Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Sébastien avait versé quelques larmes en se séparant de Pitou, quoique la séparation ne dût pas être longue, et que sa so-ciété ne fût pas récréative ; mais son hilarité, sa mansuétude, son éternelle complaisance avaient touché le cœur du jeune Gilbert. Pitou était de la nature de ces gros bons chiens de Terre-Neuve, qui vous fatiguent bien parfois, mais qui finissent par désarmer votre colère en vous léchant.
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Une chose adoucit le chagrin de Sébastien, c’est que Pitou lui promit de le revenir voir souvent. Une chose adoucit le chagrin de Pitou, c’est que Sébastien l’en remercia.
Maintenant, suivons un peu notre héros, de la maison de l’abbé Fortier à celle de sa tante Angélique, située, comme on sait, à l’extrémité du Pleux.
En sortant de chez l’abbé Fortier, Pitou trouva une vingtaine de personnes qui l’attendaient. Son étrange accoutrement, dont la description avait déjà couru par toute la ville, était en partie connu du rassemblement. En le voyant ainsi revenir de Paris, où l’on se battait, on présumait que Pitou s’était battu, et l’on voulait avoir des nouvelles.
Ces nouvelles, Pitou les donna avec sa majesté ordinaire : il raconta la prise de la Bastille, les exploits de Billot et de M.
Maillard, de M. Élie, de M. Hullin ; comment Billot était tombé dans les fossés de la forteresse, et comment lui, Pitou, l’avait tiré de là ; enfin, comment on avait sauvé M. Gilbert, qui, depuis huit ou dix jours, faisait partie des prisonniers.
Les auditeurs savaient déjà à peu près tout ce que leur ra-contait Pitou, mais ils avaient lu ces détails sur les gazettes du temps, et, si intéressant que soit un gazetier dans ce qu’il écrit, il l’est toujours moins qu’un témoin oculaire qui raconte, que l’on peut interrompre et qui reprend, que l’on peut interroger et qui répond.
Or, Pitou reprenait, répondait, donnait tous les détails, mettant à toutes les interruptions une grande complaisance, à toutes les réponses une grande aménité.
Il en résulta qu’après une heure à peu près de détails donnés à la porte de l’abbé Fortier, dans la rue de Soissons, encom-
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brée d’auditeurs, un des assistants, voyant quelques signes d’inquiétude se manifester sur le visage de Pitou, eût l’idée de dire :
– Mais il est fatigué, ce pauvre Pitou, et nous le tenons là sur ses jambes, au lieu de le laisser rentrer chez sa tante Angélique. Pauvre vieille chère fille ! elle sera si heureuse de le revoir.
– Ce n’est pas que je sois fatigué, dit Pitou, c’est que j’ai faim. Jamais je ne suis fatigué, mais j’ai faim toujours !
Alors, et devant cette naïve déclaration, la foule, qui res-pectait les besoins de l’estomac de Pitou, s’ouvrit respectueusement, et Pitou, suivi de quelques curieux plus acharnés que les autres, put prendre le chemin du Pleux, c’est-à-dire de la maison de la tante Angélique.
La tante Angélique était absente, en train de voisiner sans doute, et la porte était fermée.
Plusieurs personnes offrirent alors à Pitou de venir prendre chez elles la nourriture dont il avait besoin, mais Pitou refusa fièrement.
– Mais, lui dit-on, tu vois bien, mon cher Pitou, que la porte de ta tante est fermée.
– La porte d’une tante ne saurait rester fermée devant un neveu soumis et affamé, dit sentencieusement Pitou.
Et, tirant son grand sabre dont la vue fit reculer les femmes et les enfants, il en introduisit l’extrémité entre le pêne et la gâ-
che de la serrure, pesa vigoureusement, et la porte s’ouvrit à la grande admiration des assistants, qui ne révoquèrent plus les exploits de Pitou, dès lors qu’ils le virent si témérairement s’exposer à la colère de la vieille fille.
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L’intérieur de la maison était exactement le même que du temps de Pitou : le fameux fauteuil de cuir tenait royalement le milieu de la chambre ; deux ou trois autres chaises ou tabourets estropiés formaient la cour boiteuse du grand fauteuil ; au fond était la huche, à droite le buffet, en face du buffet, la cheminée.
Pitou entra dans la maison avec un doux sourire ; il n’avait rien contre tous ces pauvres meubles ; au contraire, c’étaient des amis d’enfance. Ils étaient donc, il est vrai, presque aussi durs que la tante Angélique, mais quand on les ouvrait, du moins trouvait-on quelque chose de bon en eux, tandis que si on eût ouvert la tante Angélique, on eût bien certainement trouvé le dedans encore plus sec et plus mauvais que le dehors.
Pitou donna à l’instant même une preuve de ce que nous avançons aux personnes qui l’avaient suivi, et qui, voyant ce qui se passait, regardaient du dehors, curieux de savoir ce qui allait se passer au retour de la tante Angélique.
Il était facile de voir, d’ailleurs, que ces quelques personnes étaient pleines de sympathie pour Pitou.
Nous avons dit que Pitou avait faim, faim au point qu’on avait pu s’en apercevoir à l’altération de son visage.
Aussi ne perdit-il point de temps ; il alla droit à la huche et au buffet.
Autrefois – nous disons autrefois, quoique trois semaines se soient écoulées à peine depuis le départ de Pitou, car, à notre avis, le temps se mesure, non point par la durée, mais par les événements écoulés –, autrefois, Pitou, à moins d’être poussé par le mauvais esprit ou par une faim irrésistible, puissances infernales toutes deux et qui se ressemblent beaucoup, autrefois, Pitou se fût assis sur le seuil de la porte fermée, eût humblement attendu le retour de la tante Angélique ; quand elle fût
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revenue, l’eût saluée avec un doux sourire ; puis, se dérangeant, lui eût fait place pour la laisser passer ; elle entrée, fût entré après elle, et entré à son tour, fût allé chercher le pain et le couteau pour se faire mesurer sa part ; puis, sa part de pain coupée, il eût jeté un œil de convoitise, un simple regard humide et ma-gnétique – il le croyait du moins –, magnétique au point d’appeler le fromage ou la friandise placés sur la planche du buffet.
Électricité qui rarement réussissait, mais qui réussissait quelquefois cependant.
Mais aujourd’hui, Pitou fait homme n’en agissait plus ainsi : il ouvrit tranquillement la huche, tira de sa poche son large , 3F21
prit le pain et en coupa angulairement un morceau qui pouvait peser un bon kilogramme, comme on dit élégamment depuis l’adoption des nouvelles mesures.
Puis il laissa retomber le pain dans la huche et le couvercle sur le pain.
Après quoi, sans rien perdre de sa tranquillité, il alla ouvrir le buffet.
Il sembla bien un instant à Pitou qu’il entendait le grondement de la tante Angélique ; mais le buffet criait sur ses char-nières, et ce bruit, qui avait toute la puissance de la réalité, étouffa l’autre, qui n’avait que l’influence de l’imagination.
Du temps que Pitou faisait partie de la maison, l’avare tante se retranchait derrière des provisions de résistance ; c’était le fromage de Marolles, ou le mince morceau de lard entouré des feuilles verdoyantes d’un énorme chou ; mais depuis que ce fabuleux mangeur avait quitté le pays, la tante, malgré 21Couteau grossier à manche de bois.
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son avarice, se confectionnait certains plats qui duraient une semaine, et qui ne manquaient pas d’une certaine valeur.
C’était tantôt un bœuf à la mode, entouré de carottes et d’oignons confits dans la graisse de la veille ; tantôt un haricot de mouton aux savoureuses pommes de terre, grosses comme des têtes d’enfants ou longues comme des citrouilles ; tantôt un pied de veau, que l’on épiçait avec quelques ciboules, que l’on rehaussait avec quelques échalottes vinaigrées ; tantôt c’était une omelette gigantesque faite dans la grande poêle et couperosée de civette et de persil, ou émaillée de tranches de lard dont une seule suffisait au repas de la vieille, même en ses jours d’appétit.
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