Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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– Conclus.
– Je conclus.
– Voyons la conclusion, elle va être drôle.
– Je conclus qu’en vertu de votre ignorance relative, vous devriez avoir plus d’indulgence pour la science relative des autres hommes. Cela constitue une double vertu, virtus duplex , qui, à ce qu’on assure, était celle de Fénelon, qui en savait bien autant que vous, cependant : c’est la charité chrétienne et l’humilité.
L’abbé poussa un rugissement de colère.
– Serpent ! s’écria-t-il, tu es un serpent !
– Tu m’injuries et ne réponds pas ! c’est ce que répondait un sage de la Grèce. Je vous le dirais bien en grec, mais je vous l’ai déjà dit ou à peu près en latin.
– Bien, dit l’abbé, voilà encore un effet des doctrines révolutionnaires.
– Lequel ?
– Elles t’ont persuadé que tu étais mon égal.
– Et, m’eussent-elles persuadé cela, vous n’en auriez pas davantage le droit de faire une faute de français.
– Plaît-il ?
– 359 –
– Je dis que vous venez de faire une énorme faute de fran-
çais, mon maître.
– Ah ! voilà qui est joli, par exemple, et laquelle ?
– La voici. Vous avez dit : « Les doctrines révolutionnaires t’ont persuadé que tu étais mon égal. »
– Eh bien ?
– Eh bien ! étais est l’imparfait.
– Parbleu, oui.
– C’est le présent qu’il faut.
– Ah ! fit l’abbé en rougissant.
– Traduisez un peu la phrase en latin, et vous verrez quel solécisme énorme vous donnera le verbe mis à l’imparfait !
– Pitou ! Pitou ! s’écria l’abbé croyant entrevoir quelque chose de surnaturel dans une pareille érudition ; Pitou, quel est donc le démon qui t’inspire toutes ces attaques contre un vieillard et contre l’Église ?
– Mais, monsieur l’abbé, répliqua Pitou un peu ému de l’accent de véritable désespoir avec lequel ces paroles avaient été prononcées, ce n’est pas le démon qui m’inspire, et je ne vous attaque pas. Seulement, vous me traitez toujours comme un méchant ou un sot, et vous oubliez que tous les hommes sont égaux.
L’abbé s’irrita de nouveau.
– 360 –
– Voilà, dit-il, ce que je ne souffrirai jamais, c’est que l’on profère devant moi de pareils blasphèmes. Toi, toi, l’égal d’un homme que Dieu et le travail ont mis soixante ans à former ?
jamais ! jamais !
– Dame ! demandez à M. de La Fayette, qui a proclamé les droits de l’homme.
– Oui, cite comme autorité le mauvais sujet du roi, le flambeau de toutes les discordes, le traître !
– Hein ! fit Pitou effarouché, M. de La Fayette un mauvais sujet du roi ? M. de La Fayette un brandon de discorde ? M. de La Fayette un traître ? Mais, c’est vous qui blasphémez, monsieur l’abbé ! Mais vous avez donc vécu dans une boîte depuis trois mois ? Vous ignorez donc que ce mauvais sujet du roi est le seul qui serve le roi ? Que ce flambeau de discorde est le gage de la paix publique ? Que ce traître est le meilleur des Français ?
– Oh ! fit l’abbé, aurais-je jamais cru que l’autorité royale tomberait si bas, qu’un vaurien de cette espèce – et il désignait Pitou – invoquerait le nom de La Fayette, comme autrefois on invoquait celui d’Aristide ou de Phocion !
– Vous êtes bien heureux que le peuple ne vous entende pas, monsieur l’abbé, dit imprudemment Pitou.
– Ah ! s’écria l’abbé triomphant, voilà ! tu te décèles enfin !
tu menaces. Le peuple ! oui, le peuple ; celui qui a lâchement égorgé les officiers du roi, celui qui a fouillé dans les entrailles de ses victimes ! Oui, le peuple de M. La Fayette, le peuple de M.
Bailly, le peuple de M. Pitou ! Eh bien ! pourquoi ne me dénonces-tu pas à l’instant aux révolutionnaires de Villers-Cotterêts ?
Pourquoi ne me traînes-tu pas sur le Pleux ? Pourquoi ne re-trousses-tu pas tes manches pour m’accrocher au réverbère ?
Allons, Pitou, macte animo , Pitou ! Sursum ! Sursum ! Pitou.
– 361 –
Allons, allons, où est la corde ? Où est la potence ? voilà le bourreau : Macte animo, generose . 6F24
– Sic itur ad ! continua Pitou entre ses dents, dans la sim-7F25
ple intention d’achever le vers, et ne s’apercevant pas qu’il venait de faire un calembour de cannibale.
Mais force lui fut de s’en apercevoir à l’exaspération de l’abbé.
– Ah ! ah ! vociféra ce dernier. Ah ! tu le prends ainsi. Ah !
c’est ainsi que j’irai aux astres. Ah ! tu me destines la potence, à moi. – Mais je ne dis pas cela, s’écria Pitou, commençant à s’épouvanter de la tournure que prenait la discussion.
– Ah ! tu me promets le ciel de l’infortuné Foullon, du malheureux Bertier.
– Mais non, monsieur l’abbé.
– Ah ! tu tiens déjà le nœud coulant, bourreau, ; c’est toi, 8F26
n’est-ce pas, qui, sur la place de l’Hôtel-de-Ville, montais sur le réverbère, et qui, avec tes bras hideux d’araignée, attirais les victimes ?
Pitou poussa un rugissement de colère et d’indignation.
– Oui, c’est toi, et je te reconnais, continua l’abbé dans un transport de divination qui le faisait ressembler à Joad ; je te reconnais ! Catilina, c’est toi !
24« Prends courage, noble enfant ».
25« C'est ainsi qu'on s'élève jusqu’aux astres».
26 Carnifex : bourreau.
– 362 –
– Ah çà, mais ! s’écria Pitou, savez-vous que vous me dites là des choses odieuses, monsieur l’abbé ? Savez-vous au bout du compte que vous m’insultez ?
– Je t’insulte.
– Savez-vous que si cela continue, je me plaindrai à l’Assemblée nationale ? Ah, mais !
L’abbé se mit à rire d’une façon sinistrement ironique.
– Dénoncé ! dit-il.
– Et qu’il y a punition contre les mauvais citoyens qui insultent les bons ?
– Le réverbère !
– Vous êtes un mauvais citoyen.
– La corde ! la corde !
Puis tout à coup :
– Ah, mais ! s’écria l’abbé avec un mouvement d’illumina-tion subite et de généreuse indignation. Ah ! le casque, le casque, c’est lui.
– Eh bien ! fit Pitou, qu’a-t-il, mon casque ?
– L’homme qui arracha le cœur fumant de Bertier, l’an-thropophage qui le porta tout sanglant sur la table des électeurs, avait un casque ; l’homme au casque, c’est toi, Pitou ; l’homme au casque, c’est toi, monstre ; fuis, fuis, fuis !
– 363 –
Et à chaque « fuis ! » prononcé d’une façon tragique, l’abbé avait avancé d’un pas, et Pitou reculé d’un pas.
À cette accusation, dont le lecteur sait que Pitou était bien innocent, le pauvre garçon jeta loin de lui ce casque dont il était si fier, et qui s’alla bosseler sur le pavé avec un son mat de car-ton doublant le cuivre.
– Vois-tu, malheureux ! s’écria-t-il, tu avoues !
Et il se posa comme Lekain dans Orosmane, au moment où, trouvant le billet, il accuse Zaïre.
– Voyons, voyons, dit Pitou jeté hors de lui même par une pareille accusation, vous exagérez, monsieur l’abbé.
– J’exagère ; c’est-à-dire que tu n’as pendu qu’un peu, c’est-à-dire que tu n’as éventré qu’un peu, faible enfant !
– Monsieur l’abbé, vous savez bien que ce n’est pas moi ; vous savez bien que c’est Pitt.
– Quel Pitt ?
– Pitt second, le fils de Pitt premier, de lord Chatam, celui qui a distribué de l’argent en disant : « Dépensez et ne me rendez pas de comptes. » Si vous saviez l’anglais, je vous dirais cela en anglais ; mais vous ne le savez pas.
– Tu le sais donc, toi ?
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