Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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– Ah !
Et le cercle des auditeurs se rétrécit.
– Le roi ? demanda la fermière.
Pitou secoua la tête et fit entendre un clappement de langue fort humiliant pour la monarchie.
– La reine ?
Pitou cette fois ne répondit absolument rien.
– Oh ! fit madame Billot.
– Oh ! répéta le reste de l’assemblée.
– Voyons, continue, Pitou, dit la fermière.
– Dame ! interrogez-moi, répondit Pitou, qui tenait à ne pas dire en l’absence de Catherine tout ce qu’il rapportait d’intéressant.
– Pourquoi as-tu un casque ? demanda madame Billot.
– 279 –
– C’est un trophée, dit Pitou.
– Qu’est-ce qu’un trophée, mon ami ? demanda la bonne femme.
– Ah ! c’est vrai, madame Billot, fit Pitou avec un sourire protecteur, vous ne pouvez pas savoir ce que c’est qu’un trophée, vous. Un trophée, c’est quand on a vaincu un ennemi, madame Billot.
– Tu as donc vaincu un ennemi, Pitou ?
– Un ! dit dédaigneusement Pitou. Ah ! ma bonne madame Billot, vous ne savez donc pas que nous avons pris la Bastille à nous deux, M. Billot et moi.
Ce mot magique électrisa l’auditoire. Pitou sentit les souffles des assistants sur sa chevelure et leurs mains sur le dossier de sa chaise.
– Raconte, raconte un peu ce que notre homme a fait, dit madame Billot toute fière et toute tremblante à la fois.
Pitou regarda encore si Catherine arrivait ; elle n’arrivait pas.
Il lui parut offensant que, pour des nouvelles fraîches apportées par un courrier pareil, mademoiselle Billot ne quittât point son linge.
Pitou secoua la tête ; il commençait à être mécontent.
– C’est que c’est bien long à raconter, dit-il.
– Et tu as faim ? demanda madame Billot.
– 280 –
– Peut-être bien.
– Soif ?
– Je ne dis pas non.
Aussitôt, valets et servantes de s’empresser, de sorte que Pitou rencontra sous ses mains gobelet, pain, viande et fruits de toutes sortes, avant d’avoir réfléchi à la portée de sa demande.
Pitou avait les foies chauds, comme on dit à la campagne, c’est-à-dire qu’il digérait vite ; mais, si vite qu’il digérât, il n’en pouvait encore avoir fini avec le coq de tante Angélique, dont la dernière bouchée n’était pas absorbée depuis plus d’une demi-heure.
Ce qu’il avait demandé ne lui fit donc pas gagner tout le temps qu’il espérait, tant il fut servi rapidement.
Il vit qu’il fallait faire un effort supérieur, et se mit à manger.
Mais quelle que fût sa bonne volonté de continuer, au bout d’un instant force lui fut de s’arrêter.
– Qu’as-tu ? demanda madame Billot.
– Dame ! j’ai que…
– À boire pour Pitou.
– J’ai du cidre, m’ame Billot.
– Mais peut-être aimes-tu mieux l’eau-de-vie ?
– L’eau-de-vie ?
– 281 –
– Oui, es-tu accoutumé d’en boire à Paris ?
La brave femme supposait que pendant ses douze jours d’absence Pitou avait eu le temps de se corrompre.
Pitou repoussa fièrement la supposition.
– De l’eau-de-vie ! dit-il, moi, jamais.
– Alors, parle.
– Si je parle, dit Pitou, il faudra que je recommence pour mademoiselle Catherine, et c’est long.
Deux ou trois personnes se précipitèrent vers la buanderie, pour aller chercher mademoiselle Catherine.
Mais, tandis que tout le monde courait du même côté, Pitou machinalement tourna les yeux vers l’escalier qui conduisait au premier étage, et le vent d’en bas ayant fait courant d’air avec le haut, il aperçut par une porte ouverte Catherine qui regardait à une fenêtre.
Catherine regardait du côté de la forêt, c’est-à-dire du côté de Boursonne.
Catherine était tellement absorbée dans sa contemplation que rien de tout ce mouvement ne l’avait frappée, que rien de l’intérieur n’avait appelé son attention, tout à ce qui se passait dehors.
– Ah ! ah ! dit-il en soupirant, du côté de la forêt, du côté de Boursonne, du côté de M. Isidor de Charny, oui, c’est cela.
– 282 –
Et il poussa un second soupir, plus lamentable encore que le premier.
En ce moment les messagers revenaient, non seulement de la buanderie, mais de tous les endroits où pouvait être Catherine.
– Eh bien ! demanda madame Billot.
– Nous n’avons pas vu mademoiselle.
– Catherine ! Catherine ! cria madame Billot.
La jeune fille n’entendait rien.
Pitou alors se hasarda à parler.
– Madame Billot, dit-il, je sais bien pourquoi on n’a pas trouvé mademoiselle Catherine à la buanderie, moi.
– Pourquoi ne l’y a-t-on pas trouvée ?
– Dame ! c’est qu’elle n’y est pas.
– Tu sais donc où elle est, toi ?
– Oui.
– Où est-elle ?
– Elle est là-haut.
Et, prenant la fermière par la main, il lui fit monter les trois ou quatre premières marches de l’escalier, et lui montra Catherine assise sur le rebord de la fenêtre, dans l’encadrement des volubilis et des lierres.
– 283 –
– Elle se coiffe, dit la bonne femme.
– Hélas ! non, elle est toute coiffée, répondit mélancoliquement Pitou.
La fermière ne fit point attention à la mélancolie de Pitou, et d’une voix forte elle appela :
– Catherine ! Catherine !
La jeune fille tressaillit, surprise, ferma rapidement sa fe-nêtre, et dit :
– Qu’y a-t-il ?
– Mais viens donc, Catherine, s’écria la mère Billot ne dou-tant point de l’effet qu’allaient produire ses paroles. C’est Ange qui arrive de Paris.
Pitou écouta avec anxiété la réponse qu’allait faire Catherine.
– Ah ! fit Catherine froidement.
Si froidement que le cœur manqua au pauvre Pitou.
Et elle descendit l’escalier avec le flegme qu’ont les Fla-mandes dans les tableaux de Van Ostade ou de Brauwer.
– Tiens ! dit-elle en touchant le plancher, c’est lui.
Pitou s’inclina rouge et frissonnant.
– Il a un casque, dit une servante à l’oreille de la jeune maî-
tresse.
– 284 –
Pitou entendit le mot et en étudia l’effet sur le visage de Catherine.
Charmant visage, un peu pâli peut-être, mais encore plein et velouté.
Mais Catherine ne montra aucune admiration pour le casque de Pitou.
– Ah ! il a un casque, dit-elle ; pour quoi faire ?
Cette fois l’indignation l’emporta dans le cœur de l’honnête garçon.
– J’ai un casque et un sabre, dit-il avec fierté, parce que je me suis battu et que j’ai tué des dragons et des Suisses, et si vous en doutez, mademoiselle Catherine, vous demanderez à votre père ; voilà tout.
Catherine était si préoccupée qu’elle ne parut entendre que la dernière partie de la réponse de Pitou.
– Comment va mon père ? demanda-t-elle, et pourquoi ne revient-il pas avec vous ? Est-ce que les nouvelles de Paris sont mauvaises ?
– Très mauvaises, dit Pitou.
– Je croyais que tout s’était arrangé, objecta Catherine.
– Oui, c’est vrai ; mais tout s’est dérangé, répondit Pitou.
– Est-ce qu’il n’y a pas eu l’accord du peuple et du roi, le rappel de M. Necker ?
– 285 –
– Il s’agit bien de M. Necker, dit Pitou avec suffisance.
– Cela pourtant a satisfait le peuple, n’est-ce pas ?
– Si bien satisfait, que le peuple est en train de se faire justice et de tuer tous ses ennemis.
– Tous ses ennemis ! s’écria Catherine étonnée. Et quels sont donc les ennemis du peuple ?
– Les aristocrates, donc, fit Pitou.
Catherine pâlit.
– Mais qu’appelle-t-on les aristocrates ? demanda-t-elle.
– Mais, dame ! ceux qui ont de grosses terres, ceux qui ont de beaux châteaux, ceux qui affament la nation, ceux qui ont tout quand nous n’avons rien.
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