Roy Lewis - Pourquoi j'ai mangé mon père

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Pourquoi j'ai mangé mon père: краткое содержание, описание и аннотация

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Approchez Homo sapiens! Ce livre vous fera hurler de rire ! Faites la connaissance d'une famille préhistorique: Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles… Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution…Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme: batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

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Griselda en souffrait, et elle en ressentait de l'amertume. Elle avait fini par se persuader que nos ennuis avec le comité d'accueil lors de notre arrivée avaient été fabriqués de toutes pièces. «Je connais bien ton père et ses manigances», disait-elle sombrement, et quand en effet je pensais à Elsa, j'étais tenté de la croire. Du reste, selon elle, à supposer que nous eussions couru un réel danger, on ne pouvait pas plus mal s'y prendre qu'il n'avait fait. «Si au lieu de leur montrer qu'il ne faut pas être sorcier pour faire le feu, disait-elle, nous leur avions fait croire le contraire, ces pauvres sauvages eussent été bien trop terrifiés pour oser nous attaquer. Ainsi nous aurions solidement établi notre suprématie morale, et résolu du même coup cet irritant problème des aides ménagères: je n'aurais pas à m'appuyer toutes ces corvées, soupira-t-elle, si ces affreuses mégères des bas quartiers devaient s'adresser à moi chaque fois qu'elles ont besoin d'une tranche de gigot.» A plusieurs reprises, elle m'exhorta d'avoir mon père à l'œil. «Méfie-toi, disait-elle, il récidivera. C'est en train de devenir un vrai danger pour toute la horde.» Il me semblait que peut-être elle exagérait, mais pour finir je dus bien reconnaître qu'elle avait raison.

Car peu de temps après que nous eûmes fini d'emménager dans notre nouvelle résidence, père reprit ses expériences. Comme d'habitude, il n'en parlait jamais avant d'avoir réussi, et d'ailleurs des intérêts plus immédiats retenaient notre attention. Tobie avait fondé une manufacture d'outils paléolithiques qui prenait beaucoup d'extension. Une douzaine d'ouvriers qualifiés travaillaient sous son contrôle, et malgré cela, ses bifaces et ses coups-de-poing ovalisés avaient un tel succès à travers toute l'Afrique qu'il ne pouvait suffire à la demande. Alexandre, lui aussi, développait ses décorations intérieures sur une grande échelle. Il avait mis au point toute une nouvelle gamme de pigments ocrés, et je soutenais que ses fresques exerçaient sur la chasse une influence plus efficace que les nouveaux lacets que nous posions pour culbuter le gibier, ou les nouvelles sagaies à pointe de corne avec lesquelles nous les abattions. William, il est vrai, avait moins de chance dans ses tentatives de dresser les chiens pour la chasse. Du moins ses efforts égayaient-ils le train-train quotidien. «Ce sera les chiens ou rien», s'obstinait-il pendant que nous pansions ses membres ensanglantés sous des feuilles d'arum, et tentions de le persuader qu'avec des animaux aussi sauvages son idée était une chimère. «Douceur et fermeté, voilà la méthode. Il n'y en a pas d'autre.»

Grisela avait introduit une façon de porter les peaux de bêtes qui avait un énorme succès chez les femmes. Elles allaient de grotte en grotte et c'étaient des «n'est-ce pas du dernier chic?» ou au contraire des «ce léopard perd sa souplesse» ou «mon singe perd ses poils, que peut-on y faire?» à n'en plus finir. Oswald et moi désapprouvions profondément toutes ces sottises, naturellement, mais il va sans dire que notre opinion ne comptait guère, et quand je l'exprimais je ne faisais que m'attirer toujours la même réponse: «Ne fais pas ton Vania!» Mais nous prévoyions bien à quelles décadences nous conduiraient de telles frivolités. Et de fait, aujourd'hui, si tout jeune gommeux se croit obligé de s'attifer d'une feuille de vigne, où allons-nous?

Ainsi le temps passait, et puis père un beau jour vint me trouver à la maison et dit:

– Viens avec moi, fils. J'ai quelque chose à te montrer.

Il y avait dans sa voix une note de triomphe retenu; et j'en inférai aussitôt que nous allions nous trouver dans un pétrin vraiment sérieux. Nous traversâmes un bon morceau de forêt avant de nous trouver dans une clairière.

– C'est mon petit atelier, dit père sur un ton plaisant, qui cachait mal une fierté intime.

De petites piles bien nettes de scions soigneusement rangés étaient étiquetées avec les feuilles de différents arbres.

– Un long boulot, comme tu peux voir, dit père. J'ai d'abord essayé le camphre, le santal, puis l'olivier, le robinier, le gommier, l'alisier, le cornier, le bois de fer et de campêche. J'ai même expérimenté l'ébène, le teck et l'acajou. Mes tout premiers essais, bien sûr, c'était avec le bambou: c'est lui qui m'a donné l'idée de base. Mais à l'usage c'est de la camelote, peut-être qu'il a de l'avenir dans la construction, bien que personnellement j'en aie horreur. J'ai encore essayé du figuier, du châtaignier et même de l'acacia, mais c'est seulement quand je me suis attaqué à l'if que j'ai compris que je tenais le bon bout. Tout ce que tu vois là, c'est de l'if Mais il faut tomber juste: trop vert, c'est mou, trop vieux, ça casse. Son élasticité s'améliore en séchant, de sorte que je n'en suis qu'au tout début. Pour bander l'arc, la meilleure corde c'est encore le tendon d'éléphant, à la rigueur les stolons de l'orchidée muscade, et pour les flèches, tout bois droit et léger convient, tel que le bois de santal. Evite les bois trop lourds, ils ont un bon pouvoir de pénétration mais c'est au détriment de la portée.

– Mais de quoi parles-tu? demandai-je, quand je pus placer un mot.

– De balistique, dit père en toute simplicité. Je sais, c'est un peu de bonne heure, mais je voulais absolument pousser une pointe dans cette direction-là. Tobie vous a procuré le lacet, d'accord, et d'ici qu'Oswald, quand il aura des varices comme moi, tombe un jour sur le principe du boomerang, il n'y a peut-être pas loin. Mais ceci, c'est l'arme absolue. Tu veux que je te montre?

Et il saisit le premier arc qu'on ait jamais vu. «Marque Un» était un bidule encore lourdaud et gauche, même raboté ça se courbait irrégulièrement et la corde mollissait constamment, mais enfin, ça tirait! Père envoya sa flèche à près de cinquante pas.

– On peut faire beaucoup mieux, dit-il, ravi de ma stupéfaction. Il faut tout le temps retendre la corde, mais essaye un coup.

Après quelques faux départs, j'envoyai sans le moindre effort la flèche à quarante pas.

– Alors, qu'est-ce que tu en penses? dit père. Et songes-y, ce n'est encore qu'une simple maquette.

– Les possibilités sont prodigieuses, p'pa, dis-je sombrement. Je regardais le vieux avec tristesse. Cette fois c'était la fin. Absolument la fin.

– On va célébrer ça avec une grande fête, dit père.

– Oui, c'est ça, dis-je d'une voix pesante.

– Je pensais le faire voir à Oswald, c'est de son ressort plus que du tien, mais il est à la chasse et il fallait absolument que je le montre à quelqu'un, dit-il avec un bon rire.

– Je lui en parlerai, promis-je.

C'est ce que je fis sans délai. Et à Griselda aussi. Notre devoir crevait les yeux. Oswald se fit faire une seule démonstration et fut convaincu. Il était sans conteste le plus grand chasseur à des lieues à la ronde, courant plus vite et visant plus loin que qui que ce soit au monde. Il était orgueilleux à bon droit d'une supériorité qui établissait son prestige.

– Quand tout un chacun, grâce à papa, aura en main un de ces machins-là, tu seras au même niveau que toute cette vermine: ni meilleur ni pire, lui dis-je, et je n'eus rien à ajouter.

Il avait pâli.

– Que diable a pu prendre à père…, commença-t-il.

Et tout de suite:

– Qu'est-ce que nous allons faire?

– Quoi que nous décidions, faisons-le promptement, dis-je. Souviens-toi du feu!

– Saint Ptérodon! C'est trop affreux pour y penser. Il faut que tu songes à quelque chose, Ernest.

– J'y ai déjà songé.

– Et alors?

– Alors, dis-je, il faut qu'au prochain tir d'essai il se produise un accident.

Oswald devint tout blanc.

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