Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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N'empêche qu'ils ont tous les « permis » de résidence et de circulation ! Ausweis … comprenne qui veut !… je demande à Kracht le quoi du pour… puisqu'ils sont d'après Nuremberg les pires souilleurs de races qui soient ? pire que les juifs… pourquoi ils ne les parquaient pas, les laissaient divaguer, Est, Sud, Nord ?… il n'en sait rien, il l'avoue, tous leurs permis sont en règle, il a les « doubles », il me les montre… timbres, tampons, pas de doute !… il me fait le geste que tout ça le dépasse… que ces « permis » viennent de très haut !… à Baden-Baden on en avait déjà de ces « passe-droits »… abracadabrants… bien à réfléchir… mais surtout à pas ébruiter ! ceux-là aussi ces crépus, huileux, loquedus, étaient ramifiés à quelque chose ?… quinze ans après je me demande encore, vous pensez que j'en ai entendu ! tout est pas dans Le Figaro ni dans L'Huma ni dans L'Express , éreintants foutoirs à blablas, carnavals aussi ennuyeux que celui de Nice, aussi carton pâte stucs, et vents…

Qui commandait ces romanis ? tenait leurs ficelles ? cette guignolerie leur venait quelque part ? plus tard, bien plus tard, en prison, à Copenhague, tous les incarcérés boches, civils et grivetons, reflués de l'Est et du Nord, avaient un mot pour tout expliquer, « Verrat ! verrat ! trahison ! » belles burnes !… toujours c'est la trahison du moment que ça n'avance plus… d'un côté ou l'autre ! tenez en ce moment au Kremlin et le camp en face « Pentagone » les traîtres pullulent… plein les couloirs, qu'attendent que leur moment d'éclore… à peine un régime dit : c'est moi !… proclame ! plastronne ! beugle grogneugneu !… te fout plein d'hostiles en prison !… que vous voyez les complots fleurir ! peaux de banane ! traîtres partout ! la bamboula des renégats ! héros, convaincus et félons, attentistes, double-jeutistes, s'échangent dix mille serments l'heure, baisers goulus et guillotines ! traîtres partout !… César, Alexandre, Poléon, Pétain, Malagaule, Cléopâtre, Cromwell, kif ont vu ! verront ! pendus, écartelés, hachés ! seront !

Vous maniez l'amour, attendez !… baisers dérobés, consentis, croupions tortillons, distendues braguettes, pupilles retournées implorantes… pour finir par quelles cochonneries !… après maire, curé !… le plus foutrant hoquetant pancrace !…

Là je vous distrais, je m'amuse, mais nous étions à Zornhof, en retard pour la soupe !… que je vous conte !… nous n'avions pas fini du tout !… Kracht était venu nous surprendre… nous rentrons donc avec lui… je parle pas d'Isis… ni de sa fille ni des servantes… que je les ai aperçues au loin… rien !…

Tous encore une fois installés… ils veulent savoir ce que nous avons vu… rien ! rien !… heil ! heil ! j'ai bien vu l'étui-revolver dans l'entrée… à la sortie je ferai ce qu'il faut… mais bien l'impression que tout ça est ourdi, goupillé et que je suis le guignol… je vois à présent, c'était à refaire, je recommencerais pas, tout ce mal !… emportez tout !… l'effet qu'ils me feraient, nazis, résistants, ménagères, apiculteur, garde champêtre, hobereaux et cul-de-jatte ! bon vent !… sourires et grimaces, vainqueurs et vaincus, même marmite !… tout ce qu'il vous faut au bout de la vie, plus les voir, plus parler de rien, vous savez tout… envers, endroit, tête, anus… le trop de mal que vous vous êtes donné…

Mais là j'avais vingt-cinq ans de moins, à table, en quart, et Mahlzeit ! … j'étais encore bon… ça bavachait fort ! il fallait ! la conversation tonique… tout plein de nouvelles encourageantes !… les armées progressaient partout ! Crète ! Stalingrand !… Biélorussie ! tellement de millions de prisonniers qu'on les comptait plus… ils étaient un peu informés ! d'où ?… par qui ?… je voulais pas faire le sceptique, La Vigue non plus… heil ! heil ! il faut être sceptique à propos, pas de travers ! allez gueuler en ce moment, à Moscou même, qu'Eisenhover a bien baissé… vous recommencerez pas ! là c'était le très grand portrait d'Adolf entre deux énormes candélabres, qu'il fallait regarder bien pieusement… pas « petit malin » ! heil !… heil ! … et c'était tout !… que la guerre était comme gagnée, comme l'Algérie l'heure actuelle, comme l'Hérault et le Poitou demain, comme le Cameroun n'est pas raciste, ni les pillards d'asiates fins découpeurs de missionnaires… là c'était le portrait d'Hitler, son beau regard bleu, ses petites moustaches et pas autre chose !… son cadre au mur en prenait un coup ! tremblotait, comme nos assiettes et la soupe tiède, par répercussion des bombes pourtant j'ai dit, à plus de cent bornes… pensez qu'ils s'en occupaient de jour et de nuit, retourner les ruines et cratères !… toutes nos soupes en étaient vibrantes, petites rides et vagues, comme le Führer dans son cadre, les murs, les vitres, les très grands arbres… je me demande où ils l'ont fourré, où il peut être l'heure actuelle ce formidable portrait d'Adolf ? les Russes qui sont venus à Zornhof l'ont certainement brûlé, peut-être passé le cadre à Staline ? idolâtré, brûlé aussi !… mis Kroukrou en place ? quand brûleront celui-ci un autre !… le maréchal Youyou ? Sidi-Petzareff ?… François I er?… qui vivra, survivra, verra !… ces formidables cadres tout or attendent toujours un autre Titan ! cadres voués ! Prophète, Attila, Washington, Lyautey, Robespierre, Bernadotte, Pape, tonnerre ! gi ! fleuves de sang ! un coup de plumeau !… et on raccroche ! l'idole est servie ! oh pas longtemps ! un autre trépigne déjà sous le cadre, en veut !… qu'on le laisse grimper ! Dache, Pompée, Gugusse, Magaule, s'exaspèrent, tonnent !

Nous là j'attendais qu'ils aient terminé leurs grimaces… mahlzeit !… heil ! … qu'ils aient commenté les nouvelles… je connaissais le rite… on n'avait pas été trop longs à se rendre compte… à s'initier… puisqu'on en était aux bêtises… j'allais poser une question… la Kretzer me coupe : « ce que je pensais des romanichelles ? » et vous Monsieur Le Vigan ? vous n'avez pas été séduit ? et vous Kracht ?

Je vois la Kretzer est échauffée ! excitée ? jalouse ? elle me laisse pas répondre, elle attaque…

« Vous les verrez à la danse ! et puis chanter !… là Kracht, vous jugerez un peu !… vous aussi Monsieur Le Vigan !… »

Agressive cette garce, avec ses deux tuniques des fils toujours sur ses genoux…

« Tous ces gitans sont acrobates, les hommes, vous verrez ! et violonistes !… et aussi dresseurs de serpents !… plein la roulotte !… chaudronniers aussi !… »

Ah que c'est donc drôle !… qu'est-ce qu'elle a bu ? y a rien à boire !… un rire que dans une ménagerie tous les animaux et les gens prendraient peur… qu'on l'a pas excitée du tout ! c'est entièrement d'elle !… avec ses deux tuniques sous le bras… ach ! ach ! ach ! et qu'elle nous le refait… ach ! ach ! je vois pas ce qu'est drôle ?… si !… si !… elle va nous le dire…

« Sie wissen nicht ? vous ne savez pas ?… le gitan ?… le vieux joue de la harpe, pas que du violon ! ach !… ach ! »

Ça la reprend.

Elle va nous montrer dehors !… qu'on regarde !… le parc ! la roulotte !…

« Alle Kabbala ! … tous cabale, wunderbar ! … vous n'avez pas vu ? ils n'ont pas vu !… merveilleux !… »

Que nous sommes idiots, à plaindre !… ach ! ach ! … tous !… moi j'ai rien vu… La Vigue un peu… Kracht lui, oui !… quoi ?… les signes, les dessins… c'est tout ?… cabalistiques, peinturlurés, rose… vert… et alors ?… je veux tout savoir… de l'autre côté de la roulotte… Kracht m'explique… j'avais pas remarqué… j'aurais dû… un peu de mémoire… un certain âge vous avez pour gagner votre vie essayé tout… oh, là ! là ! très très miteusement, il est vrai, mais tout de même… aux temps où j'étais employé, livreur, secrétaire chez Paul Laffitte, je cavalais grand galop… alors, bien plus économique, agile, que le métro n° 1, entre Gance, Mardrus, M meFraya, Bénénictus, et l'imprimerie de la rue du Temple… et Vaschid, des « lignes à la main », et Van Dongen, Villa Saïd… les esprits vont sans doute très vite, mais je les crains pas… surtout à la poulopade à travers Boulevards, les Champs-Élysées et les Ternes… chercher les épreuves, jamais les perdre, rassembler tout, plus, rédiger un commentaire, de style si prenant sorcelant que le lecteur dorme plus, vive plus, d'avoir le prochain « numéro »… je peux dire que la façon Schéhérazade, suspense et magie, je l'ai possédée, bien à la plume… il y a un demi-siècle… plus les livraisons, épreuves, et graveurs, et mise en pages… entièrement à pied, au sport, sprint en sprint… sans frais d'omnibus ni de métro… pourtant là, la roulotte j'avoue, j'avais rien vu… fatigue ?… l'âge ? j'avais pas vu les bariolures ésotériques… mais j'avais bien vu Isis von Leiden… et sa fille et les servantes… j'en parle pas… on me demande rien… j'ai qu'à réfléchir et c'est tout… un moment il devient si dangereux d'avoir l'air de se demander si…

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