Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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– M. Gilbert me l’a appris.

– En trois semaines ? Misérable imposteur !

Pitou vit qu’il faisait fausse route.

– 364 –

– Écoutez, monsieur l’abbé, dit-il, je ne vous conteste plus rien, vous avez vos idées.

– Vraiment !

– C’est trop juste.

– Tu reconnais cela. Monsieur Pitou me permet d’avoir des idées ; merci, monsieur Pitou.

– Bon, voilà encore que vous vous fâchez. Vous voyez bien que si cela continue ainsi, je ne pourrai pas vous dire ce qui m’amène chez vous.

– Malheureux ! quelque chose t’amenait donc ? Tu étais député, peut-être ?

Et l’abbé se mit à rire ironiquement.

– Monsieur l’abbé, dit Pitou, placé par l’abbé même sur le terrain où il désirait se trouver depuis la discussion ; monsieur l’abbé, vous savez comme j’ai toujours eu du respect pour votre caractère.

– Ah ! oui, parlons de cela.

– Et de l’admiration pour votre science, ajouta Pitou.

– Serpent ! dit l’abbé.

– Moi ! fit Pitou. Oh ! par exemple.

– Voyons, qu’as-tu à me demander ? Que je te reprenne ici ? Oh ! non, non, je ne gâterai pas mes écoliers ; non, il te res-

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terait toujours le venin nuisible. Tu infesterais mes jeunes plantes : Infecit pabula tabo .

– Mais, monsieur l’abbé…

– Non, ne me demande pas cela, si tu veux absolument manger, car je présume que les farouches pendeurs de Paris mangent comme d’honnêtes gens. Cela mange ! ô dieux ! Enfin, si tu exiges que je te jette ta part de viande saignante, tu l’auras.

Mais à la porte, dans les sportules, comme à Rome les patrons donnaient à leurs clients.

– Monsieur l’abbé, dit Pitou en se redressant, je ne vous demande pas ma nourriture ; j’ai ma nourriture, Dieu merci ! et je ne veux être à charge à personne.

– Ah ! fit l’abbé surpris.

– Je vis comme tous les êtres vivent, sans mendier, et de l’industrie que la nature a mise en moi. Je vis de mes travaux, et, il y a plus, je suis si loin d’être à charge à mes concitoyens, que plusieurs d’entre eux m’ont élu chef.

– Hein ! fit l’abbé avec une telle surprise, mêlée d’un tel effroi, qu’on eût dit qu’il avait marché sur un aspic.

– Oui, oui, m’ont élu chef, répéta Pitou complaisamment.

– Chef de quoi ? demanda l’abbé.

– Chef d’une troupe d’hommes libres, dit Pitou.

– Ah ! mon Dieu ! s’écria l’abbé, le malheureux est devenu fou.

– 366 –

– Chef de la garde nationale d’Haramont, acheva Pitou, affectant la modestie.

L’abbé se pencha vers Pitou pour mieux voir sur ses traits la confirmation de ses paroles.

– Il y a une garde nationale à Haramont ! s’écria-t-il.

– Oui, monsieur l’abbé.

– Et tu en es le chef ?

– Oui, monsieur l’abbé.

– Toi, Pitou ?

– Moi, Pitou.

L’abbé leva ses bras tordus vers le ciel, comme le grand prêtre Phinée.

– Abomination de la désolation ! murmura-t-il.

– Vous n’ignorez pas, monsieur l’abbé, dit Pitou avec douceur, que la garde nationale est une institution destinée à proté-

ger la vie, la liberté et les propriétés des citoyens.

– Oh ! oh ! continua le vieillard abîmé dans son désespoir.

– Et que, continua Pitou, on ne saurait donner trop de force à cette institution, surtout dans les campagnes, à cause des bandes.

– Des bandes dont tu es le chef ! s’écria l’abbé ; des bandes de pillards, des bandes de brûleurs, des bandes d’assassins !

– 367 –

– Oh ! ne confondez pas, cher monsieur l’abbé ; vous verrez mes soldats, je l’espère, et jamais plus honnêtes citoyens…

– Tais-toi ! tais-toi !

– Figurez-vous, au contraire, monsieur l’abbé, que nous sommes vos protecteurs naturels, et la preuve, c’est que je suis venu droit à vous.

– Pour quoi faire ? demanda l’abbé.

– Ah ! voilà, dit Pitou en se grattant l’oreille et en examinant l’endroit où était tombé son casque, pour voir si, en allant ramasser cette partie essentielle de son habillement militaire, il ne s’éloignerait pas trop de sa ligne de retraite.

Le casque était tombé à quelques pas seulement de la grande porte donnant sur la rue de Soissons.

– Je t’ai demandé pour quoi faire ? répéta l’abbé.

– Eh bien ! dit Pitou, faisant à reculons deux pas vers son casque, voici l’objet de ma mission. Monsieur l’abbé, permettez que je le développe à votre sagacité.

– Exorde, murmura l’abbé.

Pitou fit encore deux pas vers son casque.

Mais, par une manœuvre pareille, et qui ne laissait pas que d’inquiéter Pitou, à mesure que Pitou faisait deux pas vers son casque, l’abbé, pour conserver les distances, faisait deux pas vers Pitou.

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– Eh bien ! dit Pitou commençant à prendre courage par le voisinage de son arme défensive, à tout soldat il faut nécessairement des fusils, et nous n’en avons pas.

– Ah ! vous n’avez pas de fusils ! s’écria l’abbé trépignant de joie. Ah ! ils n’ont pas de fusils ! Des soldats qui n’ont pas de fusils ! Ah ! voilà, par ma foi ! de beaux soldats !

– Mais, monsieur l’abbé, dit Pitou en faisant deux pas nouveaux vers son casque, quand on n’a pas de fusils, on en cherche. – Oui, dit l’abbé, et vous en cherchez ?

Pitou était arrivé à portée de son casque, il le ramenait à lui avec son pied, de sorte qu’occupé à cette opération, il tarda de répondre à l’abbé.

– Et vous en cherchez ? répéta celui-ci.

Pitou ramassa son casque.

– Oui, monsieur l’abbé, dit-il.

– Et où cela ?

– Chez vous, dit Pitou, en enfonçant son casque sur sa tête.

– Des fusils chez moi ! s’écria l’abbé.

– Oui, vous n’en manquez pas, vous.

– Ah ! mon musée ! s’écria l’abbé. Tu viens pour piller mon musée. Des cuirasses de nos anciens preux sur le dos de pareils drôles ! Monsieur Pitou, je vous l’ai déjà dit tout à l’heure, vous êtes fou. Les épées des Espagnols d’Almanza, les piques des

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Suisses de Marignan, pour armer monsieur Pitou et consorts !

Ah ! ah ! ah !

L’abbé se mit à rire, d’un rire tellement plein de dédaigneuse menace, qu’un frisson en courut par les veines de Pitou.

– Non, monsieur l’abbé, dit-il, non pas les piques des Suisses de Marignan, non pas les épées des Espagnols d’Almanza ; non, ces armes nous seraient inutiles.

– C’est bien heureux que tu le reconnaisses.

– Non, monsieur l’abbé, pas ces armes.

– Lesquelles, alors ?

– Ces bons fusils de marine, monsieur l’abbé, ces bons fusils de marine que j’ai si souvent nettoyés à titre de pensums, alors que j’avais l’honneur d’étudier sous vos lois ; dum me Ga-latea , ajouta Pitou avec un gracieux sourire.

9F27

– Vraiment ! dit l’abbé en sentant ses rares cheveux se dresser sur sa tête au sourire de Pitou ; vraiment ! mes fusils de marine !

– C’est-à-dire les seules de vos armes qui n’aient aucune valeur historique, et qui soient susceptibles d’un bon service.

– Ah ! fit l’abbé, en portant la main au manche de son martinet, comme eût fait un capitaine en portant la main à la garde de son épée ; ah ! voilà le traître qui se dévoile.

– Monsieur l’abbé, dit Pitou, passant du ton de la menace à celui de la prière, accordez-nous ces trente fusils de marine.

27« Tant que je brûlais pour Galatée ».

– 370 –

– Arrière ! fit l’abbé en faisant un pas vers Pitou.

– Et vous aurez la gloire, dit Pitou en faisant de son côté un pas en arrière, la gloire d’avoir contribué à délivrer le pays de ses oppresseurs.

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