Erik L'Homme - Le Seigneur Sha

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Le Seigneur Sha: краткое содержание, описание и аннотация

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– Bertram, bien sûr ! acquiesça Qadehar. Excuse-moi, je ne t’avais pas reconnu : la dernière fois que je t’ai vu, tu gisais près de l’entrée du monastère !

Bertram allait répondre par une insolence dont il avait le secret, mais Gérald le retint en même temps qu’il se mit à rire.

– Ne le taquine pas trop ! C’est un grand timide.

– J’ai l’habitude, répondit Qadehar. J’ai un Apprenti qui se transforme en pivoine à la moindre réflexion !

– Ça ne m’étonne pas, lança Gérald, de la part du monstre que tu es devenu pour la Guilde !

Qadehar redevint grave.

– Pour combien de personnes suis-je resté un Sorcier digne de confiance ?

– Il est difficile de répondre. En tout cas, pour moi-même et Qadwan, ça ne fait pas de doute, ainsi que pour beaucoup d’autres… de second ordre, hélas. Charfalaq t’estime, sans aucun doute. Mais il est de plus en plus difficile de savoir ce que pense cette vieille taupe…

– En ce qui me concerne, la haine que vous manifeste le Mage de Gri suffit à vous rendre sympathique ! intervint Bertram.

– Merci, Bertram, répondit Qadehar après un temps de surprise. Nous partageons le même sentiment…

Puis, se tournant vers Gérald :

– Mais il a l’air très bien ce jeune Sorcier, dis-moi !

– Je ne suis pas mécontent de lui, confirma Gérald.

– J’ai bien réfléchi, continua Qadehar en reprenant son sérieux. Je crois qu’il y a un traître dans la Guilde

Bertram tiqua, mais son ancien Maître ne parut pas surpris.

– J’en suis arrivé à la même conclusion.

– A ton avis, que dois-je faire ?

Gérald planta son regard dans celui de Qadehar, et déclara :

– Cette histoire ne tient pas debout. Quelqu’un doit la dénouer. Qadwan se fait vieux. Quant à moi, avec Charfalaq qui sombre dans la sénilité, je dois veiller sur Gifdu. Qadehar, mon ami, tu es le seul à pouvoir agir !

– Tu me conseilles donc de…

– De filer d’ici ! Pour mener ta propre enquête, en toute liberté. Pourquoi crois-tu que j’ai suggéré l’idée de cette stupide commission ? Pour gagner du temps ! Alors, sers-t’ en…

Qadehar réfléchit un instant. Il pesa le pour et le contre.

– Oui, c’est réalisable. Je sais où trouver refuge : je connais quelqu’un qui ne porte pas la Guilde dans son cœur et qui m’accueillera à bras ouverts ! Mais le problème, c’est que mon enquête va me conduire dans le Monde Incertain.

– Et alors ? s’enquit Gérald.

– Guillemot se retrouvera seul à Ys, sans personne pour le protéger. C’est embêtant… D’autant que je ne peux plus prendre le risque de le confier à un monastère de la Guilde, où le traître se trouve peut-être !

Au seul nom de Guillemot, le visage de Gérald s’illumina.

– Ah, celui-là… C’est la première fois que je rencontre un Sorcier aussi doué avec les Graphèmes qu’avec le clavier d’un ordinateur !

– Guillemot est Apprenti, corrigea Qadehar. Pas Sorcier…

– Quand on est capable d’ouvrir une porte bloquée par un sortilège en inventant un ordinateur dans le sable et en piratant un système protégé par mes soins, on devrait être promu tout de suite Grand Mage, s’enthousiasma Gérald.

– Si tu veux, si tu veux… céda Qadehar.

Depuis l’épisode des sous-sols de Gifdu où Guillemot avait tenu tête au Seigneur Sha en construisant un sortilège que même les Mages ne réussissaient pas toujours, Qadehar se demandait aussi où se trouvaient les limites de son Apprenti.

– Mais cela ne règle pas mon problème… ajouta-t-il.

Gérald réfléchit, puis soudain claqua des doigts.

– J’ai une idée !

Il se tourna vers Bertram.

– Bertram et Guillemot ont eu le temps de faire connaissance et de s’apprécier. Je me trompe, Bertram ?

– Pas du tout, Maître. Vous avez tout à fait raison, confirma avec un grand sourire le jeune Sorcier.

– Pourquoi ne pas faire de Bertram le garde du corps de Guillemot ? Il nous a prouvé, en parvenant à déclencher l’alarme au nez et à la barbe du Seigneur Sha, qu’il était à la fois capable et courageux. Officiellement, il pourrait être envoyé par la Guilde pour faire travailler ton Apprenti en ton absence ! Qu’en penses-tu, Bertram ?

– Vous voulez faire de moi la nounou officielle de ce sale môme ? s’écria Bertram, à la fois flatté par cette marque de confiance et enthousiaste à l’idée de revoir Guillemot. Tudieu, c’est d’accord, j’accepte !

– C’est une bonne idée, reconnut Qadehar.

– Parfait ! conclut Gérald en se frottant les mains. Qadehar, prépare tes affaires : nous allons organiser ta fuite. Pendant ce temps, je vais fabriquer une fausse attestation de la Guilde attachant Bertram à Guillemot !

Maître Qadehar, rassuré par la tournure que prenaient les événements, retourna dans sa chambre d’un pas léger. Gérald, tout en rédigeant l’attestation, sermonna Bertram sur la responsabilité qui allait être la sienne. Bertram, lui, ne pensait qu’à une chose : auprès de Guillemot, sa vie serait plus excitante qu’à Gifdu !

XXI Deux vieux amis

– Tu as demandé à me voir, Urien ?

– Oui, Valentin. Viens t’asseoir.

Le majordome du seigneur de Troïl prit place près du feu, sur le tabouret où il aimait tenir compagnie au colosse lorsque celui-ci méditait, le soir, le regard perdu dans les flammes. Urien avait certainement envie de parler. Valentin le connaissait bien ! Ils étaient ensemble à Bromotul, ensemble sur les routes d’Ys et sur les chemins du Monde Incertain. Ensemble depuis si longtemps…

Son maître et ami se mettrait à parler lorsqu’il en sentirait le besoin, se dit Valentin, et il attendit patiemment.

– Je m’ennuie, mon vieux compagnon, dit enfin Urien. Je m’ennuie et je m’encroûte dans une vie dénuée d’action, dénuée d’intérêt.

– Allons, ta vie d’aujourd’hui est certes différente de celle d’hier, mais tu ne t’en plaignais pas jusqu’à présent. Qu’est-ce qui t’arrive ?

Urien laissa échapper un gros soupir.

– C’est depuis que je rends visite à Romaric, à Bromotul. J’ai l’impression de me revoir, à son âge. Et surtout, j’ai le sentiment que toutes les années, depuis, sont passées aussi vite qu’un claquement de doigts !

La danse des flammes éclairait de lueurs changeantes la barbe grise et broussailleuse du géant affalé dans son fauteuil massif.

En face, Valentin souriait de voir son ami en proie aux affres de la nostalgie. Le majordome, avec son visage osseux, ses cheveux blancs, sa silhouette nerveuse et longiligne, offrait un contraste étonnant avec Urien, tout en chair et en muscle. La différence ne s’arrêtait pas là…

Adolescents à l’époque où il fallait appartenir à une grande famille pour entrer dans la Confrérie, ils avaient l’un et l’autre rejoint Bromotul par des chemins différents : Urien, aîné des Troïl, était entré comme Écuyer, et lui, dernier enfant d’une famille modeste de Dashtikazar, comme marmiton.

Un jour, exaspéré par l’attitude méprisante de certains Écuyers à son égard, il en avait défié plusieurs et leur avait fait mordre la poussière. Son geste avait plu au Grand Chevalier qui dirigeait alors Bromotul. Il lui avait proposé de quitter les cuisines et d’entrer en écuyage. A condition qu’un Écuyer accepte de le parrainer. Seul Urien, qui pensait volontiers que l’unique noblesse était celle du cœur, s’était avancé, indifférent aux cris de réprobation de ses pairs… Valentin lui en avait toujours été infiniment reconnaissant, et une solide amitié était venue renforcer ce lien.

Plus tard, lorsque les deux hommes avaient décidé de faire équipe en tant que Chevaliers, on les surnomma les Don Quichotte, en raison de leur apparence, de leur caractère idéaliste et de leur relation.

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