Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II
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Cette nuit-là, Pitou fut si préoccupé du grand honneur qui lui était échu, qu’il oublia de visiter ses collets.
Le lendemain, il s’arma de son casque et de son sabre, et se mit en route pour Villers-Cotterêts.
Six heures du matin sonnaient à l’horloge de la ville quand Pitou arriva sur la place du Château et frappa discrètement à la petite porte qui donnait dans le jardin de l’abbé Fortier.
Pitou avait frappé assez fort pour tranquilliser sa conscience, assez doucement pour qu’on n’entendît point de la maison.
Il espérait se donner ainsi un quart d’heure de répit, et, pendant ce temps, orner de quelques fleurs oratoires le discours qu’il avait préparé pour l’abbé Fortier.
Son étonnement fut grand, si doucement qu’il eût frappé, de voir la porte s’ouvrir ; mais cet étonnement cessa quand, dans celui qui lui ouvrait la porte, il reconnut Sébastien Gilbert.
L’enfant se promenait dans le petit jardin, étudiant sa leçon au premier soleil, ou plutôt faisant semblant d’étudier ; car le
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livre ouvert pendait à sa main, et la pensée de l’enfant courait capricieuse au-devant et à la suite de tout ce qu’il aimait en ce monde.
Sébastien poussa un cri de joie en apercevant Pitou.
Ils s’embrassèrent ; puis le premier mot de l’enfant fut celui-ci :
– As-tu des nouvelles de Paris ?
– Non, et toi ? demanda Pitou.
– Oh ! moi, j’en ai ; mon père m’a écrit une charmante lettre.
– Ah ! fit Pitou.
– Et dans laquelle, continua l’enfant, il y a un mot pour toi.
Et tirant la lettre de sa poitrine, il la présenta à Pitou.
« P.-S. Billot recommande à Pitou de ne pas ennuyer ou distraire les gens de la ferme. »
– Oh ! soupira Pitou, voici, par ma foi ! une recommandation bien inutile. Je n’ai plus personne à tourmenter ou à diver-tir à la ferme.
Puis il ajouta tout bas, en soupirant plus fort :
– C’est à M. Isidor que l’on eût dû adresser ces paroles.
Mais bientôt, se remettant et rendant la lettre à Sébastien :
– Où est l’abbé ? demanda-t-il.
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L’enfant prêta l’oreille, et quoique toute la largeur de la cour et une partie du jardin le séparassent de l’escalier qui cra-quait sous les pieds du digne prêtre :
– Tiens, dit-il, le voilà qui descend.
Pitou passa du jardin dans la cour, mais ce ne fut qu’alors qu’il entendit le pas alourdi de l’abbé.
Le digne instituteur descendait son escalier tout en lisant son journal.
Son fidèle martinet pendait à son côté comme une épée à la ceinture d’un capitaine.
Le nez sur le papier, car il savait par cœur le nombre de ses marches et chaque saillie ou chaque cavité de sa vieille maison, l’abbé arriva juste sur Ange Pitou, qui tâchait de se donner la contenance la plus majestueuse possible en face de son adversaire politique.
Et d’abord, sur la situation, quelques mots qui eussent fait longueur à une autre page et qui trouvent naturellement leur place sur celle-ci.
Ils expliqueront la présence chez l’abbé Fortier de ces trente ou quarante fusils qui étaient l’objet des ambitions de Pitou et de ses deux complices, Claude et Désiré.
L’abbé Fortier, ancien aumônier ou sous-aumônier du châ-
teau, comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire ailleurs, était devenu avec le temps, et surtout avec cette patiente fixité des ecclésiastiques, l’unique intendant de ce qu’en économie théâtrale on appelle les accessoires de la maison.
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Outre ses vases sacrés, outre la bibliothèque, outre le garde-meuble, il avait reçu en dépôt les vieux équipages de chasse du duc d’Orléans, Louis-Philippe, père de Philippe, qui fut nommé depuis Égalité. Quelques-uns de ces équipages remontaient à Louis XIII et à Henri III. Tous ces ustensiles avaient été disposés artistiquement par lui dans une galerie du château qu’on lui avait abandonnée à cet effet. Et pour leur donner un aspect plus pittoresque, il les avait étoilés de ronda-ches, d’épieux, de poignards, de dagues et de mousquets à incrustation du temps de la Ligue.
La porte de cette galerie était formidablement défendue par deux petits canons de bronze argenté donnés par Louis XIV
à son frère Monsieur.
En outre, une cinquantaine de mousquetons rapportés comme trophées, par Joseph-Philippe, du combat d’Ouessant, avaient été donnés par lui à la municipalité, et la municipalité, qui, comme nous l’avons dit, logeait gratis l’abbé Fortier, avait mis ces mousquets, dont elle ne savait que faire, dans une chambre de la maison collégiale.
C’était là le trésor que gardait le dragon nommé Fortier, menacé par ce Jason que l’on appelait Ange Pitou.
Le petit arsenal du château était assez célèbre dans le pays pour que l’on désirât l’acquérir sans frais.
Mais, nous l’avons dit, dragon vigilant, l’abbé ne semblait pas disposé à livrer facilement, à quelque Jason que ce fût, les pommes d’or de ses Hespérides.
Ceci posé, revenons à Pitou.
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Il salua fort gracieusement l’abbé Fortier, en accompa-gnant son salut d’une de ces petites toux qui réclament l’attention des gens distraits ou préoccupés.
L’abbé Fortier leva le nez de dessus son journal.
– Tiens, c’est Pitou, dit-il.
– Pour vous servir si j’en étais capable, monsieur l’abbé, fit Ange avec courtoisie.
L’abbé plia son journal, ou plutôt le ferma comme il eût fait d’un portefeuille, car, à cette heureuse époque, les journaux n’étaient encore que de petits livres.
Puis, son journal fermé, il le passa dans sa ceinture, du côté opposé à son martinet.
– Ah ! oui ; mais voilà le malheur, répondit l’abbé en go-guenardant, c’est que tu n’en es pas capable.
– Oh ! monsieur l’abbé !
– Entends-tu, faiseur de barbarismes ?
– Oh ! monsieur l’abbé !
– Entends-tu, monsieur l’hypocrite ?
– Oh ! monsieur l’abbé !
– Entendez-vous, monsieur le révolutionnaire ?
– Allons, bon ; voilà qu’avant que j’aie parlé, vous vous mettez en colère contre moi. C’est bien mal commencer, monsieur l’abbé.
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Sébastien, qui savait ce que depuis deux jours l’abbé Fortier avait dit de Pitou à tout venant, aima mieux ne pas assister à la querelle qui ne pouvait manquer d’éclater incessamment entre son ami et son maître, et s’éclipsa.
Pitou regarda s’éloigner Sébastien avec une certaine douleur. Ce n’était pas un allié bien vigoureux, mais c’était un enfant de la même communion politique que lui.
Aussi à sa disparition hors du cadre de la porte, poussa-t-il un soupir, et, revenant à l’abbé :
– Ah çà ! voyons, monsieur l’abbé, dit-il, pourquoi m’appelez-vous révolutionnaire ? Est-ce que c’est moi par hasard qui suis cause qu’on a fait la Révolution ?
– Tu as vécu avec ceux qui la font.
– Monsieur l’abbé, dit Pitou avec une dignité suprême, chacun est libre de sa pensée.
– Oui-da ?
– Est penes hominem arbitrium et . 5F23
– Ah bah ! fit l’abbé, tu sais donc le latin, cuistre ?
– Je sais ce que vous m’en avez appris, répondit modestement Pitou.
– Oui, revu, corrigé, augmenté et embelli de barbarismes.
23« L'homme est doué de volonté et de raison ».
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– Bon, monsieur l’abbé, des barbarismes ! Eh ! mon Dieu, qui n’en fait pas ?
– Drôle ! dit l’abbé, visiblement blessé de cette tendance que l’esprit de Pitou paraissait avoir à généraliser, crois-tu que j’en fasse des barbarismes, moi ?
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