lu la lettre de Flesselles, que son visage s’est éclairé et qu’au lieu de céder aux propositions faites, il s’est écrié :

– Messieurs les Parisiens, vous avez voulu le combat, maintenant il est trop tard.

Les parlementaires ont insisté, lui ont représenté tous les malheurs que sa défense peut amener. Mais il n’a voulu enten-

– 271 –

dre à rien, et il a fini par dire aux parlementaires ce que deux heures auparavant il a déjà dit à Billot :

– Sortez, ou je vous fais fusiller.

Et les parlementaires sont sortis.

Cette fois, c’est de Launay qui a repris l’offensive. Il paraît ivre d’impatience. Avant que les députés aient franchi le seuil de la cour, la musette du duc de Saxe a joué un air. Trois personnes sont tombées : l’une morte, les deux autres blessées.

Ces deux blessés sont, l’un un garde-française, l’autre un parlementaire.

À la vue de cet homme que son caractère rendait sacré, et que l’on emporte couvert de sang, la foule s’exalte de nouveau.

Les deux aides de camp de Gonchon sont revenus prendre place à ses côtés ; mais chacun d’eux a eu le temps d’aller chez lui changer de costume.

Il est vrai que l’un demeure près de l’Arsenal, et l’autre rue de Charonne.

Hullin, d’abord horloger de Genève, puis chasseur du marquis de Conflans, revient avec son habit de livrée qui ressemble à un costume d’officier hongrois.

Élie, ex-officier au régiment de la reine, a été revêtir son uniforme, qui donnera plus de confiance au peuple, en lui faisant croire que l’armée est pour lui et avec lui.

Le feu recommence avec plus d’acharnement que jamais.

– 272 –

En ce moment, le major de la Bastille, M. de Losme, s’approcha du gouverneur.

C’était un brave et honnête soldat, mais il était resté du citoyen en lui, et il voyait avec douleur ce qui se passait, et surtout ce qui allait se passer.

– Monsieur, lui dit-il, nous n’avons pas de vivres, vous le savez.

– Je le sais, répliqua de Launay.

– Vous savez aussi que nous n’avons pas d’ordre.

– Je vous demande pardon, monsieur de Losme, j’ai ordre de fermer la Bastille, voilà pourquoi on m’en donne les clefs.

– Monsieur, les clefs servent aussi bien à ouvrir les portes qu’à les fermer. Prenez garde de faire massacrer toute la garnison sans sauver le château. Deux triomphes pour le même jour.

Regardez ces hommes que nous tuons, ils repoussent sur le pavé Ce matin ils étaient cinq cents, il y a trois heures ils étaient dix mille, ils sont plus de soixante mille à présent, demain ils seront cent mille. Quand nos canons se tairont, et il faudra bien qu’ils finissent par là, ils seront assez forts pour démolir la Bastille avec leurs mains.

– Vous ne parlez pas comme un militaire, monsieur de Losme.

– Je parle comme un Français, monsieur. Je dis que Sa Majesté ne nous ayant donné aucun ordre… Je dis que M. le prévôt des marchands nous ayant fait faire une proposition fort acceptable, qui était celle d’introduire cent hommes de garde bourgeoise dans le château ; vous pouvez, pour éviter les mal-

– 273 –

heurs que je prévois, accéder à la proposition de M. de Flesselles.

– À votre avis, monsieur de Losme, le pouvoir représentant la Ville de Paris est donc une autorité à laquelle nous devons obéir ?

– En l’absence de l’autorité directe de Sa Majesté, oui, monsieur, c’est mon avis.

– Eh bien ! dit de Launay, en attirant le major dans un angle de la cour, lisez, monsieur de Losme.

Et il lui présenta un petit carré de papier.

Le major lut :

« Tenez bon ; j’amuse les Parisiens avec des cocardes et des promesses. Avant la fin de la journée, M. de Besenval vous enverra du renfort.

« De Flesselles. »

– Comment ce billet vous est-il donc parvenu, monsieur ?

demanda le major.

– Dans la lettre que m’ont apportée MM. les parlementaires. Ils croyaient me remettre l’invitation de rendre la Bastille, ils me remettaient l’ordre de la défendre.

Le major baissa la tête.

– Allez à votre poste, monsieur, dit de Launay, et ne le quittez pas que je ne vous fasse appeler.

M. de Losme obéit.

– 274 –

M. de Launay plia froidement la lettre, la remit dans sa poche, et revint à ses canonniers en leur commandant de pointer bas et juste.

Les canonniers obéirent, comme avait obéi M. de Losme.

Mais le destin de la forteresse était fixé. Nulle puissance humaine n’en pouvait reculer l’accomplissement.

À chaque coup de canon, le peuple répondait : « Nous vou-lons la Bastille ! »

Et tandis que les voix demandaient, les bras agissaient.

Au nombre des voix qui demandaient le plus énergiquement, au nombre des bras qui agissaient le plus efficacement, étaient les voix et les bras de Pitou et de Billot.

Seulement, chacun procédait selon sa nature.

Billot, courageux et confiant, à la manière du bouledogue, s’était jeté du premier coup en avant, bravant balles et mitraille.

Pitou, prudent et circonspect comme le renard ; Pitou, doué au suprême degré de l’instinct de la conservation, utilisait toutes ses facultés pour surveiller le danger et l’éviter.

Ses yeux connaissaient les plus meurtrières embrasures, ils distinguaient l’imperceptible mouvement du bronze qui va tirer.

Il avait fini par deviner le moment précis où la batterie du fusil de rempart allait jouer au travers du pont-levis.

Alors, ses yeux ayant fait leur office, c’était au tour de ses membres à travailler pour leur propriétaire.

– 275 –

Les épaules s’effaçaient, la poitrine rentrait, tout son corps n’offrait pas une surface plus considérable qu’une planche vue de côté.

Dans ces moments-là, de Pitou, du grassouillet Pitou, car Pitou n’était maigre que des jambes, il ne restait plus qu’une arête pareille à la ligne géométrique, ni largeur ni épaisseur.

Il avait adopté un recoin dans le passage du premier pont-levis au second, une sorte de parapet vertical formé par des saillies de pierre ; sa tête se trouvait garantie par une de ces pierres, son ventre par une autre, ses genoux par une troisième, et Pitou s’applaudissait que la nature et l’art des fortifications se fussent si agréablement combinés qu’une pierre lui fût donnée pour garantir chacun des endroits où une blessure pouvait être mortelle.

De son angle, où il était rasé comme un lièvre dans son gîte, il tirait çà et là un coup de fusil par acquit de conscience, car il n’avait en face de lui que des murs et des morceaux de bois ; mais cela faisait évidemment plaisir au père Billot, qui lui criait :

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