Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Le jeune homme cependant se retourna du côté de Pitou, se haussa sur les étriers, et jeta un regard vague autour de lui.
Mais, à l’instant même, pour échapper à l’investigation, Pitou s’aplatit le ventre et la face contre terre.
Puis, comme un serpent, il se glissa pendant l’espace de dix pas encore, et, arrivé à la portée de la voix, il écouta.
– Bonjour, monsieur Isidor, disait Catherine.
– M. Isidor ! murmura Pitou. Je le savais bien, moi.
– 310 –
Alors il sentit sur son pauvre cœur le poids énorme d’un cheval et d’un cavalier qui l’eussent foulé aux pieds.
Alors il sentit par toute sa personne l’immense fatigue de tout ce travail, que le doute, la défiance et la jalousie lui avaient fait faire depuis une heure.
Les deux jeunes gens, en face l’un de l’autre, avaient chacun de son côté lâché la bride et s’étaient pris les mains ; ils se tenaient debout, et frémissants, muets et souriants, tandis que les deux chevaux, habitués sans doute l’un à l’autre, se caressaient des naseaux et jouaient avec leurs pieds sur la mousse de la route.
– Vous êtes en retard aujourd’hui , monsieur Isidor, fit Catherine en rompant le silence.
– Aujourd’hui ! fit Pitou ; il paraît que les autres jours il n’est pas en retard.
– Ce n’est pas ma faute, chère Catherine, répliqua le jeune homme ; mais j’ai été retenu par une lettre de mon frère qui m’est arrivée ce matin, et à laquelle j’ai dû répondre courrier par courrier. Mais ne craignez rien, demain je serai plus exact.
Catherine sourit, et Isidor serra encore un peu plus tendrement la main qu’on lui abandonnait.
Hélas ! c’étaient autant d’épines qui faisaient saigner le cœur du pauvre Pitou.
– Vous avez donc des nouvelles fraîches de Paris ? demanda-t-elle.
– Oui.
– 311 –
– Eh bien ! moi aussi, dit-elle en souriant. Ne m’avez-vous pas dit l’autre jour, que lorsque quelque chose de pareil arrivait à deux personnes qui s’aimaient, cela s’appelait de la sympathie ?
– Justement. Et comment avez-vous reçu des nouvelles, vous, ma belle Catherine ?
– Par Pitou.
– Qu’est-ce que cela, Pitou ? demanda le jeune noble avec un air libre et enjoué, qui changea en cramoisi le rouge déjà étendu sur les joues de Pitou.
– Mais vous savez bien, dit-elle ; Pitou, c’est ce pauvre gar-
çon que mon père avait pris à la ferme, et qui me donnait le bras un dimanche.
– Ah ! oui, dit le gentilhomme ; celui qui a des genoux comme des nœuds de serviette ?
Catherine se mit à rire. Pitou se sentit humilié, désespéré.
Il regarda ses genoux, pareils à des nœuds en effet, en s’appuyant sur ses deux mains et en se soulevant, puis il retomba à plat ventre avec un soupir.
– Voyons, dit Catherine, ne me déchirez pas trop mon pauvre Pitou. Savez-vous ce qu’il me proposait tout à l’heure ?
– Non ; contez-moi un peu cela, ma toute belle.
– Eh bien ! il voulait m’accompagner à La Ferté-Milon.
– Où vous n’allez pas ?
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– Non, puisque je croyais que vous m’attendiez ici ; tandis que c’est moi qui vous ai presque attendu.
– Ah ! mais savez-vous que vous venez de dire un mot royal, Catherine ?
– Vraiment ! je ne m’en doutais pas.
– Pourquoi n’avez-vous pas accepté l’offre de ce beau chevalier, il nous eût diverti.
– Pas toujours, peut-être, répondit en riant Catherine.
– Vous avez raison, Catherine, dit Isidor en attachant sur la belle fermière des yeux brillants d’amour.
Et il cacha la tête rougissante de la jeune fille dans ses bras qu’il ferma sur elle.
Pitou ferma les yeux pour ne pas voir, mais il avait oublié de fermer les oreilles pour ne pas entendre ; le bruit d’un baiser arriva jusqu’à lui.
Pitou se prit les cheveux avec désespoir, comme fait le pestiféré dans le premier plan du tableau de Gros représentant Bo-naparte visitant les pestiférés de Jaffa.
Lorsque Pitou revint à lui, les jeunes gens avaient remis leurs chevaux au pas et s’éloignaient lentement.
Les dernières paroles que Pitou put entendre furent celles-ci :
– Oui, vous avez raison, monsieur Isidor, promenons-nous une heure ; je rattraperai cette heure sur les jambes de mon
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cheval, et, ajouta-t-elle en riant, c’est une bonne bête qui n’en dira rien.
Ce fut tout, la vision s’éteignit, l’obscurité se fit dans l’âme de Pitou, comme elle se faisait dans la nature, et, se roulant dans la bruyère, le pauvre garçon se laissa aller aux élans naïfs de sa douleur.
La fraîcheur de la nuit le rendit à lui-même.
– Je ne retournerai pas à la ferme, dit-il ; j’y serais humilié, bafoué ; j’y mangerais le pain d’une femme qui aime un autre homme, et un homme, je dois l’avouer, qui est plus beau, plus riche et plus élégant que moi. Non, ma place n’est plus à Pisseleux, mais à Haramont – à Haramont, dans mon pays, où je trouverai peut-être des gens qui ne s’apercevront pas que j’ai les genoux faits comme des nœuds de serviette.
Cela dit, Pitou frotta ses bonnes longues jambes, et s’achemina vers Haramont, où, sans qu’il s’en doutât, sa réputation et celle de son casque et de son sabre l’avaient précédé, et où l’attendaient, sinon le bonheur, du moins de glorieuses destinées.
Mais, on le sait, ce n’est point l’attribut de l’humanité d’être parfaitement heureux !
– 314 –
Chapitre LXII
Pitou orateur
Cependant, en arrivant à Villers-Cotterêts vers les dix heures du soir, après en être parti six heures auparavant et avoir fait dans l’intervalle l’immense tournée que nous avons essayé de décrire, Pitou comprit que, si triste qu’il fût, mieux valait s’arrêter à l’hôtel du Dauphin et coucher dans un lit que coucher à la belle étoile, sous quelque hêtre ou sous quelque chêne de la forêt.
Car, de coucher dans une maison d’Haramont, en y arrivant à dix heures et demie du soir, il n’y fallait pas songer ; il y avait une heure et demie que toutes les lumières étaient éteintes et toutes les portes fermées.
Pitou s’arrêta donc à l’hôtel du Dauphin, où, moyennant une pièce de trente sous, il eut un excellent lit, un pain de quatre livres, un morceau de fromage et un pot de cidre.
Pitou était à la fois fatigué et amoureux, fourbu et désespé-
ré ; il en résulta entre le physique et le moral une lutte dans laquelle le moral, vainqueur d’abord, finit par succomber.
C’est-à-dire que, de onze heures à deux heures du matin, Pitou gémit, soupira, se retourna dans son lit sans pouvoir dormir ; mais, à deux heures du matin, vaincu par la fatigue, il ferma les yeux, pour ne les rouvrir qu’à sept heures.
– 315 –
De même qu’à dix heures et demie du soir tout le monde est couché à Haramont, à sept heures du matin tout le monde est levé à Villers-Cotterêts.
Pitou, en sortant de l’hôtel du Dauphin, vit donc de nouveau son casque et son sabre attirer l’attention publique.
Il se trouva donc, après avoir fait une centaine de pas, le centre d’un rassemblement.
Décidément Pitou avait conquis une énorme popularité dans le pays.
Peu de voyageurs ont une pareille chance. Le soleil, qui, dit-on, luit pour tout le monde, ne luit pas toujours avec un éclat favorable pour les gens qui reviennent dans leur patrie avec le désir d’y être prophètes.
Mais aussi, il n’arrive pas à tout le monde d’avoir une tante acariâtre et avare jusqu’à la férocité, comme était la tante Angé-
lique ; il n’arrive pas à tout Gargantua capable d’engloutir un coq au riz de pouvoir offrir un petit écu aux ayants cause de la victime.
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