Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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– Encore, encore, fit impatiemment Catherine.

– Les gens qui ont les beaux chevaux et les belles voitures quand nous allons, nous, à pied.

– Mon Dieu ! s’écria la jeune fille pâlissant de manière à devenir livide.

Pitou remarqua cette altération dans ses traits.

– J’appelle aristocrates des personnes de votre connaissance, fit-il avec une joie cruelle.

– De ma connaissance ?

– De notre connaissance ? dit la mère Billot.

– 286 –

– Mais qui donc cela ? insista Catherine.

– M. Bertier de Sauvigny, par exemple.

– M. Bertier de Sauvigny ?

– Qui vous a donné les boucles d’or que vous portiez le jour où vous dansiez avec M. Isidor.

– Eh bien ?

– Eh bien ! j’ai vu des gens qui mangeaient son cœur, moi qui vous parle.

Un cri terrible s’échappa de toutes les poitrines. Catherine se renversa sur la chaise qu’elle avait prise.

– Tu as vu cela ? dit la mère Billot tremblante d’horreur.

– Et M. Billot aussi l’a vu.

– Oh ! mon Dieu !

– Oui, à l’heure qu’il est, continua Pitou, on doit avoir tué ou brûlé tous les aristocrates de Paris et de Versailles.

– C’est affreux ! murmura Catherine.

– Affreux ! et pourquoi donc ? Vous n’êtes pas une aristocrate, vous, mademoiselle Billot.

– Monsieur Pitou, dit Catherine avec une sombre énergie, il me semble que vous n’étiez pas si féroce avant de partir pour Paris.

– 287 –

– Et je ne le suis pas davantage, mademoiselle, dit Pitou fort ébranlé ; mais…

– Mais alors ne vous vantez pas des crimes que commettent les Parisiens, puisque vous n’êtes pas Parisien, et que vous n’avez pas commis ces crimes.

– Je les ai si peu commis, dit Pitou, que M. Billot et moi nous avons failli être assommés en défendant M. Bertier.

– Oh ! mon bon père ! mon brave père ! je le reconnais bien là ! s’écria Catherine exaltée.

– Mon digne homme ! dit la mère Billot les yeux humides.

Et qu’a-t-il donc fait ?

Pitou raconta la terrible scène de la place de Grève, le dé-

sespoir de Billot, et son désir de revenir à Villers-Cotterêts.

– Que n’est-il revenu, alors ? dit Catherine avec un accent qui remua profondément le cœur de Pilou, comme un de ces présages sinistres que les devins savaient faire pénétrer si profondément dans les cœurs.

La mère Billot joignit les mains.

– M. Gilbert n’a pas voulu, dit Pitou.

– M. Gilbert veut-il donc qu’on tue mon homme ? dit madame Billot en sanglotant.

– Veut-il que la maison de mon père soit perdue ? ajouta Catherine avec le même ton de sombre mélancolie.

– 288 –

– Oh ! non pas ! fit Pitou. M. Billot et M. Gilbert se sont entendus. M. Billot va rester quelque temps encore à Paris, pour finir la Révolution.

– À eux seuls, comme cela ? dit la mère Billot.

– Non, avec M. de La Fayette et M. Bailly.

– Ah ! fit avec admiration la fermière, du moment qu’il est avec M. de La Fayette et avec M. Bailly…

– Quand pense-t-il revenir ? demanda Catherine.

– Oh ! quant à cela, mademoiselle, je n’en sais rien.

– Et toi, Pitou, comment donc es-tu revenu alors ?

– Moi, j’ai amené à l’abbé Fortier Sébastien Gilbert, et je suis venu ici apporter les instructions de M. Billot.

Pitou, en achevant ces mots, se leva, non sans une certaine dignité diplomatique, qui fut comprise, sinon des serviteurs, du moins des maîtres.

La mère Billot se leva aussi et congédia son monde.

Catherine, restée assise, étudia jusqu’au fond de l’âme la pensée de Pitou avant qu’elle ne sortît de ses lèvres.

– Que va-t-il me faire dire ? se demanda-t-elle.

– 289 –

Chapitre LX

Madame Billot abdique

Pour écouter les volontés de ce père honoré, les deux femmes réunirent toute leur attention.

Pitou n’ignorait pas que la tâche était assez difficile : il avait vu à l’œuvre la mère Billot et Catherine ; il connaissait l’habitude du commandement chez l’une, la féroce indépendance de l’autre.

Catherine, fille si douce, si laborieuse, si bonne, avait pris, par l’effet même de toutes ses qualités, un énorme ascendant sur tout le monde dans la ferme ; et qu’est-ce que l’esprit de domination, sinon une ferme volonté de ne pas obéir ?

Pitou, en exposant sa mission, savait tout le plaisir qu’il allait faire à l’une, et tout le chagrin qu’il causerait à l’autre.

La mère Billot, réduite au rôle secondaire, lui paraissait une chose anormale, absurde. Cela grandissait Catherine par rapport à Pitou.

Et Catherine n’avait pas besoin de cela dans les circonstances présentes.

Mais il représentait à la ferme un des hérauts d’Homère, une bouche, une mémoire, non pas une intelligence. Il s’exprima en ces termes :

– 290 –

– Madame Billot, le dessein de M. Billot est que vous vous tourmentiez le moins possible.

– Comment cela ? fit la bonne femme avec surprise.

– Que veut dire ce mot tourmenter ? dit la jeune Catherine.

– Cela veut dire, répondit Pitou, que l’administration d’une ferme comme la vôtre est un gouvernement plein de soucis et de travail, qu’il y a des marchés à faire…

– Eh bien ? fit la bonne femme.

– Des paiements…

– Eh bien ?

– Des labours…

– Après ?

– Des récoltes…

– Qui dit le contraire ?

– Personne assurément, madame Billot ; mais, pour faire les marchés, il faut voyager.

– J’ai mon cheval.

– Pour payer, il faut se disputer.

– Oh ! j’ai bon bec.

– Pour labourer…

– 291 –

– N’ai-je pas l’habitude des surveillances ?

– Et pour récolter ! ah ! c’est bien une autre affaire ; il faut faire la cuisine aux ouvriers, il faut aider les charretiers…

– Tout cela ne m’effraie pas pour le bien de mon homme, s’écria la digne femme.

– Mais, madame Billot… enfin.

– Enfin quoi ?

– Tant de travail… et… un peu d’âge…

– Ah ! fit la mère Billot en regardant Pitou de travers.

– Aidez-moi donc, mademoiselle Catherine, dit le pauvre garçon voyant ses forces diminuer à mesure que la situation devenait plus difficile.

– Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour vous aider, dit Catherine.

– Eh bien ! voici, répliqua Pitou. M. Billot n’a pas choisi madame Billot pour se donner tant de mal.

– Qui donc ? interrompit-elle en tremblant à la fois d’émotion et de respect.

– Il a choisi quelqu’un qui est plus fort et qui est lui-même et qui est vous-même. Il a choisi mademoiselle Catherine.

– Ma fille Catherine pour gouverner la maison ! s’écria la vieille mère avec un accent de défiance et d’imperceptible jalousie.

– 292 –

– Sous vos ordres, ma mère, se hâta de dire la jeune fille rougissant.

– Non pas, non pas, insista Pitou, qui, du moment où il s’était lancé, s’était lancé tout à fait. Non pas ! je fais la commission tout entière : M. Billot délègue et autorise mademoiselle Catherine en son lieu et place pour tout le travail et toutes les affaires de la maison.

Chacune de ces paroles, accentuées par la vérité, pénétrait dans le cœur de la ménagère ; et, si bonne était cette nature, qu’au lieu d’y verser une jalousie plus âcre et des colères plus brûlantes, la certitude de sa diminution la trouvait plus rési-gnée, plus obéissante, plus pénétrée de l’infaillibilité de son ma-ri.

Billot se pouvait-il tromper ? Billot pouvait-il ne pas être obéi ?

Voilà les deux seuls arguments que se donna la brave femme contre elle-même.

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