Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie

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Les limites obscures de la magie: краткое содержание, описание и аннотация

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Un blaireau.

– Qu’est-ce que tu veuouchh !

Non, cette étrange orthographe n’est pas l’expression d’un défaut de langue gardeducoresque, elle permet d’illustrer l’effet de la mallette que je viens de lui balancer à travers la figure.

Pour faire bonne mesure, je lui enfonce un genou dans le bas-ventre et, quand il se plie en deux, je l’achève d’un coup de coude sur la nuque.

Pas de temps à perdre, moi.

Monsieur Muscles s’endort gentiment sur les marches du mobile home et je pars à la recherche d’Edgar. Je le trouve endormi dans un lit assez grand pour accueillir, en plus de notre PDG favori, Blanche-Neige, le Prince Charmant et au moins six des sept nains. Ce ne serait toutefois pas très moral et Edgar a choisi de dormir seul.

Je le réveille en lui pinçant le nez.

Assez fort pour que son premier mot, lorsqu’il s’éveille, soit un cri de douleur, ce qui me permet de lui annoncer tranquillement la bonne nouvelle.

– Siyah est mort.

Je dois reconnaître qu’Edgar possède des nerfs d’acier et une impressionnante capacité de réaction. Loin de se disperser en stupides simagrées ou en dénégations encore plus stupides, il s’assied et braque sur moi un regard noir même s’il est bleu.

– Qui l’a tué ?

À question courte, réponse brève.

– Moi.

– Manuel !

Tiens, monsieur Muscles s’appelle Manuel.

– Manuel dort.

Je montre à Edgar la mallette qui m’a servi à discuter avec son garde du corps et la sacoche de l’ordi que je porte toujours en bandoulière. J’attends qu’il ait compris et, généreuse, je lui offre un conseil :

– T’es mal barré, Edgar, tu devrais te barrer.

Joli sens de la formule, non ?

Puis, considérant que j’ai accompli mon devoir, je tourne les talons.

J’arrive à ma moto lorsqu’une dernière idée me traverse l’esprit, ultime idée serait mieux si je veux dormir un peu.

Demi-tour.

Cette fois je m’approche du mobile home qui abrite le patron de la Tasuka International Corporation. Je frappe à la porte et recule de deux pas en attendant qu’on m’ouvre, ce qui ne tarde pas.

Le garde du corps de Tasuka-san est moins gros que Manuel mais il est armé. Un automatique mafflu qu’il braque sur moi.

Je m’incline avec respect.

– Il y a un mort au deuxième étage du manoir. Je crains que l’honneur de Tasuka-san soit entaché si la police, qui ne tardera pas à arriver, établit un rapport entre lui et le criminel qui a été assassiné là-haut.

Je me suis exprimée en japonais en insistant sur le mot « men’boku », honneur dans le sens de réputation, face pour être triviale, et le garde du corps ne s’y trompe pas. L’honneur, pour ces Japonais, est plus important que la réussite même s’il lui est intimement lié.

– Suivez-moi.

Il assortit son ordre d’un geste péremptoire de son flingue.

Quitte ou double, Ombe ?

Je suis joueuse, je m’incline à nouveau – sans sourire, il ne faudrait pas qu’il croie que je me fiche de lui – et m’éloigne tranquillement.

– Arrêtez ! crie le garde du corps.

Inutile de le regarder, je sais qu’il n’envisage pas de tirer – pourquoi tirerait-il ? – mais il est déchiré entre l’envie de me rattraper pour me questionner et l’urgence de prévenir son patron. Comme je l’escomptais, le devoir l’emporte. Il pousse un juron nippon fripon et s’engouffre dans le mobile home.

Je fonce jusqu’à ma moto, range la mallette pleine de billets dans mon sac à dos, le cale sur mes épaules et démarre en trombe.

Mission réussie, Ombe. Et tout en finesse !

J’atteins Paris alors que le soleil se lève. Une brève hésitation et je décide de passer par un hôpital pour faire soigner mon bras avant de gagner la rue du Horla pour mon rapport.

Je m’arrête à un feu rouge – oui, cela m’arrive – lorsqu’une grosse Ducati rouge vif se range près de moi. La règle qui veut que les motards échangent un salut amical quand ils se croisent s’applique rarement dans les grandes agglomérations, pourtant, même à Paris, respect et entraide sont de mise. J’adresse donc un signe de la tête au motard d’à côté. Il a beau chevaucher une moto italienne et moi une japonaise, nous n’en sommes pas moins des frères de la route.

Fait étrange, il ne me répond pas. Non qu’il ne m’ait pas vue, il me dévisage, mais justement parce qu’il est trop occupé à me dévisager. Si je ne portais pas un intégral avec visière fumée, je penserais que j’ai un gros bouton sur le nez.

Casque bol, lunettes d’aviateur, vêtu d’un jean et d’un blouson de cuir noir, il a une trentaine d’années et si j’ai l’habitude que les hommes se retournent sur moi, le regard de celui-ci est franchement gênant.

Le feu passe au vert, m’enlevant la possibilité de lui rappeler le sens du mot politesse. Je tourne à droite, la Ducati file tout droit. Adieu le goujat.

Par chance, les urgences ne sont pas saturées et, très vite, un interne me prend en charge. Beau garçon, il paraît sensible à mon charme, un de plus, et serait partant pour une auscultation réciproque approfondie mais j’ai trop à faire pour me permettre de jouer au docteur et à l’infirmière avec lui. Tant pis…

Le radiologue qui prend la relève est du genre acariâtre bedonnant avec le sex-appeal d’un yaourt périmé. Tant mieux, je ne serai pas tentée de me laisser distraire.

Cliché. Attente. Nouveau cliché. Attente. Puis :

– Votre avant-bras n’est pas cassé, mademoiselle.

– T’es… euh… vous êtes sûr, docteur ?

– Certain. Regardez. On voit ici les traces d’une double fracture des radius et cubitus mais elle est ancienne et les os se sont parfaitement ressoudés. Rien d’autre.

– Pas la moindre petite fissure ?

– Pas la moindre.

Inutile de lui expliquer qu’un troll m’a saisi le bras avec la force d’une pince pneumatique et que j’ai entendu les os céder. Il ne me croirait pas.

Inutile aussi de lui expliquer que je n’ai jamais eu de fracture à cet endroit de mon corps, ni ailleurs. Il ne me croirait pas non plus.

Quant à mon idée que les traces repérées à la radio datent de cette nuit et que mon squelette a mis deux heures au lieu de deux mois pour se réparer, je la garde pour moi. Aucun désir de finir comme cobaye dans un laboratoire, disséquée par des scientifiques fous décidés à percer l’énigme Ombe.

Quoi, j’exagère ?

Facile à dire quand on n’est pas concerné !

Je prends donc une mine soulagée de circonstance, remercie le yaourt périmé et quitte l’hôpital en résistant à l’envie de saluer mon petit interne.

J’arrive devant le 13 rue du Horla en même temps que la pluie et je me précipite à l’intérieur. Je grimpe les escaliers en courant et frappe à la porte du bureau.

Claquement sec.

J’entre.

– Bonjour, Ombe.

– Euh… bonjour mademoiselle Rose.

Elle n’a pas levé la tête et je baisse la mienne. Il faudrait que j’épingle une photo de mademoiselle Rose sur le sac à frapper que j’ai installé dans ma chambre. En lui tapant dessus matin et soir, combien d’années me faudrait-il pour cesser d’en avoir peur ?

Je m’installe sur une des chaises en plastique collées contre le mur et pose mon sac à dos près de moi.

J’attends. Une éternité ou deux. Jusqu’à ce qu’elle se décide à rompre avec son ordinateur pour s’occuper de moi.

– Je t’écoute, Ombe.

Je me lève comme si un pied invisible m’avait botté les fesses et je m’approche de son bureau.

– Euh… j’ai fini. Je veux dire… ma mission est achevée.

– Mais encore ?

Je prends l’inspiration que je prendrais si je devais traverser l’Atlantique en nageant sous l’eau et je raconte.

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