Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Que je fournisse des armes contre moi et les miens !
s’écria l’abbé ; que je donne les fusils avec lesquels on tirera sur mon roi !
Et il tira son martinet de sa ceinture.
– Jamais ! jamais !
Et il agita son martinet au-dessus de sa tête.
– Monsieur l’abbé, on mettra votre nom dans le journal de M. Prudhomme.
– Mon nom dans le journal de M. Prudhomme ! s’écria l’abbé.
– Avec mention honorable de civisme.
– Plutôt le carcan et les galères !
– Comment, vous refusez ! insista Pitou, mais mollement.
– Je refuse, et je te chasse.
Et l’abbé montra du doigt la porte à Pitou.
– Mais cela fera un mauvais effet, dit Pitou, on vous accusera d’incivisme, de trahison. Monsieur l’abbé, je vous en supplie, dit Pitou, ne vous exposez point à cela.
– 371 –
– Fais de moi un martyr, Néron ! c’est tout ce que je demande ! s’écria l’abbé, l’œil flamboyant, et ressemblant bien davantage à l’exécuteur qu’au patient.
Ce fut l’effet qu’il produisit sur Pitou, car Pitou reprit sa retraite.
– Monsieur l’abbé, dit-il en faisant un pas en arrière, je suis un député paisible, un ambassadeur de pacification, je venais…
– Tu venais pour piller mes armes, comme tes complices ont pillé les Invalides.
– Ce qui leur a valu une foule d’éloges là-bas, dit Pitou.
– Et ce qui te vaudra ici une volée de coups de martinet, dit l’abbé.
– Oh ! monsieur Fortier, dit Pitou, qui reconnaissait l’instrument pour une vieille connaissance, vous ne violerez pas ainsi le droit des gens.
– C’est ce que tu vas voir, misérable ! attends.
– Monsieur l’abbé, je suis protégé par mon caractère d’ambassadeur.
– Attends !
– Monsieur l’abbé ! monsieur l’abbé ! monsieur l’abbé !
Pitou était arrivé à la porte de la rue en faisant face à son redoutable adversaire ; mais, acculé là, il fallait accepter le combat ou fuir.
– 372 –
Mais pour fuir il fallait ouvrir la porte, et, pour ouvrir la porte, il fallait se retourner.
Or, en se retournant, Pitou offrait aux coups de l’abbé cette partie désarmée de son individu que Pitou ne trouvait même pas suffisamment protégée par une cuirasse.
– Ah ! tu veux mes fusils !… dit l’abbé. Ah ! tu viens chercher mes fusils !… Ah ! tu viens me dire : « Vos fusils ou la mort !… »
– Monsieur l’abbé, dit Pitou, au contraire, je ne vous dis pas un mot de cela.
– Eh bien ! tu sais où ils sont, mes fusils, égorge-moi pour t’en emparer. Passe sur mon cadavre et va les prendre.
– Incapable, monsieur l’abbé, incapable.
Et Pitou, la main sur le loquet, l’œil sur le bras levé de l’ab-bé, calculait non plus le nombre des fusils renfermés dans l’arsenal de l’abbé, mais le nombre de coups suspendus aux laniè-
res de son martinet.
– Ainsi donc, monsieur l’abbé, vous ne voulez pas me donner vos fusils ?
– Non, je ne veux pas te les donner.
– Vous ne voulez pas, une fois ?
– Non.
– Deux fois ?
– Non.
– 373 –
– Trois fois ?
– Non ! non ! non !
– Eh bien ! fit Pitou, gardez-les.
Et faisant un mouvement rapide, il se retourna et s’élança par la porte entrouverte.
Mais ce mouvement ne fut pas si rapide que le martinet intelligent ne s’abaissât sifflant, et ne sanglât si vigoureusement le bas des reins de Pitou, que, quel que fût le courage du vainqueur de la Bastille, il ne put s’empêcher de jeter un cri de douleur.
À ce cri, plusieurs voisins sortirent, et, à leur étonnement profond, ils aperçurent Pitou fuyant de toute la vitesse de ses jambes avec son casque et son sabre, et l’abbé Fortier, debout sur le seuil de la porte et brandissant son martinet, comme l’ange exterminateur son épée de flamme.
– 374 –
Chapitre LXV
Pitou diplomate
Nous venons de voir comment Pitou était tombé du haut de ses espérances.
La chute était profonde. Satan foudroyé n’avait pas mesuré plus d’espace en roulant du ciel aux enfers.
Et encore, aux enfers, Satan était tombé roi, tandis que Pitou, foudroyé par l’abbé Fortier, était tout simplement redevenu Pitou.
Comment se représenter maintenant devant ses mandatai-res ? Comment, après leur avoir témoigné tant de confiance imprudente, oser leur dire que leur chef était un vantard, un fanfaron, qui, avec un casque sur l’oreille et avec un sabre au côté, se laissait donner par un vieil abbé des coups de martinet sur le derrière ?
S’être vanté de réussir près de l’abbé Fortier et échouer, quelle faute !
Pitou, sur le revers du premier fossé qu’il trouva, prit sa tête dans ses deux mains et réfléchit.
Il avait espéré d’amadouer l’abbé Fortier en lui parlant grec et latin. Il s’était flatté, dans sa naïve bonhomie, de corrompre le Cerbère avec le miel d’un gâteau de belles expressions, et voilà que son gâteau s’était trouvé amer, voilà que Cerbère avait mor-
– 375 –
du la main sans avaler le gâteau. Voilà que tous ses plans étaient renversés.
L’abbé Fortier avait donc un immense amour-propre ; Pitou avait compté sans cet amour-propre ; car ce qui avait exaspéré l’abbé Fortier était bien plus la faute de français que Pitou avait trouvée dans la phrase que les trente fusils qu’il avait voulu prendre dans son arsenal.
Les jeunes gens, lorsqu’ils sont bons, commettent toujours cette faute de croire à la perfection chez autrui.
L’abbé Fortier était donc un enragé royaliste, et surtout un orgueilleux philologue.
Pitou se reprochait amèrement d’avoir éveillé en lui, à propos de Louis XVI et du verbe être, la double colère dont il avait été victime. Il le connaissait, il eût dû le ménager. Là était réellement sa faute, et il la déplorait, trop tard comme toujours.
Restait à trouver ce qu’il aurait dû faire.
Il aurait dû mettre son éloquence à prouver du royalisme à l’abbé Fortier, et surtout à laisser passer inaperçues ses fautes de grammaire.
Il aurait dû lui persuader que la garde nationale d’Haramont était contre-révolutionnaire.
Il aurait dû lui promettre que cette armée serait l’armée auxiliaire du roi.
Surtout ne pas dire un mot de ce malheureux verbe être mis à un temps pour un autre.
– 376 –
Et nul doute alors que l’abbé n’eût ouvert ses trésors et ses arsenaux, pour assurer à la monarchie le secours d’une troupe si vaillante et de son chef héroïque.
Cette fausseté, c’est de la diplomatie. Pitou, après s’être bien consulté, repassa dans sa tête toutes les histoires d’autrefois.
Il songea à Philippe de Macédoine, qui fit tant de faux ser-ments et qu’on appelle un grand homme.
À Brutus, qui contrefit la brute pour endormir ses ennemis et qu’on appelle un grand homme.
À Thémistocle, qui passa sa vie à tromper ses concitoyens pour les servir et qu’on appelle aussi un grand homme.
Par contre, il se rappela Aristide, lequel n’admettait pas les moyens injustes, et qu’on appelle aussi un grand homme.
Cet argument l’embarrassa.
Mais il trouva, en réfléchissant, qu’Aristide était bien heureux de vivre dans un temps où les Perses étaient si stupides qu’on pût les vaincre avec de la bonne foi seulement.
Puis, en réfléchissant encore, il songea qu’au bout du compte Aristide avait été exilé, et cet exil, tout injuste qu’il fût, fit pencher la balance en faveur de Philippe de Macédoine, de Brutus et de Thémistocle.
Passant aux exemples modernes, Pitou se demanda comment M. Gilbert, comment M. Bailly, comment M. Lameth, comment M. Barnave, comment M. de Mirabeau eussent fait s’ils eussent été Pitou, et que le roi Louis XVI eût été l’abbé Fortier.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.