Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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— Je crois que c'est parti, se rassérène l'Abominable déculotté en étalant son cache-misère sur le radiateur. Un futal presque neuf que je mets seulement depuis trois ans, avoue que c'est pas de bol !

Là-dessus le bigophone grésille. Je décroche : c'est le Vieux qui demande à nous voir d'urgence. Béru et moi. Je lui dis que nous montons tout de suite. Béru est épouvanté par cet appel.

— Je ne peux pas remettre mon futal tout mouillé, plaide-t-il ; de quoi t'est-ce que j'aurais l'air ?

— Viens comme tu es, risqué-je, pensant qu'il va me flanquer son tampon-buvard au visage.

Mais il acquiesce car, fervent adepte du système D, il a déjà décroché un rideau de la fenêtre et s'en confectionne une mignonne jupette !

— Paré, déclare-t-il en m'emboîtant le pas.

Le Dabe, je vous en ai si souvent parlé que j'ai un peu l'impression de faire une séance de rabâchage in door en remettant ça dans le descriptif à son sujet. Pourtant je dois bien penser aux nouveaux San-Antonistes. Je demande donc aux autres de sauter quelques lignes et d'aller m'attendre en fumant une cigarette au paragraphe suivant. Le Vieux, dit le Boss, dit le Dabe, dit le Tondu, c'est du bonhomme de grande classe. Le cerveau de la Poule. Il a pas de tifs sur la théière, mais à l'intérieur ça se bouscule, croyez-moi ! Élégant, racé, le regard couleur d'eau de roche, le geste noble, les lèvres minces, le ton sec et l'énergie à fleur de peau, tel se présente notre grand patron. Il a un tic : il se caresse la coupole du plat de la main ou lustre ses boutons de manchette en jonc massif entre le pouce et l'index. Dans les cas graves, il va s'adosser au radiateur du chauffage central, histoire de se réchauffer le baigneur. Un seigneur dans son genre !

En voyant entrer Béru travesti en mousmé, son regard se fronce comme la jupe d'un Écossais.

— Qu'est-ce que ça signifie ? demande-t-il d'une voix peu tendre.

Le Gros explique, s'excuse, et le Dabe qui a l'habitude des fantaisies béruriennes se retient de rigoler.

— Messieurs, fait-il, j'ai une petite mission à vous confier. Un de mes amis est producteur de films. Il tourne en ce moment à Billancourt et a eu la désagréable surprise de constater qu'on lui avait volé un stylographe de prix !

— M… ! s'écrie le Gros.

Nouveau sursaut de M'sieur le Directeur. Je lui raconte alors la démarche que la jeune actrice voisine du Gros a faite chez lui la veille. Le Tondu branle le chef ; c'est son droit, que dis-je ! sa fonction qui veut ça !

— Petite affaire, sans doute, dit-il. Je suppose qu'il s'agit là de chapardage, mais comme les victimes tiennent à s'assurer la plus grande discrétion, voyez cela vous-mêmes bien que ces délits relèvent du commissariat de police.

Je m'offre un petit ricanement méphistophélique. Le Vieux me jette un œil glacé.

— Qu'est-ce qui vous amuse, San-Antonio ?

— La langue française et ses nuances, Patron. Le Français a mis au point un tas de termes gentillets tels que : chaparder, resquiller, marauder, subtiliser, chiper, barboter, faucher, escamoter qui tous signifient en somme voler.

Sur cette forte remarque je m'évacue, emmenant la folle Bérurière dans mon sillage.

Un instant plus tard, le Gros réhabite son pantalon et nous mettons le cap sur Billancourt.

Comme nous usons de mon véhicule, il parcourt le journal en cours de route et tout à coup s'exclame :

— Tu sais ce qu'ils tournent dans les studios de Billancourt, San-A ?

— La main du Masseur ?

— Non : la Vie passionnée de Joséphine de Beauharnais ! C'était bien la bobonne à Napoléon ?

— Dix sur dix, Gros.

— Tu vois, jubile-t-il, le hasard continue de s'occuper de nous. Juste comme t'allais me dire l'Empereur, v'là qu'on va être mêlés à sa vie privée…

— La vie de Joséphine au cinoche, ça doit valoir le coup de cidre, ça encore !

Il replie méticuleusement son baveux et, hypocrite comme un marchand de bagnoles d'occase, insinue :

— Tu pourrais m'affranchir un brin à propos de Napo, pour que j'aie pas l'air trop pomme si on le rencontre sur le plateau !

— On en parlera plus lard !

Lors, Bé-Rû, le célèbre clown du Poulman Circus, se fâche tout bleu.

— T'es féroce avec mon standinge, Gars. T'oublies un peu qu'à travers moi, c'est le prestige de la Poule qu'est sur le tapis vert. Comment ! On est chargés d'une petite enquête mondaine dans le doigté et t'accepterais que j'ignorasse à propos de Napoléon alors qu'on va sur un plateau où qu'on tourne la vie de sa dame ! Tu veux que je te dise, San-A ? tu le fais exprès. Ton rêve serait de me voir humilier. Bien crêpe, bien balourd, c'est commak que tu le veux, ton Béru, reconnais ? T'as peur qu'il risquasse de t'éclipser auprès du beau monde, alors tu l'amoindris exprès.

— Planque ta sébile, Gros, m'insurgé-je, la mendicité est interdite sur le territoire !

— En somme, insiste l'à-carreaux, tu me moules au seuil de l'Empire ?

— Mais non, je vais te le tricoter main, ton Napoléon.

Il n'ose laisser exploser sa joie de peur que, pour le taquiner, je le largue après que sa curiosité ait sorti son train d'atterrissage.

— Pour nous résumer, côté Révolution, attaqué-je, voici les gouvernements qui se sont succédé : 1°) La Constituante ; 2°) La Législative ; 3°) La Convention ; 4°) Le Directoire. Reprenons donc les choses au Directoire. Nous assistons à une banqueroute morale de l'esprit révolutionnaire. Après la Terreur, le peuple gorgé de sang éprouva le besoin d'être dirigé par un homme calme et fort. Comme chaque fois, à une époque de violence, succédait une époque de désordre. Le Directoire était un gouvernement bourgeois, donc mollasson et incapable. Les Français attendaient un héros : ils l'eurent en la personne du général Bonaparte.

— Un parent de Napoléon, je crois ? fait le Renseigné.

— Son père spirituel, ricané-je.

Faut expliquer à la pomme que le général Buonaparte et Napoléon ne furent qu'une seule et même personne. Il l'admet après quelques réticences.

— Ce qui domine la carrière de Napoléon, poursuis-je, c'est avant tout son sens de l'opportunité. Il a toujours su se trouver là à la seconde où il fallait y être, dire ce qu'on attendait de lui et faire ce qu'il fallait faire pour prendre la situation en main. Tu vois, dès le départ, c'est symptomatique. Il fallait un héros, et il bondit, ardent, farouche, romantique et efficace, ce qui est rare. Un teint olivâtre, des yeux de braise, une mise négligée, c'est un héros à la Gérard Philipe. Il séduit et se fait craindre naturellement. Sa profession de foi politique ? Se rendre indispensable. La France, justement, a besoin d'un homme indispensable. Ce sont des crises sexuelles qu'elle a parfois, cette pauvre petite. Elle reste peinarde un bout de temps, détendue, léthargique, heureuse en apparence. Et puis brusquement elle prend des démangeaisons dans le fouignozof et il faut qu'elle se tape un preux chevalier, vite fait, n'importe où, sur un coin d'Elysée ou de Palais Bourbon. C'est pas du vice, c'est plus violent que le vice. Quand une vache se dresse sur ses pattes arrière on se grouille de la présenter à un taureau capable de mettre du nerf à l'ouvrage. C'est du kif pour notre France éternelle, mon pote. A certains moments, la voilà qui se dresse sur ses pattes de derrière : ça veut dire qu'elle a besoin d'un coup sauveur dans les galoches. Et, miracle, t'as toujours le sauveur qui piétine sur le paillasson en commençant de se déboutonner. La réussite, qu'on le veuille ou non, Béru, appartient à ceux dont le pantalon tombe le plus vite. Il en avait un à fermeture Éclair, Napo, parce qu'alors, pour s'embourber la France, ç'a été du rapide. Matons un peu le départ du gars. Corsico d'une famille qui avait du mal à mettre la poule-au-pot le dimanche, il entre comme boursier au collège de Brienne d'où il passe à l'École Militaire de Paris. Il en sort avec un rang très modeste ; 42 esur 58.

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