Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:ANGE PITOU - Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
ANGE PITOU - Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
ANGE PITOU - Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
– Explique-nous cela, Pitou, demanda Boniface.
– C’est bien facile, dit Pitou. Paris, c’est le cerveau, comme je l’ai dit ; les provinces ce sont les membres ; les provinces tra-vailleront, boiront, mangeront, et Paris pensera.
– Alors, je quitte la province et vais à Paris, dit le sceptique Boniface. Venez-vous à Paris avec moi, vous autres ?
Une partie de l’auditoire éclata de rire, et parut se rallier à Boniface.
Pitou s’aperçut qu’il allait être discrédité par ce railleur.
– Allez-y donc, à Paris ! s’écria-t-il à son tour, et si vous y trouvez une seule figure aussi ridicule que la vôtre, je vous achète des lapereaux comme celui-là à un louis la pièce.
Et d’une main Pitou montra son lapereau, tandis que dans l’autre il faisait danser et sonner les quelques louis qui lui restaient de la munificence de Gilbert.
Pitou fit rire à son tour.
Sur quoi Boniface se fâcha tout rouge.
– Eh ! mon Pitou, tu fais bien le faraud, de nous appeler ridicules !
– Ridicule tu es , fit majestueusement Pitou.
– Mais regarde-toi donc, dit Boniface.
– 328 –
– J’aurai beau me regarder, répondit Pitou, je verrai peut-
être quelque chose d’aussi laid que toi, mais jamais quelque chose d’aussi bête.
Pitou avait à peine achevé, que Boniface – on est presque Picard à Haramont – lui avait allongé un coup de poing que Pitou para adroitement avec son œil, mais auquel il riposta par un coup de pied tout parisien.
Ce premier coup de pied fut suivi d’un second qui terrassa le sceptique.
Pitou s’inclina vers son adversaire comme pour donner à sa victoire les suites les plus fatales, et chacun se précipitait déjà au secours de Boniface, lorsque Pitou se relevant :
– Apprends, dit-il, que les vainqueurs de la Bastille ne se battent pas à coups de poing. J’ai un sabre, prends un sabre, et finissons.
Sur ce, Pitou dégaina, oubliant ou n’oubliant pas qu’il n’y avait à Haramont que son sabre et celui du garde champêtre, d’une coudée moins long que le sien.
Il est vrai que, pour rétablir l’équilibre, il mit son casque.
Cette grandeur d’âme électrisa l’assemblée. Il fut convenu que Boniface était un maroufle, un drôle, un crétin indigne de prendre part à la discussion des affaires publiques.
En conséquence, on l’expulsa.
– Vous voyez, dit alors Pitou, l’image des révolutions de Paris. Comme l’a dit M. Prudhomme ou Loustalot… je crois que c’est le vertueux Loustalot… Oui, c’est lui, j’en suis sûr : « Les
– 329 –
grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous. »
Cette épigraphe n’avait pas le moindre rapport avec la situation. Mais, peut-être à cause de cela même, fit-elle un effet prodigieux.
Le sceptique Boniface, qui était à vingt pas de là, en fut frappé, et revint humblement dire à Pitou :
– Il ne faut pas nous en vouloir, Pitou, si nous ne connaissons pas la liberté aussi bien que toi.
– Ce n’est pas la liberté, dit Pitou, ce sont les droits de l’homme.
Autre coup de massue avec lequel Pitou terrassa une seconde fois l’auditoire.
– Décidément, Pitou, dit Boniface, tu es un savant, et nous te rendons hommage.
Pitou s’inclina.
– Oui, dit-il, l’éducation et l’expérience m’ont placé au-dessus de vous, et si tout à l’heure je vous ai parlé un peu durement, c’est par amitié pour vous.
Les applaudissements éclatèrent. Pitou vit qu’il pouvait se lancer.
– Vous venez de parler de travail, dit-il ; mais savez-vous ce que c’est que le travail ? Pour vous, le travail consiste à fendre du bois, à couper la moisson, à ramasser de la faîne, à lier des gerbes, à mettre des pierres sur des pierres et à les consolider avec du ciment… Voilà ce que c’est que le travail pour vous. À
– 330 –
votre compte, je ne travaille pas, moi. Eh bien ! vous vous trompez : à moi seul je travaille plus que vous tous, car je médite votre émancipation, car je rêve à votre liberté, à votre égalité. Un seul de mes moments vaut donc cent de vos journées. Les bœufs qui labourent font tous la même chose ; mais l’homme qui pense surpasse toutes les forces de la matière. À moi seul je vous vaux tous.
« Voyez M. de La Fayette : c’est un homme mince, blond, pas beaucoup plus grand que Claude Tellier ; il a le nez pointu, de petites jambes, et des bras comme les bâtons de cette chaise ; quant aux mains et aux pieds, ce n’est pas la peine d’en parler : autant vaut n’en pas avoir. Eh bien ! cet homme, il a porté deux mondes sur ses épaules, un de plus qu’Atlas, et ses petites mains, elles ont brisé les fers de l’Amérique et de la France…
« Or, puisque ses bras ont fait cela, des bras comme des bâ-
tons de chaise, jugez de ce que peuvent faire les miens. »
Et Pitou exhiba ses bras noueux comme des troncs de houx.
Et sur ce rapprochement il s’arrêta, certain d’avoir produit, sans rien conclure, un effet immense.
Il l’avait produit.
– 331 –
Chapitre LXIII
Pitou conspirateur
La plupart des choses qui arrivent à l’homme, et qui sont pour lui de grands bonheurs ou de grands honneurs, lui viennent presque toujours d’avoir beaucoup voulu, ou d’avoir beaucoup dédaigné.
Si l’on veut bien faire l’application de cette maxime aux événements et aux hommes de l’histoire, on verra qu’elle a non seulement de la profondeur, mais encore de la vérité.
Nous nous contenterons, sans recourir aux preuves, de l’appliquer à Ange Pitou, notre homme et notre histoire.
En effet, Pitou – s’il nous est permis de faire quelques pas en arrière et de revenir sur la blessure qu’il avait reçue en plein cœur –, en effet, Pitou, après sa découverte sur la lisière de la forêt, s’était senti pris d’un grand dédain pour les choses de ce monde.
Lui qui avait espéré de faire fleurir dans son cœur cette plante précieuse et rare qu’on appelle l’amour ; lui qui était revenu dans son pays avec un casque et un sabre, fier d’associer Mars à Vénus, comme disait son illustre compatriote Demous-tier, dans ses Lettres à Émilie sur la mythologie , il se trouva bien penaud et bien malheureux de voir qu’il y avait à Villers-Cotterêts et dans ses environs des amoureux de reste.
– 332 –
Lui qui avait pris une part si active dans la croisade des Parisiens contre les gentilshommes, il se trouvait bien petit en face de la noblesse campagnarde, représentée par M. Isidor de Charny.
Hélas ! un si beau garçon, un homme capable de plaire à la première vue, un cavalier qui portait une culotte de peau et une veste de velours !
Comment lutter avec un pareil homme !
Avec un homme qui avait des bottes à l’écuyère et des éperons à ses bottes ; avec un homme dont beaucoup de gens appelaient encore le frère monseigneur !
Comment lutter avec un rival pareil ! Comment n’avoir pas à la fois la honte et l’admiration, deux sentiments qui, au cœur du jaloux, sont un double supplice, si affreux que jamais on n’a su dire si un jaloux préfère un rival au-dessus ou au-dessous de lui !
Pitou connaissait donc la jalousie, plaie incurable, fertile en douleurs ignorées jusqu’alors du cœur naïf et honnête de notre héros ; la jalousie, végétation phénoménale vénéneuse, sortie sans semence d’un terrain où jusqu’alors nul n’avait vu germer aucune mauvaise passion, pas même l’amour-propre, cette mauvaise herbe qui encombre les terrains les plus stériles.
Un cœur ainsi ravagé a besoin d’une bien profonde philosophie pour reprendre son calme habituel.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.