Bernard Pivot - Oui, mais quelle est la question ?

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Oui, mais quelle est la question ?: краткое содержание, описание и аннотация

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« Pour mon malheur, le questionnement grâce auquel je me suis fait un nom dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, s'est étendu à ma vie privée. Je souffre d'une maladie chronique que j'appelle la "questionnite". Son symptôme est évident, identifié de tous mes proches : je n'arrête pas de leur poser des questions. Je ne peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi. C'est une seconde nature. Je suis en état de perpétuelle curiosité. Et de manque si je n'arrive pas à la satisfaire. Je ne suis pas le type qui se contente d'un machinal "Comment vas-tu ?". Je veux savoir. Quoi ? Peu importe, je veux savoir. Toute personne détient de grands et de petits secrets qu'elle n'entend pas divulguer, mais que mes questions peuvent l'amener à avouer. Il n'y a pas d'homme ou de femme sans double fond. Sans mystères, sans cachotteries, sans arrière-pensées. Moi, j'en ai. Beaucoup. Heureusement, je ne suis jamais tombé sur un loustic comme moi qui vous bombarde de questions et qui, à la longue, devient insupportable. » Adam Hitch est un journaliste dont la vie sentimentale est ravagée par son addiction aux questions. En racontant son histoire, avec humour et élégance, Bernard Pivot a-t-il écrit un roman ou son autobiographie ?
« Apostrophes », « Bouillon de culture » « Double je »
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Les mots de ma vie, 100 mots à sauver, 100 expressions à sauver
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— Bien, vraiment bien.

— Mais pas tout à fait bien très bien ?

— Si, si, très bien.

— Je ne veux surtout pas te forcer à dire que c’était bien si ce n’était pas bien. Tu es déçue ?

— Mais pas du tout ! Puisque je te dis que c’était bien, et même…

— Et même ?

— … très bien.

— Très bien, vraiment ?

— Puisque je te le dis !

— Pardon d’avoir insisté, mais comme tu manquais de conviction…

— La conviction, il me semble que je l’ai eue pendant, non ?

— Mais comme ça, à chaud, tu dirais que c’était plutôt mieux que la dernière fois ou plutôt moins bien ?

— Difficile de savoir. Les deux fois c’était bien et…

— Bien, as-tu dit, pas très bien.

— (Agacée) Mais si, très bien, très très bien. Mais comment veux-tu que je compare… À mon avis, la dernière fois, c’est toujours la meilleure, surtout quand ça vient juste de se passer et que je suis encore dans le sas de décompression.

— Est-ce que je te parais en progrès ?

— Oui… Non… Je ne sais pas.

— C’est embêtant.

— Qu’est-ce qui est embêtant ?

— Que tu ne sois pas capable de dire si, comparé à la dernière fois, j’ai fait des progrès.

— (Énervée et ironique) Mais si, tu as fait des progrès ! À chaque fois tu fais des progrès ! Tu es en progrès constant !

— Tu dis ça pour me faire plaisir ? Parce que mes questions t’ennuient ?

— (Faussement accommodante) Mais non, mais non… Tes questions prouvent que tu t’intéresses à moi, que tu n’es pas égoïste. Je te rassure : c’était très bien, et tu es de plus en plus performant.

— Ah ! performant. C’est un mot agréable, c’est un beau compliment. Merci, Laetitia. Donc tu t’es rendu compte de ma petite innovation ?

— Quelle innovation ?

— Comment, quelle innovation ? Tu n’as pas senti la différence ?

— (Troublée, inquiète) Attends que je me souvienne…

— Ou tu n’as rien remarqué, ou tu as déjà oublié, et dans les deux cas c’est pour moi décevant.

— (Rayonnante) Ça y est, j’y suis. Tu as dit pour la première fois le mot youpi.

— Youpi ?

— Youpi ! Youpi ! Deux fois.

— (Stupéfait) Mais quand ?

— Au moment le plus intense.

— J’ai dit youpi youpi pendant que toi tu disais oui oui oui ?

— Oui, à peu près en même temps.

— Tu me fais marcher ?

— Je te jure que non. Si tu as dit deux fois youpi sans t’en rendre compte, c’est que tu n’étais plus toi-même. Tu étais en extase, et c’est tant mieux.

— Oui, mais pour qu’à ce moment-là, toi, tu remarques que j’ai dit deux fois youpi, c’est que tu n’avais pas décollé et que tu étais encore très lucide. Donc, ce n’était pas très bien ?

— (Très agacée) Mais si, c’était très bien ! Veux-tu que je te l’écrive ? Que je te le chante ? Que je crie moi aussi youpi ?

— Bon, d’accord pour youpi. Mais c’était une innovation involontaire, un produit de mon inconscient, un effet du plaisir, et non pas sa cause. Alors que je te demandais, Laetitia, si tu avais remarqué l’initiative que j’ai prise pour être, je reprends le terme que tu as employé, plus performant.

— Non, en dehors de youpi, je ne vois pas, désolée…

— Eh bien, d’habitude je suis un rythme techno, boum boum boum, avec parfois un peu de jazzy. Mais, cette fois, j’avais opté pour le paso doble, musique à deux temps très rythmée, ni trop rapide ni trop lente.

— Ah, bon… Tu sais, moi, la musique… Je n’ai pas d’oreille…

— Mais c’était une musique du corps, intime. Pas besoin d’avoir une bonne oreille.

— Franchement, non, je n’ai pas ressenti de différence.

— La techno et le paso doble, pour toi c’est la même chose ?

— Dans ce cas, oui, excuse-moi. Peu importe la partition puisque le tempo était le bon et le résultat excellent.

— Excellent ? Vraiment ?

— (De plus en plus excédée) Oui, mais oui, excellent ! Tu es fatigant, à la fin.

— S’il te plaît, une dernière question ?

— Vraiment la dernière ?

— Juré !

— Je t’écoute.

— Est-ce qu’il t’arrive de penser à Dieu en faisant l’amour ?

— (Stupéfaite) À Dieu ?

— Oui, à Dieu, pourquoi pas ? Dieu est Félicité, Jouissance, Extase, Béatitude. Il a tout à fait sa place dans un acte de recherche de dépassement de soi, de sublimation du corps et de l’esprit. Dieu est Amour.

— Eh bien, non, je ne pense pas à Dieu à ce moment-là.

— Dommage ! Il y a sûrement des femmes — des hommes aussi, mais je ne les approche pas dans ce genre de situation — qui ont la sexualité mystique. J’aimerais un jour en rencontrer une. Alors, je cherche…

— Non, pas moi.

— Mais alors, à quoi tu penses quand tu fais l’amour ?

— Ah, non ! Ça suffit ! J’en ai marre de tes questions. Marre ! Après l’amour, ce n’est plus un amant que j’ai dans mon lit, c’est un sondeur de la Sofres. Je me rhabille et je fiche le camp. Salut !

À la pudeur du langage, vous aurez remarqué, ô lecteurs amènes et sagaces, que j’étais encore très jeune. J’ai continué par la suite de soumettre mes partenaires à des questionnaires post-coïtaux, mais en employant un lexique plus technique, entériné par l’usage : queue, chatte, clito, jouir, etc. Plus de réalisme, moins de charme. Ça a toujours été le problème de mon activité professionnelle : le réalisme des questions ne retire-t-il pas du charme au monde ?

Une question intempestive

Avec Manon, c’était sérieux. J’aimais jusqu’à sa manière d’éluder mes questions embarrassantes. Elle était gaie et savait surfer avec habileté sur les petits déboires de l’existence. Dans le mensuel féminin où elle était chargée de la décoration, elle avait décidé d’ignorer les piques de ses consœurs plus âgées. J’appréciais sa belle santé physique et morale. Aussi, quand elle me proposa de me présenter à ses parents en allant déjeuner chez eux un dimanche, j’acceptai spontanément. Rompre le pain en famille n’équivaut pas à une signature en mairie et chez le notaire, même si cela en constitue la première étape.

Les parents de Manon habitaient, à Clamart, une grande maison des années trente entourée d’un jardin où l’on remarquait d’emblée l’abondance des roses trémières. Le vaste salon-salle-à-manger était un compromis à la fois amusant et réussi entre les meubles de famille dont on ne voulait pas se séparer et les tables, canapés et chaises ultra-modernes que Manon, forte de sa position dans la rubrique du magazine, avait fait acheter à ses parents à des prix sans concurrence. Sur ses conseils, j’avais moi-même acquis à bon compte un canapé high-tech qui ressemblait à une grosse bouche peinte en rouge.

La cinquantaine tous les deux, M. et Mme G. m’accueillirent avec une cordialité où perçait une curiosité bien légitime. Par quelques boutades et sourires, je sais rapidement mettre à l’aise une compagnie un peu coincée. Manon me donna la réplique, et dix minutes ne s’étaient pas écoulées que nous devisions à quatre, coupe de champagne en main, comme une famille française habituée aux rendez-vous du dimanche.

Puis, pendant que sa mère était retournée en cuisine, j’entrepris avec Manon la visite des tableaux accrochés aux murs et des photographies sous cadre placées sur des crédences ou sur des rayons de la bibliothèque. Fier que je m’intéresse à ses « babioles », le père nous expliquait qui étaient les peintres dont il avait acheté une œuvre. Manon était plus prolixe sur les photos. Elle avait deux sœurs. Je la reconnaissais, même bébé, sans jamais me tromper.

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