Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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Pitou réfléchit donc que puisqu’il n’avait rien à faire, rien ne l’empêchait au monde de longer sous bois le chemin qu’allait faire Catherine. Ainsi, sans être vu, il la verrait de loin, à travers les arbres.

Il n’y avait qu’une lieue et demie de la ferme à La Ferté-

Milon. Une lieue et demie pour aller, une lieue et demie pour revenir, qu’était-ce que cela pour Pitou ?

D’ailleurs Catherine rejoignait la route par une ligne faisant angle avec celle-ci. En prenant la perpendiculaire, Pitou écono-misait un quart de lieue. Restait donc deux lieues et demie seulement pour aller à La Ferté-Milon et revenir.

Deux lieues et demie, c’était une véritable bouchée de chemin à avaler pour un homme qui semblait avoir dévalisé le Petit Poucet, ou lui avoir pris les bottes que le même Petit Poucet avait prises à l’Ogre.

À peine Pitou eut-il arrêté ce projet dans son esprit qu’il le mit à exécution.

Tandis que Catherine gagnait la grande route, lui, Pitou, courbé derrière les grands seigles, gagnait la forêt.

En un instant il fut à la lisière, et, une fois à la lisière, il sauta le fossé de la forêt, et s’élança sous bois, moins gracieux, mais aussi rapide qu’un chevreuil effarouché.

Il courut un quart d’heure ainsi, et, au bout d’un quart d’heure, il aperçut l’éclaircie que faisait la route.

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Là, il s’arrêta, s’appuyant à un énorme chêne qui le cachait entièrement derrière son tronc rugueux. Il était bien sûr d’avoir devancé Catherine.

Et cependant il attendit dix minutes, un quart d’heure même, et ne vit personne.

Avait-elle oublié quelque chose à la ferme, et y était-elle retournée ? C’était possible.

Avec les plus grandes précautions, Pitou se rapprocha de la route, allongea sa tête derrière un gros hêtre qui poussait dans le fossé même, appartenant moitié à la route, moitié à la forêt, étendit son regard jusqu’à la plaine que la rigidité de la ligne lui permettait d’apercevoir, et ne vit rien.

Catherine avait oublié quelque chose, et était revenue à la ferme.

Pitou reprit sa course. Ou elle n’était pas encore arrivée, et il la verrait rentrer, ou elle y était arrivée, et il l’en verrait sortir.

Pitou ouvrit le compas de ses longues jambes, et se mit à arpenter l’espace qui le séparait de la plaine.

Il courait sur le revers sablonneux de la route, plus doux à ses pas, quand tout à coup il s’arrêta.

Le cheval de Catherine marchait l’amble.

Le cheval, marchant l’amble, avait quitté la grande route, et avait quitté le revers du chemin pour suivre une petite sente à l’entrée de laquelle on lisait sur un poteau : Sente conduisant de la route de La Ferté-Milon à Boursonne .

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Pitou leva les yeux, et à l’extrémité opposée de la sente, il aperçut, noyés à une grande distance dans l’horizon bleuâtre de la forêt, le cheval blanc et le casaquin rouge de Catherine.

C’était à une grande distance, nous l’avons dit, mais on sait qu’il n’y avait pas de distance pour Pitou.

– Ah ! s’écria Pitou, en s’élançant de nouveau dans la forêt, ce n’est donc pas à La Ferté-Milon qu’elle va, c’est donc à Boursonne !

« Et cependant je ne me trompe pas. Elle a dit La Ferté-

Milon plus de dix fois ; on lui a donné des commissions pour La Ferté-Milon. La mère Billot elle-même a parlé de La Ferté-

Milon. »

Et tout en disant ces paroles, Pitou courait toujours ; Pitou courait de plus en plus ; Pitou courait comme un dératé.

Car Pitou, poussé par le doute, cette première moitié de la jalousie, Pitou n’était plus un simple bipède : Pitou semblait être une de ces machines ailées, comme Dédale en particulier, ou en général les grands mécaniciens de l’Antiquité, les rêvèrent si bien, et les exécutèrent, hélas ! si mal.

Il ressemblait, à s’y méprendre, à ces bonshommes de paille, aux bras de chalumeaux, que le vent fait tourner aux éta-lages des marchands de jouets d’enfants.

Bras, jambes, têtes, tout remue, tout tourne, tout vole.

Les jambes immenses de Pitou marquaient des angles de cinq pieds de large, à leur plus grande ouverture ; ses mains, pareilles à deux battoirs emmanchés d’un bâton, poussaient l’air

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comme des rames. Sa tête, toute bouche, toutes narines et tout yeux, absorbait l’air qu’elle envoyait en souffles bruyants.

Aucun cheval n’eût été animé de cette rage de courir.

Aucun lion n’eût eu cette volonté féroce d’atteindre sa proie.

Pitou avait plus d’une demi-lieue à faire quand il aperçut Catherine ; il ne lui laissa pas le temps de faire un quart de lieue tandis que lui absorba cette demi-lieue.

Sa course avait donc acquis le double de la rapidité de celle d’un cheval au trot.

Enfin, il arriva à atteindre une ligne parallèle à la sienne.

On n’était plus qu’à cinq cents pas de la lisière opposée de la forêt. Cette éclaircie qu’on apercevait à travers les arbres, c’était Boursonne.

Catherine s’arrêta. Pitou s’arrêta. Il était temps : la respiration commençait à manquer au pauvre diable !

Ce n’était plus pour voir simplement Catherine que Pitou la suivait : c’était pour la surveiller.

Elle avait menti. Dans quel but ?

N’importe ; pour reconquérir sur elle une certaine supériorité, il fallait la surprendre en flagrant délit de mensonge.

Pitou donna tête baissée dans les fougères et dans les épines, brisant les obstacles avec son casque, et employant son sabre au besoin.

– 308 –

Cependant, comme Catherine n’allait plus qu’au pas, de temps en temps le bruit des branches brisées arrivait jusqu’à elle, et faisait tout à la fois dresser l’oreille au cheval et à la maî-

tresse.

Alors Pitou, qui ne perdait pas Catherine des yeux, Pitou s’arrêtait en reprenant haleine ; il détruisait le soupçon.

Cependant cela ne pouvait pas durer ; aussi cela ne dura-t-il point.

Pitou entendit tout à coup hennir le cheval de Catherine, et à ce hennissement un autre hennissement répondit.

On ne pouvait pas encore voir le second cheval qui hennis-sait.

Mais, quel qu’il fut, Catherine frappa Cadet de sa badine de houx, et Cadet, qui avait soufflé un instant, reprit le grand trot.

Au bout de cinq minutes, grâce à cette augmentation de vitesse, elle avait rejoint un cavalier, qui accourut lui-même au-devant d’elle avec autant d’empressement qu’elle en avait mis à venir au-devant de lui.

Le mouvement de Catherine avait été si rapide et si inattendu, que le pauvre Pitou était resté immobile, debout, à la même place, se haussant seulement sur la pointe des pieds pour voir de plus loin.

C’était bien loin pour voir.

Mais, s’il ne le vit pas, ce que Pitou sentit comme une commotion électrique, ce fut la joie et la rougeur de la jeune fille, ce fut le tressaillement qui agita tout son corps, ce fut le

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pétillement de ses yeux si doux, si calmes d’ordinaire, si étincelants alors.

Il ne vit pas non plus quel était ce cavalier au point de distinguer ses traits ; mais, reconnaissant à sa tournure, à sa redin-gote de chasse de velours vert, à son chapeau à large ganse, à son port de tête libre et gracieux, qu’il devait appartenir à la classe la plus élevée de la société, son esprit se reporta à l’instant même à ce beau joueur de paume, à ce beau danseur de Villers-Cotterêts. Son cœur, sa bouche, toutes les fibres de ses entrailles tressaillirent à la fois, murmurèrent le nom d’Isidor de Charny.

C’était bien lui en effet.

Pitou poussa un soupir qui ressemblait à un rugissement, et, s’enfonçant de nouveau dans le fourré, il parvint jusqu’à la distance de vingt pas des deux jeunes gens, trop attentionnés alors l’un à l’autre pour s’inquiéter si le bruit qu’ils entendaient était causé par le fourragement d’un quadrupède ou d’un bi-pède.

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