Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie

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Les limites obscures de la magie: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette dernière phrase a été prononcée sur un ton lugubre à souhait et je ne suis pas étonnée d’entendre Edgar Leroy clore la conversation.

– Très bien. Au revoir, monsieur Siyah.

Tiens, le magicien a un nom ?

– Au revoir, monsieur Leroy.

Je m’aplatis contre le mur comme si je voulais y disparaître mais la précaution est superflue. Largo Winch demeurant une exception, un PDG est rarement un homme d’action et Edgar Leroy ne déroge pas à la règle. Il passe devant moi sans se douter un seul instant qu’en tendant le bras je lui tirerais l’oreille. Il dévale les escaliers plus vite que ne le conseillerait la plus élémentaire prudence – fatigue ? peur ? – et disparaît.

– Vous pouvez entrer, mademoiselle.

Une simple phrase percute parfois avec davantage de violence qu’un coup de poing. Et coupe le souffle avec beaucoup plus d’efficacité.

« Vous pouvez entrer, mademoiselle. »

C’est à moi qu’il parle ?

Et si oui, ce qui est assurément le cas, comment suis-je censée réagir ?

Non. Taisez-vous. Je ne vous pose la question que par politesse. Je sais ce que je dois faire et je le fais.

J’entre.

Cinquante ans. Grand et maigre, longs cheveux sombres tirés en arrière, moustaches et barbiche. Chemise de soie noire sous un pardessus noir également, chaussures vernies. Pas très effrayant, selon moi, et davantage vieux beau prétentieux que magicien.

– L’Association n’a rien trouvé de mieux qu’un poussin débutant, soit dit sans vous vexer, mademoiselle, pour tenter de me contrer ?

« Poussin débutant ? »

Il a proféré ça sur un ton dédaigneux qui me conduit à affiner mon jugement. Vieux beau prétentieux ET suicidaire.

– C’est beaucoup plus que tu ne mérites, face de rat, et quand le poussin en aura fini avec toi, tu supplieras la truie qui t’a servi de mère de refaire ton éducation.

J’ai passé la soirée à jouer la jeune fille de bonne famille auprès d’industriels japonais, mon naturel a hâte de revenir au galop.

Siyah n’en paraît toutefois pas offusqué et son sourire continue à m’implorer de le gommer à coups de pied.

– Quel langage, raille-t-il. Vous êtes plus agréable à regarder qu’à entendre. Encore que cela risque fort de ne pas durer.

Alerte, Ombe !

Quelque chose dans la voix de Siyah m’indique qu’il va passer à l’action. Je ne discerne aucun pentacle tracé nulle part mais il vient de fourrer la main dans sa poche, une poche assez grande pour contenir pas mal d’ingrédients et, à travers le tissu, je vois ses doigts s’agiter.

Je n’hésite pas.

– Kawa !

Deux choses se déclenchent alors simultanément.

Mon bracelet émet un joli « woush » qui me confirme que je ne suis pas si nulle que ça en magie.

Siyah éclate de rire.

– Kawa ? répète-t-il. Je croyais avoir mal entendu tout à l’heure, lorsque je vous regardais jouer à l’apprentie sorcière. Kawa ? Par les moustaches de Lucifer, que c’est ridicule ! Aussi ridicule qu’inefficace, ce qui n’est pas peu dire.

Je m’apprêtais à me ruer sur lui, je me fige.

Non parce qu’il utilise les mêmes jurons que moi – ce n’est qu’une raison supplémentaire de le réduire en bouillie – ni parce qu’il m’a traitée d’apprentie sorcière – ce qui, il faut l’avouer, est un peu vrai – mais parce que…

– Tu m’as observée ?

– J’ai senti votre présence au moment exact où vous avez commencé à bâcler votre pentacle. Un charme de localisation couplé à un sortilège de vision à distance ont suffi pour que j’assiste en direct à votre pantomime et que je prenne note de votre incapacité à appréhender les forces vives de la magie, sans parler de les utiliser de façon correcte. J’avoue que lorsque j’ai compris que l’Association avait retrouvé ma trace, j’ai éprouvé un instant de crainte – certains parmi les vôtres ne sont pas de mauvais sorciers – et j’ai failli passer à l’attaque. Puis j’ai constaté à quel point vous étiez pathétique et j’ai décidé de vous laisser venir à moi.

Pathétique.

Le mot me fait bouillir le sang.

– Si je suis vraiment pathétique, pourquoi n’agis-tu pas, tête de nœud ?

– Mais j’agis, demoiselle, j’agis !

Il sort la main de sa poche.

Je bondis en avant.

D’une pichenette, il expédie dans ma direction une petite bille marron en proférant un mot. Un seul. Ne me demandez pas lequel, c’est sûrement du quenya, autrement dit du martien pour moi.

La petite bille marron – un gland de chêne rouvre ? – se transforme en une monstrueuse boule de feu qui me percute de plein fouet.

Non.

Qui percute le champ de force qui a jailli de mon bracelet.

« Woush », chante ce dernier en prenant une jolie couleur orangée.

La boule de feu disparaît sans que j’aie ressenti la moindre chaleur.

Sous l’impact, j’ai toutefois claqué des dents et reculé de trois bons mètres, ce qui ne m’empêche pas de savourer la grimace de surprise peinte sur le visage de Siyah.

Prétentieux, suicidaire et bientôt mort.

Je m’élance à nouveau.

Nouvelle pichenette.

Nouveau gland de chêne rouvre.

Nouvelle boule de feu.

« Woush », gémit mon bracelet en tournant au rouge vif.

Cette fois, l’impact, s’il stoppe mon élan, ne me repousse pas et l’étonnement, sur le visage de Siyah, vire à quelque chose qui ressemble à de la crainte.

Je repars à l’attaque.

Il est fichu, d’autant plus fichu que je n’ai pas l’intention de lui accorder la moindre chance de s’enfuir. Pas plus que je n’ai l’intention de faire preuve de mansuétude quand j’aurai posé la main sur lui.

Nouvelle pichenette. La dernière, Siyah, je te le promets.

Nouveau gland de chêne rouvre.

Nouvelle boule de feu.

« Woush », pleure mon bracelet en devenant incandescent.

Il ne supportera pas une quatrième décharge, c’est évident. Peu importe, je suis à portée et quand…

– Tue-la ! crie Siyah. Tue-la !

Un rugissement dans mon dos transforme mon ultime bond en volte-face.

Arghh !

Par les fesses de Lucifer, qu’est-ce que c’est que ce monstre ?

18

Qu’est-ce que c’est que ce monstre ?

La réponse s’impose à moi alors que l’écho de la question résonne encore dans mon esprit.

Un troll.

Ce monstre haut de deux mètres qui se précipite sur moi, avant-bras aussi gros que mes cuisses, mâchoires prognathes et crocs capables d’éventrer un ours, pilosité envahissante et muscles modèle XXXL, est un troll.

Et vous savez quoi ?

J’ai suivi un séminaire sur les trolls pas plus tard qu’avant-hier – qui évoquait d’ailleurs les trolls pris dans un sortilège de soumission – et je n’en reviens pas d’en voir un en vrai.

Comprenez-moi, ce genre de chose n’arrive que dans les films ou dans les livres. Les mauvais films et les mauvais livres. On est d’accord dans ces cas-là pour affirmer que le metteur en scène ou l’auteur ne s’est pas foulé. Il présente le monstre auquel l’héroïne va avoir affaire et crac, quelques scènes ou quelques chapitres plus tard, le monstre apparaît.

Téléphonée la rencontre !

Surprise zéro, émotion zéro, incertitude zéro, bidonnage cent.

Parce que, dans la vraie vie, ça ne marche pas comme ça.

Enfin… ce n’est pas censé marcher comme ça.

J’ai suivi un cours sur les trolls, j’étais donc certaine de ne pas rencontrer de trolls pendant au moins cent huit ans. C’est pour ça que je n’ai rien écouté de ce qu’a raconté le prof.

Tout faux, Ombe.

C’est la réflexion que je me fais en plongeant au sol pour éviter une collision qui, sinon, m’aurait transformée en shish kebab.

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