Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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– 377 –
Comment eût-on fait pour faire armer par le roi de trois à cinq cent mille gardes nationaux en France ?
Précisément le contraire de ce que lui, Pitou, avait fait.
On eût persuadé à Louis XVI que les Français ne désiraient tant rien que de sauver et de conserver le père des Français ; que pour le sauver efficacement, il fallait à ces Français de trois à cinq cent mille fusils.
Et assurément M. de Mirabeau eût réussi.
Pitou songeait aussi à la chanson proverbiale qui dit : Lorsqu’on veut quelque chose du Diable, Il faut l’appeler monseigneur .
Il concluait de tout cela qu’il n’était, lui, Ange Pitou, qu’une quadruple brute, et que, pour retourner près de ses électeurs avec une sorte de gloire, il lui eût fallu faire précisément le contraire de ce qu’il avait fait.
Fouillant alors dans ce nouveau filon, Pitou résolut d’obte-nir par la ruse ou par la force les armes qu’il s’était promis d’avoir par la persuasion.
Un moyen se présenta d’abord.
C’était la ruse.
On pouvait s’introduire dans le musée de l’abbé, et dérober ou enlever les armes de l’arsenal.
À l’aide de ses compagnons, Pitou opérait le déménagement ; seul, il opérait le vol.
– 378 –
Le vol ! voilà un mot qui sonnait mal aux oreilles honnêtes de Pitou.
Quant au déménagement, nul doute qu’il n’y eût en France encore assez de gens habitués aux anciennes lois pour l’appeler un brigandage ou un vol à main armée.
Toutes ces considérations firent reculer Pitou devant les deux moyens que nous venons de citer.
D’ailleurs, l’amour-propre de Pitou était engagé, et pour que cet amour-propre se tirât honorablement d’affaires, Pitou ne devait recourir à personne.
Il se remit à chercher, non sans une certaine admiration pour la nouvelle direction que prenaient les spéculations de son esprit.
Enfin, comme Archimède, il s’écria : Eurêka ! ce qui veut dire en simple français : je l’ai trouvé .
En effet, voici le moyen que Pitou venait de trouver dans son arsenal à lui-même :
M. de La Fayette était le commandant général des gardes nationales de France.
Haramont était en France.
Haramont avait une garde nationale.
Donc M. de La Fayette était commandant général des gardes nationales d’Haramont.
– 379 –
M. de La Fayette ne devait donc pas tolérer que les miliciens d’Haramont manquassent d’armes, puisque les miliciens des autres pays étaient armés ou allaient l’être.
Pour arriver à M. de La Fayette, Gilbert ; pour arriver à Gilbert, Billot.
Pitou écrivit une lettre à Billot.
Comme Billot ne savait pas lire, c’est M. Gilbert qui lirait, et, naturellement, le second intermédiaire se trouverait atteint.
Ceci arrêté, Pitou attendit la nuit, rentra mystérieusement à Haramont et prit la plume.
Cependant, quelque précaution qu’il eût prise pour rentrer incognito, il avait été vu par Claude Tellier et par Désiré Maniquet.
Ils frappèrent à sa porte comme il achevait sa lettre et comme il venait de l’enfermer dans un grand carré de papier blanc avec grand renfort de pains à cacheter.
Pitou mit un doigt sur ses lèvres et en étendit un autre vers la lettre cachetée.
Ce mystère en imposa à Claude Tellier et à Désiré Maniquet : ils se retirèrent en silence, et mystérieusement, un doigt sur la bouche, les yeux sur la lettre.
Pitou nageait en plein courant de politique pratique.
Maintenant, voici la lettre qui était enfermée dans ce carré de papier blanc qui avait produit un si grand effet sur Claude et sur Désiré.
– 380 –
« Cher et honoré monsieur Billot,
« La cause de la Révolution gagne tous les jours dans notre pays ; les aristocrates perdent du terrain, les patriotes avancent.
« La commune d’Haramont s’enrôle dans le service actif de la garde nationale.
« Mais elle n’a pas d’armes.
« Il y a un moyen de s’en procurer. Certains particuliers re-tiennent des quantités d’armes de guerre qui pourraient éco-nomiser au trésor public de grandes dépenses, si elles passaient au service de la nation.
« Plaise à M. le général de La Fayette faire ordonner que ces dépôts illégaux d’armes de guerre soient mis à la disposition des communes, proportionnellement au nombre des hommes à armer, et je me charge, pour ma part, de faire entrer trente fusils au moins dans les arsenaux d’Haramont.
« C’est le seul moyen d’opposer une digue aux menées contre-révolutionnaires des aristocrates et des ennemis de la nation.
« Votre concitoyen et bien humble serviteur,
« Ange Pitou. »
Quand il eut écrit ce factum, Pitou s’aperçut qu’il avait oublié de parler au fermier de sa maison et de sa famille.
Il le traitait trop en Brutus ; d’un autre côté, donner des dé-
tails à Billot sur Catherine, c’était s’exposer à mentir ou à déchirer le cœur d’un père ; c’était aussi rouvrir des plaies saignantes dans l’âme de Pitou.
– 381 –
Pitou étouffa un soupir, et mit en post-scriptum :
« P.-S. Madame Billot, mademoiselle Catherine et toute la maison se portent bien et se rappellent au souvenir de monsieur Billot. »
De cette façon, Pitou ne compromettait ni lui ni personne.
Montrant aux initiés l’enveloppe blanche qui allait partir pour Paris, le commandant des forces d’Haramont se contenta, comme nous l’avons raconté, de leur dire :
– Voici.
Et il alla jeter sa lettre dans la boîte.
La réponse ne se fit pas attendre.
Le surlendemain, un exprès arriva dans Haramont à cheval et demandant M. Ange Pitou.
Grande était la rumeur ; grandes l’attente et l’anxiété des miliciens.
Le courrier montait un cheval blanc d’écume ; il portait l’uniforme de l’état-major de la garde nationale parisienne.
Qu’on juge de l’effet qu’il produisit, qu’on juge aussi du trouble et du battement de cœur de Pitou.
Il s’approcha tremblant, pâle, et prit le paquet que lui tendit, non sans sourire, l’officier chargé du message.
C’était une réponse de M. Billot, par la main de Gilbert.
– 382 –
Billot recommandait à Pitou la modération dans le patriotisme.
Et il envoyait l’ordre du général La Fayette, contresigné par le ministre de la Guerre, pour armer la garde nationale d’Haramont.
Il profitait du départ d’un officier chargé d’armer, au nom du général La Fayette, la garde nationale de Soissons et de Laon.
Cet ordre était ainsi conçu :
« Seront tenus, ceux qui possèdent plus d’un fusil et d’un sabre, de mettre leurs autres armes à la disposition des chefs de corps de chaque commune.
La présente mesure est exécutoire dans toute l’étendue de la province. »
Pitou, rouge de joie, remercia l’officier, qui sourit de nouveau, et repartit immédiatement pour le relai suivant.
Ainsi Pitou se voyait au comble des honneurs ; il recevait directement des messages du général La Fayette et des ministres.
Et ces messages venaient servir complaisamment les plans et les ambitions de Pitou.
Dépeindre l’effet de cette visite sur les électeurs de Pitou serait un travail impossible. Nous déclarons y renoncer.
Seulement, à voir ces visages émus, ces yeux brillants, cet empressement de la population ; à voir ce profond respect que tout le monde prit immédiatement pour Ange Pitou, le plus in-
– 383 –
crédule observateur se fût convaincu que désormais notre héros allait être un grand personnage.
Les électeurs, l’un après l’autre, demandèrent à voir et à toucher le cachet du ministère, ce que leur octroya Pitou très gracieusement.
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