Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Et toute sa résistance cessa.
Elle regarda sa fille, dans les yeux de laquelle elle ne vit que modestie, confiance, bonne volonté de réussir, tendresse et respect inaltérables. Elle céda absolument.
– M. Billot a raison, dit-elle ; Catherine est jeune ; elle a bonne tête, elle est têtue même.
– Oh ! oui, fit Pitou, certain qu’il flattait l’amour-propre de Catherine, en même temps qu’il lui décochait une épigramme.
– Catherine, continua la mère Billot, sera plus à l’aise que moi sur les chemins ; elle saura mieux courir des jours entiers
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après les laboureurs. Elle vendra mieux ; elle achètera plus sû-
rement. Elle saura se faire obéir, la fille !
Catherine sourit.
– Eh bien ! continua la bonne femme sans avoir même besoin d’étouffer un soupir, voilà que la Catherine va un peu courir les champs ! Voilà qu’elle va tenir la bourse ! Voilà qu’on va la voir toujours en route ! Voilà ma fille transformée en gar-
çon !…
Pitou, d’un air capable :
– Ne craignez rien pour mademoiselle Catherine, dit-il ; je suis là, moi, et je l’accompagnerai partout.
Cette offre gracieuse, sur laquelle Ange comptait probablement pour faire un effet, lui attira de la part de Catherine un si étrange regard, qu’il fut tout interdit.
La jeune fille rougit, non pas comme les femmes à qui l’on fait plaisir, mais de cette nuance couperosée qui, traduisant par un double symptôme la double opération de l’âme, sa cause première, accuse à la fois la colère et l’impatience, le désir de parler et le besoin de se taire.
Pitou n’était pas un homme du monde, lui ; il ne sentait pas les nuances.
Mais ayant compris que la rougeur de Catherine n’était pas un acquiescement complet :
– Quoi ! dit-il avec un sourire agréable qui découvrit ses puissantes dents sous ses grosses lèvres ; quoi ! vous vous tai-sez, mademoiselle Catherine ?
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– Vous ignorez donc, monsieur Pitou, que vous avez dit une bêtise ?
– Une bêtise ! fit l’amoureux.
– Pardi ! s’écria la mère Billot, voyez-vous ma fille Catherine avec un garde du corps !
– Mais enfin, dans les bois !… dit Pitou d’un air si naïvement consciencieux que c’eût été un crime d’en rire.
– Cela est-il aussi dans les instructions de notre homme ?
continua la mère Billot, qui montra ainsi certaines dispositions à l’épigramme.
– Oh ! ajouta Catherine, ce serait un métier de paresseux que mon père ne peut avoir conseillé à M. Pitou, et que M. Pitou n’aurait pas accepté de mon père.
Pitou roulait de gros yeux effarés de Catherine à la mère Billot ; tout son échafaudage croulait.
Catherine, véritable femme, comprit la douloureuse déception de Pitou.
– Monsieur Pitou, dit-elle, est-ce à Paris que vous avez vu les jeunes filles se compromettre ainsi, en traînant toujours des garçons derrière elles ?
– Mais vous n’êtes pas une jeune fille, vous, articula Pitou, puisque vous êtes la maîtresse de la maison.
– Allons ! assez causé, dit brusquement la mère Billot, la maîtresse de la maison a bien des choses à faire. Viens, Catherine, que je te remette la maison, selon les ordres de ton père.
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Alors commença, aux yeux de Pitou ébahi, immobile, une cérémonie qui ne manquait ni de grandeur ni de poésie dans sa rustique simplicité.
La mère Billot tira ses clefs du trousseau, les remit l’une après l’autre à Catherine, et lui donna le compte fait du linge, des bouteilles, des meubles et des provisions.
Elle conduisit sa fille au vieux secrétaire-chiffonnier en marqueterie de l’année 1738 ou 1740, dans le secret duquel le père Billot enfermait ses papiers, ses louis d’or, et tout le trésor et les archives de la famille.
Catherine se laissa gravement investir de l’omnipotence et des secrets ; elle questionna sa mère avec sagacité, réfléchit à chaque réponse, et sembla, le renseignement une fois reçu, l’avoir enfermé dans les profondeurs de sa mémoire et de sa raison, comme une arme réservée aux besoins de la lutte.
Après l’examen des objets, la mère Billot passa aux bestiaux, dont on fit le recensement avec exactitude.
Moutons valides ou malades, agneaux, chèvres, poules, pigeons, chevaux, bœufs et vaches.
Mais ce fut là une simple formalité.
La jeune fille, sur cette branche de l’exploitation, était depuis longtemps l’administrateur spécial.
Nul mieux que Catherine ne connaissait la volaille aux gloussements avides, les agneaux familiers avec elle au bout d’un mois, les pigeons qui la connaissaient si bien que souvent ils venaient l’enfermer en pleine cour dans les ellipses de leur vol, souvent aussi se poser sur son épaule, après l’avoir saluée à
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ses pieds par le mouvement étrange de va-et-vient qui caracté-
rise l’ours en ses rêveries.
Les chevaux hennissaient quand s’approchait Catherine.
Seule, elle savait faire obéir les plus fougueux. L’un d’eux, pou-lain élève de la ferme, et devenu un étalon inabordable, rompait tout dans l’écurie pour venir à Catherine chercher dans ses mains et ses poches la croûte de pain dur qu’il y savait toujours trouver.
Rien n’était beau et provoquant au sourire comme cette belle fille blonde, aux grands yeux bleus, au col blanc, aux bras ronds, aux mains potelées, lorsqu’elle s’approchait, son tablier plein de graines, de la place nette auprès de la mare, à l’endroit où le sol, battu et salpêtré, sonnait sous le grain qu’elle y semait à poignées.
Alors, on eût vu tous les poussins, toutes les colombes, tous les agneaux libres se précipiter du côté de la mare ; les coups de bec diapraient le sol ; la langue rose des bouquetins léchait l’avoine ou le sarrasin croquant. Cette aire, noircie par les couches de grain, devenait en deux minutes aussi blanche et aussi propre que l’assiette de faïence du moissonneur lorsqu’il a fini son repas.
Certaines créatures humaines ont dans les yeux la fascination qui séduit, ou la fascination qui épouvante ; deux sensations tellement puissantes sur l’animal qu’il ne songe jamais à y résister.
Qui de nous n’a pas vu le taureau farouche regarder mélancoliquement, durant quelques minutes, l’enfant qui lui sourit sans comprendre le danger ? Il a pitié.
Qui de nous n’a pas vu ce même taureau fixer un regard sournois et effaré sur un fermier robuste qui le couve de l’œil et
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le tient en arrêt sous une menace muette ? L’animal baisse le front ; il semble se préparer au combat ; mais ses pieds sont en-racinés au sol : il frissonne, il a le vertige, il a peur.
Catherine exerçait l’une des deux influences sur tout ce qui l’entourait ; elle était à la fois si calme et si ferme, il y avait tant de mansuétude et tant de volonté en elle, si peu de défiance, si peu de peur, que l’animal en face d’elle ne sentait pas la tentation d’une mauvaise pensée.
Cette influence étrange, elle l’exerçait à plus forte raison sur les créatures pensantes. Le charme de cette vierge était irré-
sistible ; nul homme dans la contrée n’avait jamais souri en parlant de Catherine ; nul garçon n’avait contre elle une arrière pensée ; ceux qui l’aimaient la désiraient pour femme ; ceux qui ne l’aimaient pas l’eussent voulue pour sœur.
Pitou, tête basse, mains pendantes, idée absente, suivait machinalement la jeune fille et sa mère dans leur excursion de recensement.
On ne lui avait pas adressé la parole. Il était là comme un garde de la tragédie, et son casque ne contribuait pas peu à lui en donner au propre la bizarre apparence.
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