Roy Lewis - Pourquoi j'ai mangé mon père

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Pourquoi j'ai mangé mon père: краткое содержание, описание и аннотация

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Approchez Homo sapiens! Ce livre vous fera hurler de rire ! Faites la connaissance d'une famille préhistorique: Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles… Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution…Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme: batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.

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– Tu veux dire, demanda Oswald stupéfait, qu'ils se sont arrogé l'apanage de toute cette plaine? Eh bien, ils ne manquent pas de culot, ces métèques! dit-il.

– Ils prétendent qu'elle ne rapporte pas lourd, dit père. C'est qu'ils ne disposent pas de nos techniques modernes, voyez-vous. Et comme ils ont, eux aussi, des familles nombreuses, ils nous disent de décamper, sinon il nous en cuira.

– Mais c'est idiot, il y a largement place pour tout le monde! dis-je. Toutefois, s'ils ont tellement faim, je suppose qu'il n'y a pas d'alternative, quoi que nous proposions.

– Ce n'est pas sûr, dit père. Les pourparlers ne sont pas rompus. Ils reprendront demain. Il n rest pas interdit d'espérer que nous pourrons trouver une formule de compromis, satisfaisante pour les deux parties. Dans l'intérêt de notre horde et compte tenu de l'importance des problèmes en cause, je compte ne négliger aucune ouverture. En attendant, nous sommes prisonniers sur l'honneur et, de plus, sous la surveillance d'un certain nombre de sentinelles.

– Sales métèques, grommela Oswald. Et nous nous préparâmes à dormir dans un état d'esprit plutôt pessimiste.

Le lendemain fut semblable à la veille. Les deux plénipotentiaires, accroupis à l'écart, discutaient en gesticulant, parfois sautaient sur leurs pieds et mimaient quelque opération, telle que de tailler des silex ou d'égorger quelqu'un. Nous attendions, maussades, assis tristement autour des cendres, car on ne nous permettait pas de vaquer alentour pour ramasser du combustible: Oswald avait essayé de se procurer une massue sous ce prétexte, mais on l'avait repoussé de la pointe d'un javelot. «Sales métèques», maugréait-il; c'étaient vite devenu ses deux mots favoris.

Nous eûmes peu à manger, mais père rentra le soir plus optimiste.

– Il se dessine une chance, nous dit-il.

– Ils nous permettront de rester ici? demandai-je.

– Pas de déclarations prématurées, dit père prudemment. Il se donnait de l'importance, à mon avis. Un communiqué détaillé sera publié en temps utile.

Le lendemain, toutefois, un accord était visiblement en vue. Les deux chefs de horde semblaient, en effet, dans les meilleurs termes, riant, blaguant, se frappant mutuellement les omoplates. Pour finir ils se levèrent et disparurent ensemble dans la brousse.

Le temps passait, le soleil déjà baissait à l'horizon, et ils ne revenaient pas. Notre inquiétude avait crû d'heure en heure, et je commençais de craindre quelque perfide traîtrise. Nous ne pouvions rien faire: la faim nous avait affaiblis, tandis que nos gardes-chiourme étaient armés et bien nourris.

Puis pendant un instant mon cœur cessa de battre: une fumée montait en spirale derrière les arbres. Nous comprîmes que c'était la fin et que la nôtre était proche.

Alors, à notre extrême surprise, nous vîmes père qui revenait vers nous, d'un pas agile, et sans escorte.

– Tout est arrangé, dit-il. Un traité en bonne et due forme. Il sera ratifié demain au cours d'un grand banquet. Chérie, dit-il à mère, tu m'obligerais en faisant un effort spécial pour ta fameuse tortue rôtie en carapace alla bolognese: ce fut ma ligne de sauvetage tout le long de ces pourparlers délicats, et sans elle, je me demande s'ils auraient abouti.

– Bon, mais les termes du traité? demandai-je.

– Article un, dit père solennellement: la moitié sud de la plaine nous est attribuée pour la chasse. Une commission ad hoc sera constituée par la suite pour délimiter la frontière.

– La moitié? dit Oswald. Pas mal, pas mal.

– Article deux, continua père: chaque horde s'en tiendra à son territoire et ne braconnera pas chez le voisin. Article trois: nous logerons dans l'extrémité occidentale des falaises calcaires.

– Mais c'est là que sont toutes les cavernes! s'exclama Tobie. Comment les as-tu obtenues?

– C'est pourri d'ours troglodytes, dit père hilare. Il a beaucoup insisté pour que ce soit nous qui les prenions. Eux, ils ont quelques petits abris rocheux à une lieue d'ici, qui n'empêchent pas les léopards de chiper les bébés. Je ne leur ai pas dit que nous savions nous débrouiller avec les ours, bien entendu.

– Bon travail, approuvai-je.

– Assez bon, dit père. Le fait est qu'il est persuadé que c'est lui qui m'a possédé. Article quatre: en dehors de la chasse, les hordes seront amies, libres de poursuivre à leur façon chacune son évolution, elles s'entre-apparieront de façon exogame, et dans tous les domaines travailleront de concert au profit de la paix, du progrès et de leur prospérité mutuelle. Il faut toujours finir ce genre de choses sur quelques mots ronflants. Et voilà.

– Eh bien, et l'article cinq? dit Griselda. Ou bien est-ce peut-être une convention secrète?

– L'article cinq? Que veux-tu dire? Demanda père.

– Celui, dit Griselda, qui précise qu'en contre-partie de tout ce qui précède, la horde qui sait faire le feu en passera le secret à celle qui ne le sait pas?

– Ce n'est pas inclus dans le traité, dit père. Mais c'était une question d'équité que…

– Tu le leur as donné! explosai-je. Cette fumée révélatrice! Et nous qui avions été assez idiots pour croire que père était en danger! Et sans nous le demander! criai-je. Pas étonnant alors que tu aies obtenu un bon traité. Toi, toi… tu as… tu as…

– Je ne t'ai pas consulté, en effet, dit père avec le plus grand calme. Mais tu dois comprendre sans mal que, dans la situation où nous étions, c'était bien de la chance que nous eussions quelque chose à marchander.

– Je n'en crois rien! hurlai-je. Tu pouvais obtenir tout cela à meilleur prix. Maintenant ils vont accéder au même niveau que nous! Mais c'est cela que tu voulais, hein? Tu le leur aurais donné de toute façon, tu avais envie de le leur donner, hein?

– J'y étais obligé, dit père.

– Comment le savoir? siffla Griselda. Etions-nous même réellement en péril? Qui sait si vous n'avez pas manigancé toute l'affaire, au moins pour une grande part?

Père haussa les épaules.

– Allons, dit-il, ne vous conduisez pas comme des idiots. Une chose comme celle-là, vous ne l'étoufferez pas. Le feu sera de toute façon le lieu commun de la prochaine génération, qu'on le lui donne ou non. Pensez donc plutôt à quelque chose de neuf, qui ne sera pas un lieu commun. C'est ainsi seulement qu'on progresse.

– Tu nous as dépouillé de notre patrimoine, dis-je obstinément. Tu as remis entre les mains d'un peuple primitif une puissance mortelle. Tu as…

– Tu es sûr, dit mère, qu'ils sauront s'en servir sans danger?

Absolument, dit père avec gravité. Je leur ai fourni en détail toutes les instructions nécessaires. A mes conditions, bien entendu: la meilleure chasse de toute l'Afrique. Si nous allions chasser? Je suis mort de faim.

21

Ainsi père nous avait une fois de plus damé le pion. Mais qu'y faire? La chasse était excellente et les cavernes étaient aussi confortables qu'on le pouvait souhaiter: nous en avions pris tout un étage bien exposé plein sud, avec du soleil toute la journée. Mais moi, j'étais exaspéré de voir que nos voisins, cette racaille, faisaient maintenant des feux partout, allant jusqu'à se permettre de nous rendre visite pour échanger des recettes de méchoui ou de chiche-kebab «à la manière du chef», voire de nous inviter à partager leur barbecue. Père prétendait que c'étaient des gens très plaisants, et quand ils eurent mis le feu aux trois quarts de leurs pâturages, il fît un geste nonchalant de la main et dit allègrement qu'il pouvait se produire des erreurs «même dans les meilleures familles». U insista pour que nous leur accordions un permis de chasse d'un an, et les invitations à venir courir le fennec sur nos terres. Bref, à aucun moment il ne fit preuve du moindre tact à l'égard d'une horde comme la nôtre qui avait à maintenir son rang.

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