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André Maurois: Nouvelles

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André Maurois Nouvelles

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В предлагаемый вниманию читателей сборник вошли известные новеллы знаменитого французского писателя Андре Моруа. Неадаптированный текст новелл снабжен комментариями и словарем. Для учащихся старших классов языковых школ, студентов младших курсов языковых вузов и всех любителей современной французской литературы.

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Nous restâmes trois années à Leipzig, puis maman dut revenir à Moscou pour arranger quelques affaires. Elle appela mon père au téléphone, eut avec lui une conversation assez cordiale et lui promit de m’envoyer passer une journée chez lui. J’étais émue, d’abord de le revoir, et aussi de retrouver cette maison où j’avais tant joué et dont je gardais un merveilleux souvenir.

Je ne fus pas déçue. Le suisse devant la porte, la grande cour pleine de neige ressemblaient aux images de ma mémoire… Quant à mon père, il avait fait des efforts immenses pour que cette journée fût parfaite. Il avait acheté des jouets neufs, commandé un merveilleux déjeuner et préparé pour la nuit tombante un petit feu d’artifice dans le jardin.

Papa était un homme très bon, mais d’une maladresse infinie. Tout ce qu’il avait organisé avec tant d’amour échoua. Les jouets neufs ne firent qu’aviver mes regrets de jouets anciens que je réclamai et qu’il ne put retrouver. Le beau déjeuner, mal préparé par des domestiques que ne surveillait plus aucune femme, me rendit malade. Une des fusées du feu d’artifice tomba sur le toit, dans la cheminée de mon ancienne chambre et mit le feu à un tapis. Pour éteindre ce commencement d’incendie, toute la maison dut faire la chaîne avec des seaux et mon père se brûla une main, de sorte que ce jour qu’il avait voulu si gai me laissa le souvenir de flammes terrifiantes et de l’odeur triste des pansements.

Quand le soir ma Fräulein [64] Fräaulein [frəulæn] (all.) — mademoiselle; ici: gouvernante allemande. vint me rechercher, elle me trouva en larmes. J’étais bien jeune, mais je sentais avec force les nuances de sentiments. Je savais que mon père m’aimait, qu’il avait fait de son mieux et qu’il n’avait pas réussi. Je le plaignais et, en même temps, j’avais un peu honte de lui. Je voulais lui cacher ces idées, j’essayais de sourire et je pleurais.

Au moment du départ, il me dit que c’était l’usage en Russie de donner à ses amis, pour Noël, des cartes ornées, qu’il en avait acheté une pour moi et qu’il espérait qu’elle me plairait. Quand je pense aujourd’hui à cette carte, je sais qu’elle était affreuse. En ce temps-là j’aimai, je crois, cette neige pailletée faite de borate de soude [65] neige (f) pailletée — petites plaques brillantes imitant la neige; borate (f) de soude — бура. , ces étoiles rouges collées derrière un transparent bleu de nuit et ce traîneau qui, mobile sur une charnière de carton, semblait galoper hors de la carte. Je remerciai papa, je l’embrassai et nous nous séparâmes. Depuis il y a eu la Révolution et je ne l’ai jamais revu.

Ma Fräulein me ramena jusqu’à l’hôtel où étaient ma mère et mon beau-père. Ils s’habillaient pour dîner chez des amis. Maman, en robe blanche, portait un grand collier de diamants. Heinrich était en habit. Ils me demandèrent si je m’étais amusée. Je dis sur un ton de défi que j’avais passé une journée admirable et je décrivis le feu d’artifice sans dire un mot de l’incendie. Puis, sans doute comme preuve de la magnificence de mon papa, je fis voir ma carte postale.

Ma mère la prit et, tout de suite, éclata de rire:

— Mon Dieu! dit-elle. Ce pauvre Pierre n’a pas changé… Quelle pièce pour le musée des Horreurs!

Heinrich, qui me regardait, se pencha vers elle, le visage fâché:

— Allons, dit-il à voix basse, allons… Pas devant cette petite.

Il prit la carte des mains de ma mère, admira en souriant les paillettes de neige, fit jouer le traîneau sur sa charnière et dit:

— C’est la plus belle carte que j’ai jamais vue; il faudra la garder avec soin.

J’avais sept ans, mais je savais qu’il mentait, qu’il jugeait comme maman cette carte affreuse, qu’ils avaient raison tous deux et que Heinrich voulait, par pitié, protéger mon pauvre papa.

Je déchirai la carte et c’est depuis ce jour que j’ai détesté mon beau-père.

ARIANE, MA SŒUR… [66] «Ariane, ma sœur» — mots prononcés par Phèdre, héroïne de la tragédie Phèdre de Racine. Les deux sœurs — Ariane et Phèdre — furent successivement aimées par le roi Thésée, héros de la mythologie grecque.

I
Thérèse à Jérôme

Evreux [67] Evreux — ville au Nord-Ouest de la France. , le 7 octobre 1932.

J’ai lu ton livre… Oui, moi aussi, comme toutes les autres… Rassure-toi; je l’ai trouvé beau… Il me semble que, si j’étais toi, je me demanderais: „L’a-t-elle trouvé juste? A-t-elle souffert en le lisant?“ Mais tu ne te poses même pas ces questions. N’es-tu pas certain d’avoir été plus qu’équitable, magnanime?… Quel ton pour parler de notre mariage?

„Dans mon ardeur à poursuivre une femme imaginaire, compagne de travail autant qu’amoureuse, j’avais négligé d’observer en Thérèse la femme réelle. Les premiers jours de vie commune devaient me révéler un être à la fois prévisible et surprenant. J’étais un homme du peuple et un artiste; je rencontrais en Thérèse une grande bourgeoise. De sa classe, elle avait les vertus et les faiblesses. Ma femme était fidèle, modeste, intelligente même à sa manière. Mais on ne pouvait, hélas! imaginer personne moins faite pour partager une vie de lutte et d’apostolat spirituel …“ [68] une vie… d’apostolat spirituel — une vie consacrée à la propagation d’idées morales, philosophiques ou religieuses.

En es-tu sûr, Jérôme? Et fut-ce à une vie „d’apostolat spirituel“ que tu m’associas lorsque, cédant à tes prières, je consentis, malgré les conseils de mes parents, à t’épouser? Tout de même, Jérôme, ce que j’avais fait alors était assez courageux. Tu étais, pour le public, un inconnu. Tes idées politiques effrayaient et exaspéraient les miens. Je quittais une maison riche, une famille unie, pour mener avec toi une vie difficile. Ai-je protesté quand, un an plus tard, tu me déclaras que tu ne pouvais travailler à Paris et m’entraînas vers ta maison de province, dans un pays désert et dur, avec une petite bonne terrifiée, la seule créature plus déshéritée que moi-même que j’aie rencontrée en ce temps-là? J’ai tout supporté, tout accepté. Longtemps même j’ai feint d’être heureuse.

Mais quelle femme pourrait être heureuse avec toi? Je ris parfois, amèrement, quand les journaux parlent de ta force, de ton courage moral. Ta force!… Je n’ai jamais rencontré, Jérôme, un être plus faible que toi. Jamais. Aucun. Je l’écris sans haine. Le temps de la rancune est passé et, depuis que je ne te vois plus, j’ai retrouvé le calme. Mais il est bon que tu le saches. Cette perpétuelle anxiété, cette crainte nerveuse du monde, ce morbide besoin d’éloges, cette naïve terreur de la maladie et de la mort, non, ce n’est pas là de la force, bien que les réactions que provoquent ces troubles (et qui sont tes romans) [69] … les réactions que provoquent ces troubles (et qui sont tes romans)… — tes romans, qui sont les réactions provoquées par ces troubles. , en donnent l’illusion à tes disciples.

Fort? Comment le serais-tu, toi si vulnérable que l’échec d’un livre te rend malade, et si vain que le moindre éloge d’un sot te fait aussitôt douter de sa sottise? II est vrai que, deux ou trois fois dans ta vie, tu as combattu pour des idées. Mais c’était après de patients calculs et parce que tu ne doutais plus de leur triomphe. En un de tes rares moments de confiance, tu m’as fait jadis un aveu que ta prudence dut aussitôt regretter, mais que ma rancune a soigneusement engrangé:

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