Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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- Название:ANGE PITOU - Tome II
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On passa ensuite la revue des hommes et des servantes.
La mère Billot fit former un demi-cercle au centre duquel elle se plaça.
– Mes enfants, dit-elle, notre maître ne revient pas encore de Paris, mais il nous a choisi un maître à sa place. C’est ma fille Catherine que voici, toute jeune et toute forte. Moi, je suis vieille et j’ai la tête faible. Le maître a bien fait. La patronne à présent, c’est Catherine. L’argent, elle le donne et le reçoit. Ses ordres, je
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serai la première à les prendre et à les exécuter ; ceux de vous qui désobéiraient auraient affaire à elle.
Catherine n’ajouta pas un mot. Elle embrassa tendrement sa mère.
L’effet de ce baiser fut plus grand que toutes les phrases. La mère Billot pleura. Pitou fut attendri.
Tous les serviteurs acclamèrent la nouvelle domination.
Aussitôt Catherine entra en fonctions et distribua les services. Chacun reçut son mandat, et partit pour l’exécuter avec le bon vouloir qu’on met au début d’un règne.
Pitou, demeuré seul, finit par s’approcher de Catherine et lui dit :
– Et moi ?
– Tiens…, répondit-elle, je n’ai rien à vous ordonner.
– Comment, je vais donc rester à rien faire ?
– Que voulez-vous faire ?
– Mais ce que je faisais avant de partir.
– Avant de partir, vous étiez accueilli par mon père.
– Mais vous êtes la maîtresse, donnez-moi de l’ouvrage.
– Je n’en ai pas pour vous, monsieur Ange.
– Pourquoi ?
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– Parce que vous êtes un savant, un monsieur de Paris, à qui ces travaux rustiques ne conviennent pas.
– Est-il possible ? fit Pitou.
Catherine fit un signe qui voulait dire : « C’est comme ce-la. »
– Moi, un savant ! répéta Pitou.
– Sans doute.
– Mais voyez donc mes bras, mademoiselle Catherine.
– N’importe !
– Enfin, mademoiselle Catherine, dit le pauvre garçon dé-
sespéré, pourquoi donc, sous prétexte que je suis un savant, me forceriez-vous de mourir de faim ? Vous ignorez donc que le philosophe Épictète servait pour manger, que le fabuliste Ésope gagnait son pain à la sueur de son front ? C’étaient pourtant des gens plus savants que moi, ces deux messieurs-là.
– Que voulez-vous ! c’est comme cela.
– Mais M. Billot m’avait accepté pour être de la maison ; mais il me renvoie de Paris pour en être encore.
– Soit ; car mon père pouvait vous forcer à faire des ouvrages que moi, sa fille, je n’oserais vous imposer.
– Ne me les imposez pas, mademoiselle Catherine.
– Oui, mais alors vous resterez dans l’oisiveté, et c’est ce que je ne saurais vous permettre. Mon père avait le droit de
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faire, comme maître, ce qui m’est défendu à moi comme manda-taire. J’administre son bien, il faut que son bien rapporte.
– Mais puisque je travaillerai, je rapporterai ; vous voyez bien, mademoiselle Catherine, que vous tournez dans un cercle vicieux.
– Plaît-il ? fit Catherine, qui ne comprenait pas les grandes phrases de Pitou. Qu’est-ce qu’un cercle vicieux ?
– On appelle cercle vicieux, mademoiselle, un mauvais raisonnement. Non, laissez-moi à la ferme, et donnez-moi les cor-vées si vous voulez. Vous verrez alors si je suis un savant et un fainéant. D’ailleurs, vous avez des livres à tenir, des registres à mettre en ordre. C’est ma spécialité, cela, l’arithmétique.
– Ce n’est point, à mon avis, une occupation suffisante pour un homme, dit Catherine.
– Mais alors, je ne suis donc bon à rien ? s’écria Pitou.
– Vivez toujours ici, dit Catherine en se radoucissant ; je réfléchirai, et nous verrons.
– Vous demandez à réfléchir pour savoir si vous devez me garder. Mais que vous ai-je donc fait, mademoiselle Catherine ?
Ah ! vous n’étiez pas comme cela autrefois.
Catherine haussa imperceptiblement les épaules.
Elle n’avait pas de bonnes raisons à donner à Pitou, et néanmoins il était évident que son insistance la fatiguait.
Aussi, rompant la conversation :
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– Assez comme cela, monsieur Pitou, dit-elle ; je vais à La Ferté-Milon.
– Alors, je cours seller votre cheval, mademoiselle Catherine. – Pas du tout ; restez au contraire.
– Vous refusez que je vous accompagne ?
– Restez, dit Catherine impérieusement.
Pitou demeura cloué à sa place, baissant la tête, en ren-voyant en dedans une larme qui piquait sa paupière comme si elle eût été d’huile bouillante.
Catherine laissa Pitou où il était, sortit, et donna à un valet de ferme l’ordre de seller son cheval.
– Ah ! murmura Pitou, vous me trouvez changé, mademoiselle Catherine, mais c’est vous qui l’êtes, et bien autrement que moi.
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Chapitre LXI
Ce qui décide Pitou à quitter la ferme et à retourner à Haramont, sa seule et véritable patrie
Cependant la mère Billot, résignée aux fonctions de première servante, avait repris son ouvrage sans affectation, sans aigreur, de bonne volonté. Le mouvement, interrompu un instant dans toute la hiérarchie agricole, recommençait à imiter l’intérieur de la ruche bourdonnante et travailleuse.
Pendant qu’on préparait le cheval de Catherine, Catherine rentra, jeta un coup d’œil de côté sur Pitou, dont le corps demeura immobile, mais dont la tête tourna comme une girouette, suivant le mouvement de la jeune fille jusqu’à ce que la jeune fille eût disparu dans sa chambre.
– Qu’allait faire Catherine dans sa chambre ? se demanda Pitou.
Pauvre Pitou ! ce qu’elle allait faire ? Elle allait se coiffer, mettre un bonnet blanc, passer un bas plus fin.
Puis, quand ce supplément de toilette fut achevé, comme elle entendit son cheval qui piaffait sous la gouttière, elle rentra, embrassa sa mère, et partit.
Pitou, désœuvré, mal rassasié par ce petit coup d’œil, moitié indifférent, moitié miséricordieux, que Catherine lui avait
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adressé en partant, Pitou ne put se résoudre à demeurer ainsi dans la perplexité.
Depuis que Pitou avait revu Catherine, il semblait à Pitou que la vie de Catherine lui fût absolument nécessaire.
Et puis, outre cela, au fond de cet esprit lourd et dormeur, quelque chose comme un soupçon allait et venait avec la monotone régularité d’un balancier de pendule.
C’est le propre des esprits naïfs de tout percevoir à des de-grés égaux. Ces natures paresseuses ne sont pas moins sensibles que d’autres ; seulement, elles éprouvent mais n’analysent pas.
L’analyse, c’est l’habitude de jouir et de souffrir. Il faut avoir pris une certaine habitude des sensations pour regarder leur bouillonnement au fond de cet abîme qu’on appelle le cœur humain.
Il n’y a pas de vieillards naïfs.
Pitou, quand il eut entendu le pas du cheval qui s’éloignait, courut vers la porte. Il aperçut alors Catherine suivant un petit chemin de traverse qui conduisait de la ferme à la grande route de La Ferté-Milon, et aboutissant au bas d’une petite montagne dont le sommet se perd dans la forêt.
Du seuil de cette porte, il envoya à la belle jeune fille un adieu plein de regrets et d’humilité.
Mais à peine cet adieu fut-il envoyé de la main et du cœur, que Pilou réfléchit à une chose.
Catherine avait bien pu lui défendre de l’accompagner, mais elle ne pouvait l’empêcher de la suivre.
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Catherine pouvait bien dire à Pitou : « Je ne veux pas vous voir » ; mais elle ne pouvait pas dire à Pitou : « Je vous défends de me regarder. »
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