Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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- Название:ANGE PITOU - Tome II
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On trouva naturel que Pitou eût à causer avec madame et mademoiselle Billot ; peut-être même ne s’en aperçut-on pas.
Ce jour-là chacun avait son intérêt au silence et à l’épaisseur des ombres. Tout ce qui est gloire ou bonheur s’abrite sous les chênes séculaires dans les pays de forêts.
– Me voici, mademoiselle Catherine, dit Pitou, quand ils furent isolés.
– Pourquoi avez-vous si longtemps disparu de la ferme ?
dit Catherine ; c’est mal, monsieur Pitou.
– 426 –
– Mais, mademoiselle, répliqua Pitou étonné, vous savez bien…
– Je ne sais rien… C’est mal.
Pitou pinça ses lèvres, il lui répugnait de voir mentir Catherine.
Elle s’en aperçut. D’ailleurs, le regard de Pitou était d’ordinaire droit et loyal ; il biaisait.
– Tenez, dit-elle, monsieur Pitou, j’ai autre chose à vous dire.
– Ah ! fit-il.
– L’autre jour, dans la chaumière où vous m’avez vue…
– Où vous ai-je vue ?
– Ah ! vous savez bien.
– Je sais.
Elle rougit.
– Que faisiez-vous là ? demanda-t-elle.
– Vous m’avez donc reconnu ? fit-il avec un doux et mélancolique reproche.
– D’abord non, mais ensuite oui.
– Comment cela, ensuite ?
– 427 –
– Quelquefois on est distraite ; on va sans savoir, et puis on réfléchit.
– Assurément.
Elle retomba dans le silence, lui aussi ; l’un et l’autre avaient trop de choses à penser pour parler si net.
– Enfin, reprit Catherine, c’était vous ?
– Oui, mademoiselle.
– Que faisiez-vous donc là ? N’étiez-vous pas caché ?
– Caché ? non. Pourquoi eussé-je été caché ?
– Oh ! la curiosité…
– Mademoiselle, je ne suis pas curieux.
Elle frappa impatiemment la terre de son petit pied.
– Toujours est-il que vous étiez là, et que ce n’est pas un endroit ordinaire pour vous.
– Mademoiselle, vous avez vu que je lisais.
– Ah ! je ne sais.
– Puisque vous m’avez vu, vous devez savoir.
– Je vous ai vu, c’est vrai, mais vaguement. Et… vous li-siez ?
– Le Parfait garde national .
– 428 –
– Qu’est-ce que cela ?
– Un livre avec lequel j’apprends la tactique, pour la montrer ensuite à mes hommes ; et pour bien étudier, vous savez, mademoiselle, qu’il faut se mettre à l’écart.
– Au fait, c’est vrai ; et là… sur la lisière de la forêt, rien ne vous trouble.
– Rien.
Autre silence. La mère Billot et les commères allaient toujours.
– Quand vous étudiez ainsi, reprit Catherine, étudiez-vous longtemps ?
– Quelquefois des journées entières, mademoiselle.
– Alors, s’écria-t-elle vivement, il y avait longtemps que vous étiez là ?
– Très longtemps.
– C’est étonnant que je ne vous aie pas vu quand je suis arrivée, dit-elle.
Ici elle mentait, et si audacieusement, que Pitou eut la velléité de l’en convaincre ; mais il était honteux pour elle ; il était amoureux, timide par conséquent. Tous ces défauts lui valurent une qualité, la circonspection.
– J’aurai dormi, dit-il ; cela arrive parfois, quand on a trop travaillé de tête.
– 429 –
– Voilà, et pendant ce sommeil que vous avez eu, moi, j’ai passé dans le bois pour avoir de l’ombre. J’allais… j’allais jusqu’aux vieux murs du pavillon.
– Ah ! fit Pitou, du pavillon… quel pavillon ?
Catherine rougit encore. C’était trop affecté cette fois pour qu’elle y crût.
– Le pavillon de Charny, dit-elle en affectant aussi la tranquillité. C’est là que pousse la meilleure joubarbe du pays.
– Oui-da !
– Je m’étais brûlée à la lessive, et j’avais besoin de feuilles de joubarbe.
Ange, comme s’il eut cherché à croire, le malheureux ! jeta un regard sur les mains de Catherine.
– Pas aux mains, au pied, dit-elle vivement.
– Et vous en avez trouvé ?
– D’excellente ; je ne boite pas, regardez.
– Elle boitait encore bien moins, pensa Pitou, quand je l’ai vue s’enfuyant plus vite qu’un chevreuil sur les bruyères.
Catherine se figura qu’elle avait réussi ; elle se figura que Pitou n’avait rien su, rien vu. Cédant à un mouvement de joie, mauvais mouvement pour une si belle âme :
– Ainsi, dit-elle, monsieur Pitou nous boudait ; monsieur Pitou est fier de sa nouvelle position ; monsieur Pitou dédaignait les pauvres paysans, depuis qu’il est officier.
– 430 –
Pitou se sentit blessé. Un si grand sacrifice, même dissimulé, exige presque toujours d’être récompensé, et comme au contraire Catherine semblait mystifier Pitou, comme elle le rail-lait, par comparaison sans doute avec Isidor de Charny, toutes les bonnes dispositions de Pitou s’évanouirent : l’amour-propre est une vipère endormie, sur laquelle il n’est jamais prudent de marcher, à moins qu’on ne l’écrase du coup.
– Mademoiselle, répliqua-t-il, il me semble que c’était bien plutôt vous qui me boudiez.
– Comment cela ?
– D’abord vous m’avez chassé de la ferme en me refusant de l’ouvrage. Oh ! je n’en ai rien dit à M. Billot. Dieu merci ! j’ai des bras et du cœur au service de mes besoins.
– Je vous assure, monsieur Pitou…
– Il suffit, mademoiselle ; vous êtes la maîtresse chez vous.
Donc, vous m’avez chassé ; donc, puisque vous alliez au pavillon de Charny et que j’étais là, et que vous m’avez vu, c’était à vous à me parler, au lieu de vous enfuir comme un voleur de pommes.
La vipère avait mordu ; Catherine retomba du haut de sa tranquillité.
– M’enfuir, dit-elle ; moi, je m’enfuyais ?
– Comme si le feu était à la ferme, mademoiselle ; je n’ai pas eu le temps de fermer mon livre, que déjà vous aviez sauté sur ce pauvre Cadet caché dans les feuilles, et qui a dévoré toute l’écorce d’un frêne, un arbre perdu.
– 431 –
– Un arbre perdu ? mais qu’est-ce que vous me dites là, monsieur Pitou ? balbutia Catherine, qui commençait à sentir toute son assurance l’abandonner.
– C’est bien naturel, continua Pitou ; tandis que vous cueil-liez la joubarbe, Cadet broutait, et en une heure un cheval broute diablement de choses.
Catherine s’écria :
– En une heure !
– Il est impossible, mademoiselle, qu’un cheval dépouille un arbre comme celui-là, à moins d’une heure de coups de dent.
Vous avez dû cueillir de la joubarbe pour autant de blessures qu’il s’en est fait à la place de la Bastille ; c’est une fameuse plante en cataplasmes.
Catherine, toute pâle et désarçonnée, ne trouva plus un mot.
Pitou se tut à son tour : il en avait assez dit.
La mère Billot, arrêtée à un carrefour, allait prendre congé de ses compagnes.
Pitou, au supplice, car il venait de faire une blessure dont il sentait la douleur, se balançait alternativement sur l’une et l’autre jambe, comme un oiseau qui va s’envoler.
– Eh bien ! que dit l’officier ? cria la fermière.
– Il dit qu’il va vous souhaiter le bonsoir, madame Billot.
– Pas encore ; restez, dit Catherine, avec un accent presque désespéré.
– 432 –
– Eh bien, bonsoir ! dit la fermière. Viens-tu, Catherine ?
– Oh ! dites-moi donc la vérité ! murmura la jeune fille.
– Laquelle, mademoiselle ?
– Vous n’êtes donc pas mon ami ?
– Hélas ! fit le malheureux, qui, sans expérience encore, débutait dans l’amour par ce terrible emploi des confidents, rôle dont les habiles seuls savent tirer des bénéfices au détriment de leur amour-propre.
Pitou sentit que son secret lui venait aux lèvres ; il sentit que le premier mot de Catherine allait le mettre à sa merci.
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