Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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– Au clair du ciel.

– Tu as donc à me parler ?

– Oui, nous avons à te parler, Ange.

Et Claude appuya significativement sur ces mots.

– Allons, dit Pitou.

Et tous trois sortirent.

Ils allèrent ainsi jusqu’au premier carrefour du bois, où ils s’arrêtèrent, Pitou ne sachant toujours pas ce qu’on lui voulait.

– Eh bien ? demanda Pitou voyant que ses deux compagnons faisaient halte.

– Vois-tu, Ange, dit Claude, nous voilà, moi et Désiré Maniquet, qui menons le pays à nous deux ; veux-tu être avec nous ?

– Pour quoi faire ?

– Ah ! voilà, c’est pour…

– Pour ? demanda Pitou en se redressant ; pour quoi ?

– Pour conspirer, murmura Claude à l’oreille de Pitou.

– Ah ! ah ! comme à Paris, fit Pitou ricanant.

– 339 –

Le fait est qu’il avait peur du mot et de l’écho de ce mot, même au milieu de la forêt.

– Voyons, explique-toi, lui dit-il enfin.

– Voici le fait : approche-toi, Désiré, qui es braconnier dans l’âme, et qui connais tous les bruits du jour et de la nuit, de la plaine et de la forêt, regarde si l’on ne nous a pas suivis ; écoute si l’on ne nous épie pas.

Désiré fit un signe de la tête, décrivit un cercle autour de Pitou et de Claude, cercle aussi silencieux que l’est celui d’un loup qui tourne autour d’une bergerie.

Puis il revint.

– Parle, dit-il, nous sommes seuls.

– Mes enfants, reprit Claude, toutes les communes de France, à ce que tu nous as dit, Pitou, veulent être en armes et sur le pied de gardes nationales.

– Ça c’est vrai, dit Pitou.

– Eh bien, pourquoi Haramont ne serait-il pas en armes comme les autres communes ?

– Mais, tu l’as dit hier, Claude, dit Pitou, quand je faisais la motion de nous armer : Haramont n’est pas en armes, parce que Haramont n’a pas de fusils.

– Oh ! les fusils, cela ne nous inquiète pas, puisque tu sais où il y en a.

– Je sais, je sais, dit Pitou, qui voyait venir Claude, et qui comprenait le danger.

– 340 –

– Eh bien ! continua Claude, nous nous sommes consultés aujourd’hui, tous les jeunes gens patriotes du pays.

– Bon.

– Et nous sommes trente-trois.

– C’est le tiers de cent moins un, ajouta Pitou.

– Sais-tu l’exercice, toi ? demanda Claude.

– Pardieu ! fit Pitou, qui ne savait pas seulement porter armes.

– Bien. Et sais-tu la manœuvre ?

– J’ai vu manœuvrer dix fois le général La Fayette avec quarante mille hommes, répondit dédaigneusement Pitou.

– Très bien ! dit Désiré, qui se lassait de ne pas parler, et qui, sans être très exigeant, demandait à placer au moins un mot à son tour.

– Alors, veux-tu nous commander ? demanda Claude.

– Moi ! s’écria Pitou en faisant un bond de surprise.

– Toi-même.

Et les deux conspirateurs regardèrent fixement Pitou.

– Ah ! tu hésites, dit Claude.

– Mais…

– 341 –

– Tu n’es donc pas un bon patriote ? fit Désiré.

– Oh ! par exemple.

– Tu crains donc quelque chose ?

– Moi, un vainqueur de la Bastille, un médaillé.

– Tu es médaillé !

– Je le serai quand les médailles seront frappées. M. Billot m’a promis de retirer la mienne en mon nom.

– Il sera médaillé ! nous aurons un chef médaillé ! s’écria Claude avec transport.

– Voyons, acceptes-tu ? demanda Désiré.

– Acceptes-tu ? demanda Claude.

– Eh bien ! oui, j’accepte, répondit Pitou, emporté par son enthousiasme et peut-être bien aussi par un sentiment qui s’éveillait en lui et qu’on appelle l’orgueil.

– C’est conclu ! s’écria Claude, à partir de demain, tu nous commandes.

– Que vous commanderai-je ?

– L’exercice donc.

– Et des fusils ?

– Mais puisque tu sais où il y en a.

– Ah ! oui, chez l’abbé Fortier.

– 342 –

– Sans doute.

– Seulement, l’abbé Fortier est dans le cas de me les refuser. – Eh bien ! tu feras comme les patriotes ont fait aux Invalides, tu les prendras.

– À moi tout seul ?

– Tu auras nos signatures, et d’ailleurs, au besoin, nous t’amènerons des bras, nous soulèverons Villers-Cotterêts, s’il le faut.

Pitou secoua la tête.

– L’abbé Fortier est entêté, dit-il.

– Bah ! tu étais son élève de prédilection, il ne saura rien te refuser.

– On voit bien que vous ne le connaissez guère, vous, fit Pitou avec un soupir.

– Comment, tu crois que ce vieux refuserait ?

– Il refuserait à un escadron de Royal-Allemand… C’est un entêté, injustum et … C’est vrai, dit Pitou, s’interrompant, vous 4F22

ne savez pas seulement le latin.

Mais les deux Haramontois ne se laissèrent éblouir, ni par la citation, ni par l’apostrophe.

22« Injuste et persévérant ».

– 343 –

– Ah ! ma foi ! dit Désiré, voilà un beau chef que nous avons choisi là, Claude ; il s’effraie de tout.

Claude secoua la tête.

Pitou s’aperçut qu’il venait de compromettre sa haute position. Il se rappela que la fortune aime les audacieux.

– Eh bien ! soit, dit-il, on osera.

– Tu te charges des fusils alors ?

– Je me charge… d’essayer.

Un murmure de satisfaction remplaça le léger murmure improbatif qui s’était élevé.

– Oh ! oh ! pensa Pitou, ces gens-là me mènent déjà avant que je sois leur chef. Que sera-ce donc quand je le serai !

– Essayer, dit Claude en secouant la tête. Oh ! oh ! ce n’est pas assez.

– Si ce n’est pas assez, répondit Pitou, fais mieux, toi ; je te cède mon commandement ; va te frotter à l’abbé Fortier et à son martinet, toi.

– C’est bien la peine, fit dédaigneusement Maniquet, de revenir de Paris avec un sabre et un casque, pour avoir peur d’un martinet.

– Un sabre et un casque ne sont point une cuirasse, et quand ils seraient une cuirasse, l’abbé Fortier, avec son martinet, aurait bien vite trouvé le défaut de la cuirasse.

Claude et Désiré parurent comprendre cette observation.

– 344 –

– Allons, Pitou, mon fils ! dit Claude.

Mon fils est un terme d’amitié fort usité dans le pays.

– Eh bien ! soit, dit Pitou ; mais de l’obéissance, morbleu !

– Tu verras comme nous serons obéissants, dit Claude en clignant de l’œil à Désiré.

– Seulement, ajouta Désiré, charge-toi des fusils.

– C’est convenu, dit Pitou, fort inquiet au fond, mais à qui cependant l’ambition commençait à conseiller les grandes audaces.

– Tu le promets ?

– Je le jure.

Pitou étendit la main, ses deux compagnons en firent autant ; et voilà comment, à la clarté des étoiles, dans une clairière, l’insurrection fut déclarée dans le département de l’Aisne, par les trois Haramontois, plagiaires innocents de Guillaume Tell et de ses compagnons.

Le fait est que Pitou entrevoyait au bout de ses peines le bonheur de se montrer glorieusement revêtu des insignes d’un commandant de garde nationale, et que ces insignes lui paraissaient être de nature à imprimer, sinon des remords, du moins des réflexions à mademoiselle Catherine.

Ainsi sacré par la volonté de ses électeurs, Pitou rentra chez lui rêvant aux voies et moyens de procurer des armes à ses trente-trois gardes nationaux.

– 345 –

Chapitre LXIV

Où l’on voit en présence le principe

monarchique représenté par l’abbé Fortier, et le principe révolutionnaire représenté par Pitou

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