Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie

Здесь есть возможность читать онлайн «Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Gallimard Jeunesse, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les limites obscures de la magie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les limites obscures de la magie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les limites obscures de la magie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les limites obscures de la magie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Roulé-boulé, je me relève.

– Tue-la ! se croit obligé d’insister le magicien.

Et cet abruti de troll qui, lui, se croit obligé d ’obéir !

C’est ça l’effet du sortilège de soumission ?

Il me fonce dessus, mâchoires écumantes, poings fermés, et quand je dis poings c’est pour que vous compreniez. J’aurais dû dire enclumes.

J’esquive.

De justesse mais j’esquive.

Et je frappe.

Dans les côtes. De mon poing à moi. Qui n’a rien à voir avec une enclume mais qui est capable d’infliger pas mal de dégâts quand je suis en pétard.

Vous avez déjà essayé de taper dans une montagne ? Ou dans un char d’assaut ? À la limite dans une plaque de fonte ? Non ?

Moi non plus.

Jusqu’à aujourd’hui.

L’impact se répercute à travers mon bras jusque dans mes gencives. Le troll, lui, ne bronche pas et je parviens à éviter par miracle qu’il m’arrache la tête d’un coup de dents.

Coriace, l’animal !

Rapide et souple aussi.

Alors que j’essaie de le faucher au niveau des genoux, il se plie en douze – c’est possible ça ? – et m’expédie son coude dans le ventre.

Bon sang que ça fait mal.

Je suis catapultée à trois mètres de là, souffle coupé comme si j’avais été heurtée par une locomotive, et je m’étale sur le dos sans aucune élégance. Alors que je n’ai qu’une envie, me rouler en boule pour tenter d’oublier la douleur qui pulse dans mes organes, je me contrains à bondir sur mes pieds.

Il faut dire que le troll n’a pas l’intention de m’accorder une pause-café.

Il arrive à toute vitesse et croyez-moi, à toute vitesse pour un troll, ça signifie vraiment très très très vite. Pour ne rien arranger, du coin de l’œil je distingue Siyah qui farfouille dans sa poche et s’apprête à jeter un nouveau sort.

Merde !

Je me baisse, passe sous les bras tendus du troll et frappe à deux mains. Violemment. Dans le plexus solaire.

Ça fait « schtoc », le troll ne vacille même pas, et moi je me prends une baffe qui me transforme illico en toupie version tronche en sang. C’est un miracle que mes dents ne se retrouvent pas en vrac sur le plancher. J’ai la tête qui résonne comme une cloche de cathédrale et j’y vois double, ce qui n’arrange pas mes affaires parce que, lorsque le troll se rue sur moi afin de m’achever, ils sont deux et je ne sais pas lequel je dois éviter.

Au hasard, j’opte pour celui de gauche.

Mauvaise pioche.

Une main velue se referme sur mon avant-bras…

… qui cède avec un craquement sec et une terrifiante onde de souffrance qui, partant de la fracture, se propage dans mon corps.

Presque incassable, Ombe.

Presque.

Alors que la deuxième main du troll se rapproche de mon visage comme une météorite affamée, je shoote.

Le coup de pied de la dernière chance.

Le troll, presque nu, porte un simple pagne qui parvient difficilement à camoufler qu’il s’agit d’un mâle. J’emboutis ses attributs virils avec l’énergie qu’offre la proximité de la mort et l’envie désespérée qu’elle me fiche la paix.

Le troll émet un grognement sourd qui laisse deviner sa douleur mais les résultats visibles ne vont guère plus loin.

Si.

Quand même.

Sa main rate mon visage et il lâche mon bras. C’est peu mais, dans ma situation, je n’ai pas le droit de me plaindre.

Je titube en arrière, retrouve mon équilibre par miracle, vacille encore un peu…

Déjà le troll s’est remis de mon coup de pied, et la bave qui coule de ses mâchoires grandes ouvertes n’est pas de bon augure pour la suite de notre discussion.

Je comprends que je n’ai le temps que pour un unique et ultime coup.

Autant mettre le paquet, non ?

Oubliant la douleur qui pulse dans mon avant-bras brisé, celle qui irradie dans mon ventre et celle qui résonne sous mon crâne, je me dresse sur une jambe, ramène l’autre à la hauteur de ma hanche, pivote et libère mon énergie dans un mawashi-geri à faire se retourner Bruce Lee dans sa tombe.

Mon pied fouette l’air.

Pareil à un ouragan.

Le troll arrive à gauche, je frappe à droite.

Je touche le magicien exactement à l’endroit que je visais. À la gorge. Et quand je dis touche, c’est un euphémisme. Percute, emboutis, fracasse, auraient mieux convenu pour décrire l’effet ravageur de mon mawashi.

« À un affrontement direct avec un troll, je ne saurais trop vous conseiller de privilégier la mort du magicien à l’origine de sa soumission. C’est beaucoup moins risqué. »

C’est l’expert qui l’a déclaré lors du séminaire sur les trolls.

C’est vrai que je n’ai pas écouté grand-chose mais ça, je m’en souviens.

Détail important, un magicien humain, même spécialiste de la soumission et habitué à jongler avec les hauts arcanes magiques, reste humain. Et donc fragile.

Or, un mawashi-geri comme celui que j’ai décoché peut s’avérer fatal, pour peu que celui qui le prend dans la poire ne soit pas un troll ou un rhinocéros mutant.

Siyah n’est pas un troll. Ni un rhinocéros mutant.

Il s’effondre.

Bon, sur le coup, je perds aussi l’équilibre, me casse la figure, me récupère stupidement sur mon bras blessé, pousse un cri de douleur, roule sur le côté, me redresse, heu… essaie de me redresser, échoue…

– Est-ce que ça va, mademoiselle ?

Le troll est là, dressé de toute sa masse au-dessus de moi.

S’il veut en finir, il n’a que l’embarras du choix quant aux méthodes à sa disposition.

Sauf qu’il n’a pas l’air de vouloir en finir.

Il paraît juste soucieux pour ma personne, même si déchiffrer l’expression d’un troll induit une importante marge d’erreur. L’expert avait donc raison, la soumission prend fin au moment précis où le magicien qui l’a mise en place capote. Chance pour moi, cette instantanéité. Si le retour à la normale avait demandé ne serait-ce que trois secondes, j’étais mal barrée.

– Est-ce que ça va, mademoiselle ? répète le troll.

Sa voix est basse, rauque mais parfaitement intelligible.

– Au top, boule de poils, je réponds en me retenant pour ne pas me montrer plus incisive. Tu m’as juste bousillé un bras et tu as failli me défigurer, à part ça je vais super bien.

– Je me permets de vous faire remarquer que, de votre côté, vous avez joué au football avec mes gonades, ce qui, chez les trolls, n’est pas considéré comme un geste d’amitié.

– Tu ne m’as pas laissé le choix.

Le troll prend une mine piteuse qui serait amusante si je n’avais pas aussi mal au… Tiens, mon avant-bras n’est plus aussi douloureux. Je m’autorise un sourire qui paraît rassurer mon nouvel ami.

– Je suis désolé, déclare-t-il. Aussi vrai que je me prénomme Erglug. Certes, nous, les trolls, sommes connus pour notre irascibilité. À ma décharge, lorsque je vous ai agressée, je ne disposais pas de mon libre arbitre.

Il jette un coup d’œil au corps du magicien et retrousse les lèvres sur une double rangée de crocs que je suis heureuse de ne pas contempler de plus près. Par les quenottes de Lucifer, si on lui greffait des nageoires, cet Erglug pourrait jouer le rôle du requin blanc dans la suite des Dents de la mer .

– Voyez-vous, demoiselle, la liberté ne consiste pas à avoir un bon maître mais à n’en point avoir. C’est Cicéron qui l’affirme et je suis intimement persuadé qu’il a raison. En me contraignant à la servitude, ce magicien, Siyah puisque tel est son nom, ne s’est pas contenté de me voler ma liberté, il m’a également poussé sur la voie de la violence, voie que, malgré mon statut de troll, je réprouve. Connaissez-vous Camus ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les limites obscures de la magie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les limites obscures de la magie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les limites obscures de la magie»

Обсуждение, отзывы о книге «Les limites obscures de la magie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x