Erik L'Homme - Le Seigneur Sha

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Le Seigneur Sha: краткое содержание, описание и аннотация

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– Fais-les entrer… Lomgo, fidèle Lomgo… Lomgo ?…

– Maître ?

– Tu as bien servi ton Maître en récupérant le Livre chez notre vieil ami… Tu ne seras pas oublié, non, tu ne le seras pas…

– Merci Maître, répondit le scribe au visage de rapace en s’effaçant pour laisser passer un groupe de trois hommes au crâne rasé, sales et fatigués, qui traînaient derrière eux un garçon ligoté.

– Maître, commença l’un d’eux, nous avons trouvé au-delà des déserts un enfant correspondant exactement à la description.

La silhouette se tourna et observa le garçon aux yeux verts qui tremblait, prostré sur le sol. Les trois hommes détournèrent le regard.

– Imbéciles… Débarrassez-moi de ce gosse… Vous n’avez donc pas appris la nouvelle… J’ai trouvé l’enfant, le vrai… Tout seul… Je l’ai trouvé, dans un autre Monde…

Les hommes se regardèrent, atterrés.

– Filez, je vous dis… Avant que je ne me débarrasse moi-même de votre présence…

Ils ne se le firent pas répéter et disparurent précipitamment dans l’escalier, entraînant l’enfant avec eux. La silhouette de ténèbres concentra de nouveau son attention sur le Livre.

– Enfin… Enfin entre mes mains…

XXIV Rue des Sarabandes

Les fêtes de Samain se déroulaient pendant trois jours au début du mois de novembre. La tradition voulait que la première de ces journées soit consacrée aux ancêtres et à leur mémoire, que l’on entretenait en rendant visite aux cimetières et en écoutant poliment les récits des parents et grands-parents sur l’ancien temps.

Les deux autres jours étaient beaucoup plus amusants : tous les élèves et étudiants d’Ys se retrouvaient à Dashtikazar, la capitale, pour célébrer, au cours de jeux et de danses, la fin de la belle saison et l’attente impatiente de son retour. Le Prévost donnait à cette occasion, comme à celle du carnaval où l’on brûlait symboliquement l’hiver, des consignes de grande indulgence aux Chevaliers chargés de maintenir l’ordre dans la ville.

Pour échapper au vacarme, les habitants les plus âgés se rendaient chez des parents ou des amis, à la campagne, et, suivant une très vieille coutume, ils dressaient des bûchers sur les collines, échangeant autour des flammes leurs souvenirs en même temps qu’ils se confiaient l’espoir que l’hiver ne soit pas trop long…

Ayant sacrifié à la tradition des ancêtres dans leurs villages respectifs, Guillemot, Romaric, Gontrand, Ambre et Coralie s’étaient retrouvés dans l’appartement qu’Utigern de Krakal, le père des jumelles, leur avait prêté pour la durée de la fête, rue des Sarabandes.

– Gontrand, tu peux arrêter un moment ? se plaignit Romaric.

– Impossible, répondit Gontrand qui grattait les cordes de son instrument, assis en tailleur sur le tapis, au centre de la vaste salle à manger. L’Académie m’a recommandé de faire des gammes tous les jours.

– Va sur le balcon, alors, soupira l’Écuyer. On ne s’entend plus parler avec ta guitare !

– Hors de question, continua Gontrand impassible. Il y a trop de bruit dehors. Et puis, pour ta gouverne, ce n’est pas une guitare, mais une cithare.

Dehors, en effet, des groupes de jeunes gens riaient et s’interpellaient en remontant la rue, fort justement baptisée des Sarabandes, en direction de la grande place de Dashtikazar.

– Laisse-le, intervint Guillemot, c’est important pour lui…

– Oui, renchérit Coralie, et plus vite il aura terminé ses gammes et plus vite on sera débarrassés !

– Vous êtes tous des ignares ! lança Gontrand du coin de la pièce où il s’était retiré.

– C’est ça, Assurancetourix, c’est ça ! lui répondit Romaric. Sois heureux que l’on ne te ligote pas sur une chaise pour avoir la paix !

Ambre revint de la cuisine avec des sandwichs.

Gontrand abandonna aussitôt son instrument pour rejoindre le groupe d’affamés.

– Tiens donc, ironisa Romaric. Le musicien génial ne résiste pas à l’appel du ventre ?

– De la cuisine, j’avais entendu « faire des gammes » et pas « faire des grammes » ! railla Ambre.

– Vous vous êtes tous donné le mot pour m’embêter ou quoi ? s’énerva le grand garçon. Je suis le seul à travailler, ici. Il n’y a que moi qui devrait avoir le droit de manger !

Coralie s’approcha de lui par-derrière et le décoiffa.

– Ah non ! J’ai horreur de ça !

Gontrand se recoiffa rageusement en lançant des regards mauvais, donnant bien malgré lui le signal de l’assaut général. Ses amis le laissèrent se relever lorsqu’il eut les cheveux complètement ébouriffés.

– D’accord, vous avez gagné, j’arrête pour aujourd’hui, se rendit Gontrand qui avait pris le parti d’en rire. Mais ce sera de votre faute si l’Académie de Musique me vire !

– On prend le risque, dit Romaric

– De toute façon, conclut Coralie, tu n’aurais pas pu jouer longtemps : la nuit va tomber, ce sera bientôt l’heure de la chasse au Jeshtan !

Au même instant, on frappa à la porte d’entrée de l’appartement. Les cinq amis se regardèrent.

– Vous attendez quelqu’un ? demanda Ambre.

Les autres firent signe que non. Mais Guillemot, sans

que personne s’en rende compte, avait brusquement pâli.

« Bon sang ! songea-t-il, pourvu que ce ne soit pas Agathe ! »

Ambre alla ouvrir.

Un personnage étrange fit alors son apparition : torse bombé, tête haute et regard moqueur, il portait au menton un petit bouc, au-dessus de la lèvre une fine moustache, et il était vêtu d’un manteau de Sorcier…

– Bertram ! s’exclama Guillemot en se précipitant à sa rencontre. Mais qu’est-ce que tu fais là ?

– Je t’expliquerai, promit Bertram en serrant chaleureusement la main de Guillemot. Tu ne me présentes pas à tes amis ?

– Hum… si, si, bien sûr. Bertram, voici Romaric ; c’est mon cousin, il est Écuyer à Bromotul.

– Une autre de ces brutes sans cervelle ? commenta le Sorcier en relevant le sourcil de façon outrée et en tendant une main lointaine à Romaric qui en resta bouche bée.

– Et, hum… lui, c’est Gontrand, continua Guillemot, mal à l’aise ; il est de Bounic et il étudie à l’Académie de Musique de Tantreval.

– Un bouseux qui joue du biniou ! lâcha Bertram en le toisant.

– Voilà Coralie, la fille d’Utigem de Krakal, poursuivit rapidement Guillemot pour empêcher Gontrand de répondre.

Bertram posa ses yeux sur Coralie et resta interdit.

– Quelle beauté ! Permettez, mademoiselle, que j’embrasse vos jolies mains !

– Tu ne te permets rien du tout et tu laisses ma sœur tranquille, intervint Ambre, les poings sur les hanches et le regard furieux.

– Hum… voici Ambre, la sœur de… tenta de dire Guillemot.

– En voilà une belle pouliche ! s’exclama Bertram en s’approchant de la jeune fille aux cheveux courts. Et qui a du caractère !

Bertram n’eut pas le temps d’en dire plus. Ambre lui décocha un coup de genou dans le bas-ventre qui plia le Sorcier en deux et l’envoya gémir sur le tapis.

– Bravo Ambre ! s’écria Gontrand, aux anges.

– Je t’adore ! ajouta Romaric avec vénération.

– Tu es folle ? Qu’est-ce qui t’a pris ? protesta Coralie. Il voulait juste m’embrasser les mains pour rendre hommage à ma beauté !

– Qu’il commence par rendre hommage au tapis, laissa tomber froidement Ambre avant de se tourner vers Guillemot : tu connais cet imbécile ?

– Il doit s’agir d’un malentendu, se défendit Guillemot. C’est Bertram, un Sorcier de Gifdu. Il n’est pas comme ça, d’habitude… Enfin, pas tout à fait ! Je ne comprends pas.

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