Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Pendant toute la semaine, la tante Angélique caressait ce mets avec discrétion, ne faisant brèche au précieux morceau que juste selon les exigences du moment.
Tous les jours elle se réjouissait d’être seule à consommer de si bonnes choses, et, pendant cette bienheureuse semaine, elle pensait autant de fois à son neveu Ange Pitou qu’elle mettait de fois la main au plat et qu’elle portait de fois la bouchée à ses lèvres.
Pitou eut de la chance.
Il tombait sur un jour, c’était le lundi, où la tante Angélique avait fait cuire dans du riz un vieux coq, lequel avait tant bouilli, tout entouré qu’il était de sa moelleuse cloison de pâte, que les os avaient quitté la chair, et que la chair était devenue presque tendre.
Le plat était formidable ; il se présentait dans une écuelle profonde, noire à l’extérieur, mais reluisante et pleine d’attraits pour l’œil.
– 267 –
Les viandes surmontaient le riz, comme les îlots d’un vaste lac, et la crête du coq se dressait entre les pitons multiples, comme la crête de Ceuta sur le détroit de Gibraltar.
Pitou n’eut pas même la courtoisie de pousser un hélas !
d’admiration en voyant cette merveille.
Gâté par la cuisine, il oubliait, l’ingrat ! que jamais pareille magnificence n’avait habité le buffet de la tante Angélique.
Il tenait son coupon de pain de la main droite.
Il saisit le vaste plat de la main gauche, et le tint en équilibre par la pression de son pouce carré, qui plongea jusqu’à la première phalange dans une graisse compacte et d’un excellent fumet.
En ce moment, il sembla à Pitou qu’une ombre s’interpo-sait entre le jour de la porte et lui.
Il se retourna souriant, car Pitou était une de ces natures naïves chez lesquelles la satisfaction du cœur se peint sur le visage.
Cette ombre, c’était le corps de la tante Angélique.
De la tante Angélique, plus avare, plus revêche, plus dessé-
chée que jamais.
Autrefois – nous sommes forcés de revenir sans cesse à la même figure, c’est-à-dire à la comparaison, attendu que la comparaison seule peut exprimer notre pensée –, autrefois, à la vue de la tante Angélique, Pitou eut laissé tomber le plat, et tandis que la tante Angélique se fût penchée, désespérée, pour recueillir les débris de son coq et les parcelles de son riz, il eût sauté par-dessus sa tête et se fût enfui son pain sous son bras.
– 268 –
Mais Pitou n’était plus le même, son casque et son sabre le changeaient moins au physique que la fréquentation des grands philosophes de l’époque ne l’avait changé au moral.
Au lieu de fuir épouvanté devant sa tante, il s’approcha d’elle avec un gracieux sourire, étendit les bras, et, quoiqu’elle essayât de fuir devant l’étreinte, l’embrassa de ses deux immenses antennes qu’on appelait ses bras, serrant la vieille fille contre sa poitrine, tandis que ses mains, l’une chargée du pain et de l’eustache, l’autre du plat et du coq au riz, se croisaient derrière son dos.
Puis, quand il eut accompli cet acte de népotisme, qu’il considérait comme une tâche imposée à sa condition, et qu’il lui fallait remplir, il respira de toute la plénitude de ses poumons en disant :
– Eh bien ! oui, tante Angélique, c’est ce pauvre Pitou.
À cette étreinte peu accoutumée, vieille fille s’était figuré que, surpris en flagrant délit par elle, Pitou avait voulu l’étouffer, comme jadis Hercule avait étouffé Antée.
Elle respira donc de son côté quand elle se vit débarrassée de cette dangereuse étreinte.
Seulement la tante avait pu remarquer que Pitou n’avait pas même manifesté son admiration à la vue du coq.
Pitou était non seulement un ingrat, mais encore il était un malappris.
Mais une chose suffoqua bien autrement la tante Angélique, c’est que Pitou, qui autrefois, quand elle trônait dans son fauteuil de cuir, n’osait pas même s’asseoir sur une des chaises
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tronquées ou sur un des escabeaux boiteux qui l’entouraient, c’est que Pitou s’était, après l’avoir embrassée, aisément établi sur le fauteuil, avait posé son plat entre ses jambes et avait commencé de l’entamer.
De sa droite puissante, comme dit l’Écriture, il tenait le couteau déjà mentionné, eustache à large lame, véritable spa-tule à l’aide de laquelle Polyphème eût mangé son potage.
De l’autre main, il tenait une bouchée de pain large comme trois doigts, longue de six pouces, véritable balai avec lequel il poussait sur son couteau le riz du plat, tandis que, de son côté, le couteau, dans sa reconnaissance, poussait la viande sur le pain.
Savante et impitoyable manœuvre, qui eut pour résultat, au bout de quelques minutes, de faire apparaître la faïence bleue et blanche de l’intérieur du plat, comme apparaissent au reflux les anneaux et les pierres des môles dont l’eau s’est retirée.
Dire l’effroyable perplexité de la tante Angélique, dire son désespoir, il y faut renoncer.
Cependant, elle crut un instant pouvoir crier.
Elle ne le put.
Pitou souriait d’un air tellement fascinateur que le cri expira sur les lèvres de la tante Angélique.
Alors, elle essaya de sourire à son tour, espérant conjurer cet animal féroce qu’on appelle la faim, et qui habitait alors dans les entrailles de son neveu.
Mais le proverbe a raison, les entrailles affamées de Pitou restèrent muettes et sourdes.
– 270 –
La tante, à bout de sourire, pleura.
Cela gêna un peu Pitou, mais ne l’empêcha aucunement de manger.
– Oh ! oh ! dit-il, ma tante, que vous êtes donc bonne de pleurer de joie comme cela pour mon arrivée. Merci, ma bonne tante, merci.
Et il continua.
Évidemment, la Révolution française avait complètement dénaturé cet homme.
Il dévora les trois quarts du coq et laissa un peu de riz au fond du plat, en disant :
– Ma bonne tante, vous aimez mieux le riz, n’est-ce pas ?
C’est plus doux pour vos dents ; je vous laisse le riz.
À cette attention, qu’elle prit sans doute pour une raillerie, la tante Angélique faillit suffoquer. Elle s’avança résolument vers le jeune Pitou, et lui arracha le plat des mains, en proférant un blasphème que, vingt ans plus tard, eût admirablement complété un grenadier de la vieille garde.
Pitou poussa un soupir.
– Oh ! ma tante, dit-il, vous regrettez votre coq, n’est-ce pas ?
– Le scélérat ! dit la tante Angélique, je crois qu’il me gouaille .
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Gouailler est un verbe véritablement français, et l’on parle le plus pur français dans Île-de-France
Pitou se leva.
– Ma tante, dit-il majestueusement, je n’ai point l’intention de ne point payer ; j’ai de l’argent. Je me mettrai, si vous voulez, en pension chez vous, seulement je me réserve le droit de faire la carte.
– Coquin ! s’écria la tante Angélique.
– Voyons, mettons la portion à quatre sous ; voilà un repas que je vous dois – quatre sous de riz et deux sous de pain. Six sous.
– Six sous ! s’écria la tante. Six sous ! mais il y a pour huit sous de riz et six sous de pain seulement.
– Aussi, dit Pitou, n’ai-je point compté le coq, ma bonne tante, attendu qu’il est de votre basse-cour. C’est un vieil ami à moi, je l’ai reconnu tout de suite à sa crête.
– Il vaut son prix, cependant.
– Il a neuf ans. C’est moi qui l’ai volé pour vous, sous le ventre de sa mère ; il n’était pas plus gros que le poing, et même que vous m’avez battu parce qu’en même temps que lui je ne vous apportais pas de grains pour le nourrir le lendemain. Mademoiselle Catherine m’a donné le grain. C’était mon bien, j’ai mangé mon bien ; j’en avais bien le droit.
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